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Glané sur le net et dans les mels au cours du confinement Covid 19 2020
 
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Cliquer sur les triangles pour faire déployer ou replier les lignes sous-jacentes
 
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Datés
 
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Reçu le 16 mars 2020 - Sérieux (?)
 
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Pour info de la part des hôpitaux de HOUSTON. C’est sérieux, à lire
Le nouveau coronavirus NCP peut ne pas montrer de signe d’infection pendant plusieurs jours.
Comment savoir si on est infecté ?
Au moment où la personne a de la fièvre et/ ou de la toux et vont à l’hôpital, les poumons sont généralement à 50% de fibrose et il est trop tard !
Les experts de Taïwan fournissent une auto-vérification simple que nous pouvons faire tous les matins :
- Respirez profondément et retenez votre souffle pendant plus de 10 secondes.
- Si vous terminez l’exercice avec succès sans tousser, sans inconfort, ni étouffement ou oppression etc...
cela prouve qu’il n’y a pas de fibrose dans les poumons, ce qui indique essentiellement : aucune infection
En période critique, veuillez vous auto-contrôler chaque matin dans un environnement à l’air pur !
EXCELLENTS CONSEILS de médecins japonais traitant des cas de COVID-19.
Tout le monde devrait s’assurer que votre bouche et votre gorge sont humides, jamais SECHES.
Prenez quelques gorgées d’eau au moins toutes les 15 minutes.
POURQUOI ? Même si le virus pénètre dans votre bouche… l’eau potable ou d’autres liquides les LAVERONT à travers votre œsophage et dans l’estomac.
Une fois là dans le ventre…votre acide gastrique tuera tout le virus ?
Si vous ne buvez pas assez d’eau régulièrement…le virus peut pénétrer dans vos trachées et pénétrer dans les POUMONS.
Evitez les poignées de mains régulièrement.
Afin d’éviter une pandémie SVP envoyez et partagez avec la famille, les amis et tout le monde à ce sujet.
Prenez soin de tout le monde.
Prenez soin de vous et des autres.
 
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Reçu le 7 avril 2020 - À méditer
 
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A MEDITER ... à lire ou relire !
Fait réfléchir
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Je me présente, mon surnom est Corona virus, mais mon vrai nom est Covid 19, je vous expliquerai à la fin, pourquoi je porte ce nom-là.
Je suis né en Chine, je ne sais pas trop comment, je le saurai plus tard.
J’ai commencé à imposer mon autorité dans mon pays d’origine.
Pour tout vous dire, je suis destiné à prouver à l’humain, qui se croyait l’être vivant le plus intelligent de la planète, qu’il s’était trompé de route pour tracer sa vie.
A moi seul, j’ai prouvé que l’Europe n’existait pas, Bruxelles n’a pas réagi à mes attaques, seuls les états se sont affolés. J’ai prouvé aussi que le Royaume-Uni n’avait pas de frontières, je suis arrivé là-bas sans encombre.
Je suis en France pour mettre les pendules à l’heure.
A moi seul j’ai fait arrêter les ventilateurs à paroles que sont Marlène Schiappa et Aurore Bergé, je ferai autant de dégâts chez les femmes que chez les hommes, chez les riches, que chez les pauvres.
A moi seul, je fais fermer les lieux de cultes, de toutes les religions, je fais mettre du gel hydro alcoolique sur les mains aussi des musulmans.
A moi seul, je fais mettre les professions de santé à l’honneur, alors que récemment, les flics les tabassaient, les gazaient, les éborgnaient. Attention..
A moi seul, j’aide à soutenir les agriculteurs, les routiers, pris auparavant pour des moins que rien.
A moi seul, je règle le problème des retraites, en soumettant les insoumis, mettant fin aux débats interminables, je m’attaque aux plus anciens.
A moi seul, je mets fin au réchauffement climatique, les avions ne volent plus, les voitures ne sortent plus, je suis plus fort que le Forum de Davos qui réunit 1500 jets privés, sans résultat.
A moi seul, je fais fermer les écoles, pour que les familles profitent de leurs jeunes enfants.
A moi seul, je veux prouver qu’une poignée de députés suffit pour tenter de régler les problèmes.
A moi seul, j’ai fait baisser, d’un coup de baguette magique le cour du pétrole, quand je reviendrai, je m’occuperai des taxes sur les carburants.
A moi seul, j’ai fait perdre plusieurs milliards aux plus riches, la bourse s’étant écroulée, l’argent n’étant pas fictif.
A moi seul, j’ai prouvé que les médicaments n’étaient plus fabriqués en France, mais dans mon pays de naissance.
A moi seul, pourtant invisible, j’ai fait débloquer par l’état 45 milliards en quelques instants, alors que les gilets jaune ont luttés plus d’un an pour obtenir, soi-disant 17 milliards.
A moi seul, j’ai réussi à retisser des liens entre les individus, qui s’appellent comme pour les vœux.
J’allais oublier, j’ai un complice, le Président Hollande, je l’ai autorisé à faire le prélèvement à la source, pour que les politiques continuent à jouer avec le pognon en échange il a fermé plus de 15 000 lits d’hôpitaux pour que mon action soit plus efficace.
Je vais vous expliquer pourquoi je m’appelle Covid 19 : les lettres C, O, V, I se retrouvent dans le mot civilisation, le D indiquant départ et 19 mon année de naissance.
En résumé, j’ai ouvert, en 2019, l’ère d’une nouvelle civilisation, vous comprenez maintenant pourquoi les gens s’appellent comme pour les vœux.
J’espère que cette fois l’être humain a bien compris, sinon, j’ai bien un petit copain, qui viendra vous confiner définitivement.
Bon courage à tous
 
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Reçu ± le 13 avril 2020 - Y voir plus clair ***
 
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Essayons d'y voir clair...
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sent by Mireille A-L
 
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1. Vous ne pouvez pas quitter la maison en principe, mais si vous en avez besoin, vous pouvez quand même.
2. Les masques ne servent à rien, mais il faudrait peut-être en porter, ça peut sauver, ça sert à rien mais ça sera peut-être obligatoire.
3. Les magasins sont fermés, sauf ceux qui sont ouverts.
4. Il ne faut pas aller dans les hôpitaux, sauf s'il faut y aller, même chose pour les médecins, il ne faut y aller qu'en cas d'URGENCE à condition que vous ne soyez PAS MALADE (?!?)
5. Ce virus est mortel, mais pas trop effrayant néanmoins, sauf que si parfois, en fait ça va être une catastrophe planétaire.
6. Les gants n'aideront pas, mais ils peuvent aider quand même.
7. Tout le monde doit rester à la MAISON, mais il est important de SORTIR.
8. La nourriture dans le supermarché ne manquera pas, mais il y a plein de choses qui manquent si vous y allez en fin de journée mais ll ne faut pas y aller le matin.
9. Le virus n'a pas d'effets sur les enfants sauf sur ceux sur qui il en a...
10. Les animaux ne sont pas atteints, mais il y a malgré tout un chat qui a été testé positif en Belgique en février, quand on ne testait encore personne, mais ce chat oui (?!?)
11. Vous aurez de nombreux symptômes si vous êtes malade, mais vous pouvez aussi tomber malade sans symptôme, avoir des symptômes sans être malade ou être contagieux sans symptôme. Ah ? Bref ???
12. Pour ne pas être malade, vous devez bien manger et faire du sport, mais mangez malgré tout ce que vous avez sous la main et c'est mieux de ne pas sortir, enfin si, mais non...
13. Il est préférable de prendre l'air, mais vous serez très mal vu si vous allez prendre l'air, et surtout n'allez pas dans les parcs, ou alors sans vous asseoir, sauf que maintenant si, vous pouvez si vous êtes vieux (à quel âge on est vieux ?!?) mais pas trop longtemps ou enceinte (mais pas vieille).
14. Vous ne pouvez pas aller chez les personnes âgées, mais vous devez vous en occuper et apporter des courses et des médicaments.
15. Vous ne pouvez pas sortir si vous êtes malade, mais vous pouvez aller à la pharmacie. Pour les soignants, même avec de la température, vous pouvez travailler, allez, pas plus de 38°C… 37°9 c'est pas grave, sauf si vous n'êtes pas soignant.
16. Vous pouvez commander la livraison de plats préparés qui l'ont peut-être été par des personnes qui ne portaient ni masques ni gants. Mais il faut laisser décontaminer vos courses pendant 3 heures dehors. La pizza aussi ?
17. Chaque article ou interview inquiétant commence par les mots "Je ne veux pas semer la panique, mais...".
18. Vous ne pouvez pas voir votre mère ou votre grand-mère âgées, mais vous pouvez prendre le taxi et rencontrer un chauffeur de taxi âgé.
19. Vous pouvez vous promener avec un ami mais pas avec votre famille si elle ne vit pas sous le même toit.
20. Mais on vous dit que se promener avec la bonne "distanciation sociale" n'est pas dangereux alors pourquoi on ne peut pas se promener avec d'autres amis ou de la famille (un à la fois) si on est dehors à la bonne distance ?
21. Le virus reste actif sur différentes surfaces pendant deux heures, non, quatre, non, six, non, on n’a pas dit des heures, c'est peut-être des jours ? Mais il a besoin d'un environnement humide. Oh non, en fait pas nécessairement.
22. Le virus reste en suspensions dans l'air enfin non, oui, peut-être, surtout dans une pièce fermée, en une heure un malade peut en contaminer dix, donc si ça tombe tous nos enfants ont déjà été contaminés à l'école avant qu'elle ferme ?
23. On compte le nombre de morts mais on ne sait pas dire combien de personnes sont infectées, puisque jusqu'ici on n'a testé que ceux qui étaient "presque morts" pour savoir si c'était de ça qu'ils allaient mourir...
24. On n'a pas de traitement sauf qu'il y en a peut-être un, qui n'est apparemment pas dangereux sauf si on en prend trop (ce qui est le cas de tous les médocs, non ?)
25. On devrait rester confinés jusqu'à la disparition du virus mais il ne va disparaître que si on arrive à une immunité collective et donc à condition qu'il circule... et pour ça il faut qu'on ne soit plus confinés...
26. Quoi qu'il arrive, gardez le sens de l’humour 
 
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13 avril 2020 en vrac
😂
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La marche du crabe
!
Du meilleur et du pire
***** Pédagogie inventive
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14 avril 2020 Imperial College fourvoyé
Sérieux
 
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15 avril - Billet d’un diplomate chinois en France.
Cinglant
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Le point de vue d’un diplomate chinois sur la pandémie en Occident. Cinglant.
Il semble bien que ce soit le site de l'ambassade de Chine en France. Et force est de constater la multiplication des accusations hostiles à l’égard de la Chine depuis quelque temps en Occident, orchestrée ou non depuis la Trumperie.
 
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16 avril 2020 - Que penser qui croire?.....
De la clarté venue de Belgique
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Que penser qui croire?.....
Objet: TR :⁨ Covid 19⁩
Deuxième note du Prof. Pierre Sonveaux, Docteur en Sciences Pharmaceutiques, Maître de Recherche du F.R.S.-FNRS et Professeur de Pharmacologie à l'UCLouvain:
Chères toutes et chers tous,
De nombreuses informations circulent à propos de la maladie COVID-19. Elles sont souvent le fait d’interprétations inadéquates de la littérature scientifique. Plusieurs d’entre vous se posent donc des questions. Afin d’offrir un modeste éclaircissement, je propose d’analyser les faits scientifiques en faisant abstraction de toute influence émotionnelle. Je le fais en 14 questions-réponses. Mon seul objectif est d’aider chacun(e) à mieux comprendre.
1 - Peut-on diagnostiquer les patients COVID-19 avec certitude ?
Non. Aucun test disponible à l’heure actuelle ne permet de diagnostiquer le COVID-19 avec certitude (1). Il existe 2 types de tests : ceux basés sur la présence d’anticorps dans le sang dirigés contre le virus (tests sérologiques) et ceux basés sur la détection du virus lui-même dans un échantillon biologique (PCR). Les tests basés sur la présence d’anticorps (tests sérologiques) renseignent sur le fait qu’une personne a été en contact avec le virus. Ce type de test ne permet donc pas de dire si la personne a été malade, est malade, ni si cette personne est encore porteuse du virus ou pas. Il ne permet pas de dire si une personne est contagieuse. En comparaison, les tests PCR mesurent directement l’ADN du virus. Ils permettent donc de dire si une personne est porteuse du virus, et, donc, si une personne est contagieuse. Le test PCR est très sensible. Son efficacité est cependant limitée par l’endroit où le prélèvement est fait. Par exemple, un prélèvement nasal peut être négatif alors qu’un prélèvement sanguin ou pulmonaire chez la même personne peut être positif. C’est la présence du virus dans les poumons qui est directement liée à la contagiosité et doit être recherchée.
2 - Un test de dépistage du COVID-19 en vaut-il un autre ?
Non. Les tests sérologiques par mesure d’anticorps dans le sang sont rapides mais ne renseignent pas sur la contagiosité des personnes (1). De plus, des compagnies peu scrupuleuses vendent des faux tests, en espérant berner les acheteurs (2). Ces faux tests génèrent de faux résultats. Les seuls tests valables sont ceux qui ont été validés parce qu’ils minimisent le risque de faux négatifs. C’est-à-dire qu’ils évitent de conclure que quelqu’un qui est sain alors qu'il est contagieux. En Belgique, c’est l’Agence Fédérale du Médicament qui valide les tests. Aux Etats-Unis, c’est le FDA (Food and Drug Administration) qui effectue cette mission.  
3 - Le COVID-19 est-il immunisant ?
On l’ignore. La maladie génère des anticorps (immunité humorale), mais il faut la génération d’une immunité cellulaire (lymphocytes T mémoire) pour qu’un patient acquière une immunité à long terme. Jusqu’à présent, on ne sait pas si le COVID-19 génère ces fameux lymphocytes T mémoire. Il est donc possible que la notion même d’une immunité collective soit fausse. Une même personne pourrait faire la maladie plusieurs fois.
4 - Si j’ai fait la maladie, suis-je immunisé ?
Non, jusqu’à preuve du contraire.
5 – Si j’ai fait la maladie et que j’éprouve encore des difficultés respiratoires, est-ce normal ?
Oui, parce que virus induit une inflammation respiratoire. Elle peut prendre du temps à se résorber. Comme pour d’autres maladies pulmonaires, le virus peut également induire une fibrose pulmonaire (c’est-à-dire une accumulation de cicatrices dans les poumons) (3). La fibrose est un événement irréversible. Il est donc possible que certains patients éprouvent des difficultés respiratoires à vie, mais ce n’est pas une fatalité. Un suivi de la capacité respiratoire après la guérison sera donc recommandé, lorsque nos hôpitaux auront passé la situation de crise. Ce constat incite à être particulièrement prudent(e) en respectant bien les règles du confinement. Il appelle également à la prudence en ce qui concerne les tests avec des médicaments qui pourraient aggraver la fibrose.
6 - Le COVID-19 peut-il muter ?
Oui. Le COVID-19 a déjà muté 2 fois (4). Il existe donc 3 variants du virus : A, B et C. La souche originale (A) a muté pour donner le variant C, et le variant C a donné le variant B.
7 - Les mutations du COVID-19 aggravent-elles la maladie ?
On l’ignore. Des analyses épidémiologiques sont en cours pour le savoir. L’existence de différents variants pourrait participer à des différences de nombre de cas et de la sévérité de la maladie entre différentes parties du monde, mais ce n’est pas prouvé.
8 - Peut-on imaginer un vaccin contre le COVID-19 ?
Oui. Cependant, parce que le virus mute, il faut identifier une protéine à la surface du virus qui soit commune à tous les variants et il faut en plus que cette protéine soit immunogène (c’est à dire qu’elle doit pouvoir générer des lymphocytes T mémoire). Si c’est le cas, cette protéine sera appelée ‘antigène viral’, et un vaccin sera possible. Le vaccin pourrait également être basé sur plusieurs protéines communes à tous les variants du virus. La situation est analogue à celle qui permet de générer des vaccins contre la grippe. L’espoir qu’un vaccin soit possible est donc fondé, mais ça va prendre du temps.
9 - Le COVID-19 et le virus de la grippe sont-ils semblables ?
Non. Il s’agit de 2 virus différents (5). Un vaccin contre la grippe ne protège donc pas contre le COVID-19.
10 - Le COVID-19 attaque-t-il le sang ?
Non, jusqu’à preuve du contraire. Il n’existe aucun article scientifique publié à ce sujet. Une étude chinoise circule sur les réseaux sociaux, mais les résultats de cette étude n’ont pas été validés. Il pourrait s’agir d’un faux.
11 - Les masques fait maison ou chirurgicaux protègent-ils contre le virus ?
Oui et non (6). Non, ils ne protègent pas celui ou celle qui le porte contre le virus, parce que le maillage des fibres de ces masques est trop lâche. Imagnons un filet de pêche. Dans les masques fait maison ou chirurgicaux, l’espace entre les mailles du filet est large. Ce type de filet permet donc de pêcher des harengs (postillons), mais pas des crevettes (les microgoutelettes qui transportent le virus). En portant ce type de masque, il ne faut pas se sentir protégé, et il convient de maintenir des règles strictes pour le lavage des mains et la distanciation sociale, notamment. Les masques doivent être lavés à 80°C après chaque utilisation. Mais oui, ce type de masque protège les individus, puisqu’il arrête en partie l’émission du virus dans l’air par les personnes qui sont malades qui portent le masque. Il convient de bien enlever ces maques par les élastiques, sans toucher le masque lui-même. Les masques fait maison ou chirurgicaux ne protègent donc pas contre l’infection, mais ralentissent la propagation du virus. En comparaison, les masques FFP2 ont un maillage beaucoup plus dense : ils sont comparables à un filet de pêche utilisé pour pêcher des crevettes (virus). Ces masques doivent être utilisés en priorité par le personnel directement en contact avec les malades.
12 -  Tous les masques fait maison se valent-ils ?
Non. Le masque doit être en coton ou dans un tissu où les mailles entre les fibres sont étroites. Les masques en papier, par exemple, ne sont pas adaptés. De plus, il est essentiel que l’air respiré passe à travers le masque, pas au-dessus ni à côté. Ce filtrage est à la base même de l’utilité des masques. Un patron pour la production de masques a été proposé par le Prof. Jean-Luc Gala, sur base de son expérience sur le terrain, notamment en Afrique avec le virus Ebola. Un tutoriel est disponible sur le site de l’Académie Royale de Médecine de Belgique: http://www.armb.be/index.php?id=6878
13 - Puis-je être contaminé par le virus déposé sur une surface, sur une table, sur mes courses ?
Oui, mais le risque est minime. Le virus a une durée de vie qui peut atteindre 72 h sur certaines surfaces (7). Cependant, le lavage des mains et la précaution d’éviter de porter les mains à la bouche, au nez et aux yeux annule ce risque. Il est conseillé de bien se laver les mains après avoir rangé ses courses. Par précaution, il est également logique d’éviter pour l’instant d’acheter des fruits et des légumes qui ne sont pas emballés, puisque tout le monde y pose les mains et que ces fruits et légumes ne sont pas souvent nettoyés avec du savon.
14 - Que puis-je faire pour être utile, sauver des vies ?
Un médecin urgentiste,  le docteur Damien Barraud, (médecin réanimateur en unité Covid au CHR de Metz-Thionville) témoignait récemment que la multitude d’avis et d’opinions formulés par des personnes sans formation médicale avait pour conséquence directe de tuer des malades à l’hôpital (8). Je cite : « [Ces prises de positions publiques] ont gêné le travail des médecins à plusieurs niveaux : si nous étions sur la même ligne dans mon équipe, il y a eu dans mon hôpital certains collègues de services conventionnels qui voulaient prescrire de l'hydroxychloroquine, ce qui a créé beaucoup de palabres et de discussions. Il y a eu également des conséquences pour nos rapports aux malades et aux familles, qui nous ont demandé parfois de manière très véhémente de prescrire de l'hydroxychloroquine, en nous menaçant de procès si nous ne le faisons pas. Entre le stress et la pression, cette polémique a généré une ambiance pesante, dont nous nous serions bien passés tant le climat était déjà difficile. Enfin, cela entrave la bonne marche de la recherche, certains patients refusant de recevoir d’autres traitements. » Il s’agit d’un fait médical. Le meilleur moyen de sauver des vies serait donc de ne pas inonder les réseaux sociaux avec des avis médicaux formulés par des personnes qui ne sont pas qualifiées. A mes yeux, la liberté d’expression comprend la liberté de garder le silence, d’autant plus si ce silence sauve des vies.  
La suite avec l’évolution ultérieure des recherches au niveau mondial.
N’hésitez pas à soutenir les chercheurs dans le domaine.
En Belgique, le FNRS vient d’ouvrir un appel à proposition de projets contre le COVID-19. Soutenez-le ! https://www.frs-fnrs.be/fr/l-actualite-fnrs
Pour soutenir la recherche contre le COVID-19 à l'UCLouvain: https://getinvolved.uclouvain.be/covid-19/~mon-don
Soyez prudents, restez chez vous !
Gardez un esprit critique: allez toujours vérifier les sources!
Prof. Pierre Sonveaux, PhD
UCLouvain
(3) Chen JY et al. Lung transplantation as therapeutic option in acute respiratory distress syndrome for COVID-19-related pulmonary fibrosis. Chin Med J (Engl). 2020 ; doi: 10.1097/CM9.0000000000000839.
(4) Forster P et al. Phylogenetic network analysis of SARS-CoV-2 genomes. Proc Natl Acad Sci U S A. 2020 ;doi: 10.1073/pnas.2004999117.
(5) Biswas A et al. Emergence of Novel Coronavirus and COVID-19: whether to stay or die out? Crit Rev Microbiol. 2020 ;doi: 10.1080/1040841X.2020.1739001.
(7) van Doremalen N et al. Aerosol and Surface Stability of SARS-CoV-2 as Compared with SARS-CoV-1. N Engl J Med. 2020; doi: 10.1056/NEJMc2004973.
 
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17 avril 2020- La prochaine pandémie est prévisible
 
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La prochaine pandémie est prévisible, rompons avec le déni de la crise écologique
Sérieux
 
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La prochaine pandémie est prévisible, rompons avec le déni de la crise écologique
Pour les scientifiques, d’autres épidémies se développeront à l'avenir. C’est une quasi-certitude si un changement radical des politiques en lien avec la biosphère n’a pas lieu.
8 avril 2020 à 06:27
Depuis des années, nous avons affronté le VIH, Ebola, la dengue, Zika, le chikungunya, la fièvre de Lassa, le Sars, le H5N1, le H1N1…
Depuis des années, nous avons affronté le VIH, Ebola, la dengue, Zika, le chikungunya, la fièvre de Lassa, le Sars, le H5N1, le H1N1… Photo John Wessels. AFP
Tribune. La pandémie du Covid-19 était inimaginable pour beaucoup. Elle a suscité les pires théories complotistes. Pour les chercheurs, elle était prévisible. Des études scientifiques, et même des livres disponibles dans les librairies de nos villes la laissaient prévoir. De nombreux laboratoires dans le monde consacrent leurs efforts à comprendre les dynamiques épidémiologiques des nouvelles maladies infectieuses dont le Covid-19. Seuls le moment du passage de la vague et son intensité restaient inconnus. Des pandémies ont déjà eu lieu. D’autres sont à prévoir. C’est une quasi-certitude.
L’épidémie actuelle appartient au groupe des zoonoses, maladies qui lient espèces sauvages, animaux domestiques et humains. Depuis plusieurs décennies, la destruction alarmante des milieux naturels provoque des zoonoses plus nombreuses et virulentes. L’humanité rencontre des espèces virales, microbiennes et parasitaires contre lesquelles elle est désarmée.
A lire aussiNotre dossier : la planète face au coronavirus
On estime que les 5 400 espèces de mammifères hébergent quelque 460 000 espèces de virus, dont l’immense majorité reste à décrire. Comme les autres agents pathogènes, ils participent du fonctionnement écologique en contrôlant l’accroissement de leurs espèces hôtes selon un principe d’équilibre écologique décrit par le grand naturaliste suédois Linné dans son Economie de la nature (1749) qui préfigurait l’étude des écosystèmes par l'«écologie».
Le nombre de maladies émergentes en hausse
L’immense majorité de ces espèces virales sont inoffensives pour l’homme. Mais même un faible pourcentage constitue déjà une réserve d’agresseurs phénoménale : depuis des années, nous avons affronté le VIH, Ebola, la dengue, Zika, le chikungunya, la fièvre de Lassa, le Sars, le H5N1, le H1N1, et beaucoup d’autres maladies émergentes qui, étant moins spectaculaires, ne font pas la une de l’actualité. Mais leur nombre est en constante augmentation depuis un demi-siècle et les épisodes épidémiques se font de plus en plus fréquents.
Les mammifères sauvages ne représentent plus aujourd’hui que 4% de la biomasse des mammifères terrestres, les humains et leurs animaux domestiques représentant les 96% restants. On pourrait croire que la menace diminue avec leur régression. Le contraire se produit du fait de l’artificialisation de plus de 80% des terres cultivables et de l’extension de l’agriculture, de l’élevage industriel, et de l’empreinte humaine sur l’entièreté de la planète : fragmentation des paysages, développement de monocultures intensives s’étendant à perte du vue en lieu et place des forêts tropicales. Le mal-développement et l’absence d’investissement en infrastructures de santé décentes dans les pays riches en biodiversité ne font qu’aggraver la crise sanitaire. Les virus bénéficient de l’immense réseau de diffusion que leur ouvrent les interconnexions entre leurs hôtes potentiels.
Facette du changement planétaire
Aujourd’hui, ceux qui nous menacent tirent avantage de l’expansion des activités humaines et des animaux d’élevage partout dans le monde, facilitant les contacts avec la faune sauvage, provoquant des changements d’hôtes et leur ouvrant une immense niche écologique : les humains et leurs animaux. Ainsi un virus qui effectuait encore son cycle biologique dans une population de chauve-souris quelque part en Asie à l’automne 2019, émerge sur un marché chinois en décembre 2019 pour s’étendre à la terre entière en mars. Les pandémies qui nous frappent ne sont qu’une facette du changement planétaire. Celui-ci inclut aussi les perturbations climatiques provoquées par l’émission de gaz à effet de serre et l’extinction massive d’espèces.
L’humanité est confrontée aux conséquences de ses destructions, résultant de ses choix économiques et politiques. D’autres choix sont nécessaires pour la survie de notre espèce autant que pour la préservation des milieux naturels. Les réponses sont connues. Un organisme international, l’IPBES (plateforme intergouvernementale pour la biodiversité et les services écosystémiques), propose aux gouvernements un bilan de nos connaissances scientifiques et empiriques sur les défis posés par la préservation de la biodiversité et sur les moyens d’y répondre. Il convient aux acteurs politiques de s’en saisir afin d’engager des politiques nationales et supranationales à la hauteur des enjeux. Elles doivent intégrer les conclusions du Giec sur le dérèglement climatique.
Cette nécessité d’action politique et ses échecs passés posent immanquablement la question des verrous à lever dans la gouvernance de nos interactions avec la biosphère et la prise en compte de ses limites. Il est urgent de rompre avec le déni des menaces planétaires créées par les activités humaines et d’utiliser ce que nous savons pour mettre enfin en place les politiques de changement radical qui s’imposent.
Les premiers signataires : Michel Veuille (EPHE), Serge Morand (CNRS), Jean-Louis Martin (Cefe-NRS), Jean-Francois Guegan (Inrae), Adele Mennerat (Université de Bergen), Jean-François Silvain (FRB), Jean-Dominique Lebreton (CNRS), François Sarrazin (Sorbonne université), Patricia Gibert (Inee-CNRS), Marc-André Selosse (Muséum).
Voir La déclaration des écologues (chercheurs scientifiques en écologie) et tous les signataires
Un collectif d'écologues
 
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18 avril - Les pauvres crèvent la faim en Grande-Bretagne, pays du libéralisme économique.
Comme aux temps de Dickens
 
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19 avril 2020 - Professeur Montagné - dictée
Accablant - Espoir
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interview du Professeur Montagné
 
 
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12 minutes avec le professeur qui donne son point de vue sur l'origine de la pandémie.
C.G  Claude merci pour la communication de l’interview du Pr Montagné du 16 avril 20 20 . Le professeur  déplore que la science ne dépend pas de la réalité mais de la volonté de politiques….
 
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La dictée
😂 😱
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Grippe espagnole // Covid-19
 
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Long, des fautes d’orthographe !! mais très intéressant dans son étude des situations très comparables entre les deux pandémies.
 
 
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20 avril 2020 - Antonov - La solution Covid-19 est à Madagascar!
 
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Antonov et masques pour Cie privée !
Merci M. B. ou C.B. qui dit L'avion est russe, les masques sont chinois, mais nous on est les meilleurs … même malades !
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pastedGraphicUn Antonov An-225 Mriya, s'est posé, dimanche 19 avril, à l'aéroport de Paris-Vatry (Marne). (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)
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Mis à jour le 19/04/2020 | 16:47
publié le 19/04/2020 | 07:15
Ce qu'il faut savoir
Le plus gros avion-cargo du monde, l'Antonov An-225 Mriya, s'est posé, dimanche 19 avril, à l'aéroport de Paris-Vatry (Marne) avec à son bord quelque huit millions de masques médicaux pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. En provenance de Tianjin (Chine), l'avion a déposé "150 tonnes de fret (masques, gants, charlottes, blouses...)". Il ne s'agit pas d'une commande du gouvernement, mais d'une commande d'une société privée française dont le nom n'a pas été communiqué. Son "petit frère", l'Antonov-124, est attendu dimanche après-midi à Vatry avec à son bord quelque 10 millions de masques. Suivez notre direct
 
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La solution Covid-19 est à Madagascar!
Niveau Fesse Cabri
 
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21 avril 2020- Après le déconfinement, le reconfinement
Grave !
Qui croire ? Sibeth Ndiaye ou Jean-Marc Dupuis ? Voir les commentaires de Christophe.
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22 avril 2020 - Raoult encore et Montagné - Le labo à Wu-Han
Encore et convainquant - On s’est fait avoir…+ menace
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la BOMBE du Pr Luc Montagnier
 
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Coronavirus et Sida : la BOMBE du Pr Luc Montagnier
Cher(e) ami(e) de la Santé,
Le Professeur Luc Montagnier vient de lâcher une véritable bombe.
Je rappelle que le Pr Luc Montagnier est Prix Nobel de Médecine.
C’est l’homme qui a découvert le virus du Sida.
Mais c’est aussi un visionnaire qui, avant tout le monde, a eu un rôle de lanceur d’alerte :
• Sur le scandale du sang contaminé (transmission du Sida par les transfusions sanguines) ;
• Sur le drame des hormones de croissance contaminées (des enfants en sont morts) ;
• Et sur le problème de l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques.
Aujourd’hui, le Pr Montagnier lance un nouveau pavé dans la mare.
Il déclare avoir découvert :
• que le nouveau coronavirus chinois contient plusieurs séquences du virus du SIDA ;
• et que ces séquences ont été ajoutées volontairement par des chercheurs.
Pour lui, il est clair que le coronavirus qui fait tant de dégâts en ce moment est le résultat d’une expérience de laboratoire qui a mal tourné.
Il pense que des chercheurs chinois ont inséré volontairement des séquences du virus du SIDA dans un coronavirus de chauve-souris.
Pourquoi ?
Cela, il dit ne pas pouvoir le dire avec certitude.
L’hypothèse du Pr Montagnier est que les chercheurs chinois avaient de bonnes intentions : ils voulaient peut-être fabriquer un vaccin contre le SIDA.
Et c’est involontairement que ce virus « artificiel » s’est retrouvé dans la nature : il s’est échappé par accident du laboratoire dans lequel il a été conçu.
Quoi qu’il en soit, je répète que, pour le Pr Montagnier, il ne fait absolument aucun doute :
• que ce nouveau coronavirus est en partie « artificiel» ;
• qu’il a été créé en laboratoire, à partir d’un coronavirus de chauve-souris ;
• et qu’il contient des très petites séquences du virus du SIDA, ajoutées volontairement.
Cette thèse est ahurissante, sidérante.
Mais je tiens immédiatement à vous rassurer tout de suite sur un point.
Cela ne signifie absolument pas qu’avoir le Covid-19 est équivalent à avoir le SIDA.
Les séquences génétiques du virus du SIDA dans le Sars-cov-2 sont trop petites pour avoir les mêmes effets délétères.
Donc, pas de panique.
Au contraire, selon le Pr Montagnier, sa découverte serait presque une « bonne nouvelle ».
Car le virus serait en train de muter pour devenir moins dangereux.
Je vous explique pourquoi dans une seconde.
Mais d’abord, la question qui fâche :
Est-il possible qu’il ait raison, SEUL CONTRE TOUS ?
Pour nos autorités médicales et les grands médias, il ne fait aucun doute que le Pr Montagnier a tort.
Les voix les plus officielles l’ont répété, à la télévision et dans la presse : la majorité des scientifiques de la planète sont convaincus que le virus est naturel.
Dans un monde normal, il devrait être peu probable qu’un Professeur à la retraite puisse avoir raison contre des chercheurs reconnus mondialement.
Mais nous ne sommes pas dans un monde normal (vous allez voir pourquoi).
En réalité, cette quasi-unanimité médiatique contre son hypothèse est très suspecte.
Je rappelle que le Pr Montagnier n’a pas encore publié sa découverte : toutes ses preuves sont rassemblées dans une étude à paraître prochainement.
N’est-il pas étrange que des chercheurs et journalistes n’attendent pas de lire son étude pour se prononcer ?
La démarche scientifique ne consiste-t-elle pas à examiner les preuves, en toute bonne foi, avant d’émettre une opinion ?
Pourquoi cet empressement à réfuter la thèse du Pr Montagnier, avant même de lire son étude ?
Et d’ailleurs…
Cela ne vous rappelle-t-il pas le « tir de barrage » qu’a subi le Pr Raoult ?
La thèse du Pr Montagnier : une nouvelle « affaire Raoult » ?
Juste avant le Pr Montagnier, le Pr Raoult a lui aussi commis un « crime de lèse-majesté ».
Alors que les grands laboratoires pharmaceutiques préparaient des anti-viraux hors de prix et des vaccins généralisés, ce grand virologue a osé proposer un traitement simple et peu coûteux.
Lui aussi s’est fait « insulter » par les grands professeurs de médecine et par certains médias.
Vous vous souvenez sans doute des déclarations incendiaires du Pr Karine Lacombe, rémunérée par Gilead, un grand labo qui commercialise un anti-viral concurrent.
Le 23 mars, elle avait dit ceci à la télévision : « Ce qui se passe à Marseille est scandaleux, c'est en dehors de toute démarche éthique »[1].
Et pourtant, Marseille est aujourd’hui la grande métropole française la plus épargnée par l’épidémie.
Malgré les critiques des grands pontes et des médias, le Pr Raoult a continué son travail.
Et peu à peu, les faits lui ont donné raison.
Sa stratégie de tests tous azimuts à Marseille est désormais considérée comme le modèle à suivre.
Le Président Macron est venu le rencontrer à Marseille et a déclaré qu’il est un « grand scientifique ».
Encore mieux : une étude récente au Brésil semble confirmer l’efficacité de son protocole (je vous en reparle très bientôt) !
Maintenant, revenons au Pr Montagnier.
D’une certaine manière, il ressemble beaucoup au Pr Raoult :
• Les deux hommes sont des « esprits libres », des hommes non-conformistes qui ont toujours essayé d’être en avance plutôt que d’être des moutons conformistes ;
• Les deux hommes ont des opinions qui dérangent l’industrie pharmaceutique : le Pr Raoult préfère les anciens médicaments peu coûteux aux nouvelles molécules hors de prix… et le Pr Montagnier est un grand défenseur des médecines naturelles ;
• Et pour aggraver leur cas, ces deux Professeurs ont des positions très « médicalement incorrectes » sur les vaccins !
Pour le Pr Raoult, plusieurs vaccins obligatoires en France pour les nourrissons n’ont aucun intérêt : DTP, hépatite B, méningite C… et même celui de la rougeole[2], ce qui va totalement à l’encontre de la pensée unique (et nuit fortement à la santé financière des grands labos qui les produisent) !
Quant au Pr Montagnier, il est allé encore plus loin dans le blasphème en déclarant que certains vaccins causent des « morts subites du nourrisson ».
Tout ceci doit vous mettre la puce à l’oreille.
Vous devez voir une chose : le plus grand cauchemar de nos grands pontes, c’est que les Pr Raoult et Montagnier aient raison et soient écoutés par les Français.
Si ces deux hommes libres et indépendants deviennent célèbres pour avoir dit la vérité dans cette épidémie, c’est toute la « pensée médicale dominante » qui est en danger.
Ce qui est en jeu, c’est le prestige, la carrière et le financement de tous nos grands pontes… et les intérêts financiers gigantesques des grandes firmes pharmaceutiques qui sont derrière.
Cela ne veut pas dire que les Pr Raoult et Montagnier ont forcément raison.
Comme tout le monde, ils peuvent se tromper, et c’est au débat scientifique honnête de trancher.
Mais tout ceci explique la violence des critiques qu’ils ont subi.
Maintenant, il faut se poser la question : ces scientifiques qui contredisent le Pr Montagnier, sont-ils biaisés, en conflit d’intérêts ?
Oui, tous ces virologues ont « intérêt » à contredire Montagnier
Il faut bien comprendre une chose : si le Pr Montagnier a raison, c’est un tremblement de terre pour les chercheurs en virologie du monde entier.
Si des chercheurs ont créé, par leur travail, une pandémie mondiale, c’est une catastrophe pour la profession.
Cela rejaillirait de manière très négative sur le prestige de leur travail… et leurs financements.
Les chercheurs du monde entier sont donc fortement biaisés en faveur de l’hypothèse « naturelle ».
Cela ne veut pas dire qu’ils ont tort – je répète qu’il est possible que ce virus soit 100 % naturel.
Mais cela veut dire qu’il faut écouter la parole de ces experts avec précaution.
D’autant que la plupart d’entre eux sont impliqués dans un énorme conflit d’intérêts.
C’est le cas en particulier des chercheurs français, car ils ont aidé les Chinois à créer le laboratoire P4 de Wuhan, d’où s’est peut-être échappé le coronavirus !
Vous pouvez vérifier cette information sur le site Internet de l’INSERM avec ce titre : « Le laboratoire P4 de Wuhan, une réussite pour la coopération franco-chinoise »[3].
Sur le site de l’ambassade française en Chine[4], on peut lire ceci :
« Ce laboratoire l’Institut de virologie de Wuhan est un laboratoire de conception française et possède de nombreux équipements de confinement biologique de pointe français et européens. »
Le premier ministre Bernard Cazeneuve a même visité ce fameux laboratoire de Wuhan en février 2017 :
 « Le premier ministre était accompagné d’une délégation dont faisaient partie Mme Marisol TOURAINE (Ministre des affaires sociales et de la Santé), M. Mathias FECKL (Secrétaire d’Etat au commerce extérieur), M. Yves LEVY (PDG de l’Inserm - et mari d’Agnès Buzyn, NDLR) ainsi que M Hervé RAOUL (directeur du laboratoire P4 Jean Mérieux-Inserm de Lyon). »
Vous comprenez que si le Pr Montagnier a raison, c’est une très mauvaise nouvelle pour tous ces gens.
Le gouvernement français et l’INSERM ont donné des armes scientifiques aux chercheurs chinois…et c’est peut-être à cause de ces armes que l’épidémie a été déclenchée !!
Encore une fois, ce n’est pas une preuve dans un sens ou dans un autre.
Mais c’est le signe qu’il y a d’énormes intérêts en jeu, et de bonnes raisons de vouloir étouffer l’enquête sur les origines du virus.
Surtout qu’il y a encore un autre conflit d’intérêts, peut-être encore plus énorme.
A ce jour, l’étude scientifique qui fait « autorité » sur l’origine du virus a été publiée dans le journal Nature le 17 mars dernier[5].
Cette étude conclut à l’origine « naturelle » du virus, avec une certaine prudence :
« Bien qu’il apparaisse que le SARS-CoV-2 n’est pas un virus manipulé volontairement, il est aujourd’hui impossible de prouver ou d’infirmer les autres théories de son origine.
Dans la mesure où toutes les caractéristiques notables du SARS-CoV-2 se retrouvent dans la nature, nous ne croyons pas que les scénarios de manipulation en laboratoire soient plausibles ».
Très bien.
Peut-être ont-ils raison.
Le problème est que ces auteurs ont caché qu’ils avaient un conflit d’intérêts gros comme une maison.
Figurez-vous que cette étude a été réalisée par des chercheurs de l’Institut Scripss…
…un laboratoire privé qui fait des recherches pour trouver un vaccin contre le virus du Sida !!!
Évidemment, si le Pr Montagnier a raison, ce serait catastrophique pour ce laboratoire !
Quand on cherche un vaccin contre le virus du sida, on essaie souvent d'insérer des séquences du VIH dans un autre virus : si on se rend compte qu'une telle manipulation peut risquer de causer des centaines de milliers de morts, c'est la fin de ce genre de recherches !
Là encore, ces scientifiques ne sont pas neutres.
Et puis il y a encore une autre raison d’écouter le Pr Montagnier avec attention :
Aujourd’hui, l’origine la plus probable du virus est un accident de laboratoire
Au moment où je vous parle, beaucoup de voix « officielles » pensent que le Pr Montagnier a tort, et que le virus est naturel.
Mais ce sont les mêmes qui ont déjà changé d’avis sur un point crucial.
Depuis quelques jours, tout le monde prend très au sérieux la thèse selon laquelle ce virus, bien que naturel, s’est échappé d’un laboratoire de virologie de Wuhan.
C’est ce que je vous disais, deux mois avant tout le monde, dans ma lettre intitulée « Choc : le Coronavirus s’est-il échappé d’un laboratoire chinois ? »[6].
Le 25 février dernier, j’avais même osé en rajouter une couche en vous écrivant ceci :
« En effet, il est probable que le virus s’est échappé d’un laboratoire. Ce n’est pas une « théorie du complot », c’est du simple bon sens.
Quelle est la probabilité, à votre avis, que sur des centaines de villes chinoises, l’épidémie mondiale d’un nouveau coronavirus, jamais vu auparavant, se déclenche…
…dans la seule ville chinoise où les meilleurs scientifiques du pays étudient les coronavirus, en particulier ceux des chauve-souris ?
Soit c’est une étonnante coïncidence… soit le virus s’est échappé d’un laboratoire où il était étudié. »
C’était évident à l’époque déjà, mais j’étais le seul à le dire.
Aujourd’hui, les médias les plus officiels reconnaissent que j’avais raison.
Samedi matin, sur Europe 1, Olivier Duhamel a déclaré ceci :
« Je complète cette information : on a repéré un article du journaliste scientifique Xavier Bazin, dès la fin janvier,dès la fin janvier ! sur, justement, les doutes sur ce laboratoire. Cela met sérieusement en cause les autorités chinoises ! »[7]
Le journal Le Point n’hésite plus à titrer que ma thèse est « probable » :
« Origine du coronavirus : ‘L'infection d'un employé de laboratoire de Wuhan est plus probable’ »[8].
Même les « décodeurs » de France Info le reconnaissent : « une contamination dans un laboratoire est possible »[9]
Quant au journal Libération, il cite ces éléments accablants du très respecté Washington Post aux Etats-Unis :
« Deux ans avant la pandémie de coronavirus, des responsables de l’ambassade américaine ont visité des installations de [l’Institut de virologie de Wuhan] plusieurs fois et ont envoyé deux avertissements officiels à Washington sur les conditions inappropriées de sécurité dans le laboratoire, qui conduisait des études risquées à propos des coronavirus provenant de chauve-souris ».
Pour beaucoup de gens, le fait que le virus soit sorti du laboratoire de Wuhan ne fait plus aucun doute (la totalité des preuves se trouve sur ce site remarquable, écrit en anglais[10]).
Donc, ce qui était une thèse « complotiste » il y a deux mois et censurée par Facebook[11]…
…est désormais une des hypothèses les plus crédibles, reconnue officiellement…
…y compris par Emmanuel Macron lui-même, qui a déclaré qu’il y avait des « zones d’ombre » dans la gestion de l’épidémie par les Chinois, et même qu’il y avait « manifestement des choses qui se sont passées qu’on ne sait pas ».
On est donc passé en deux mois de la thèse complotiste à une thèse probable.
En sera-t-il de même pour la thèse du Pr Montagnier ?
Ce n’est pas sûr, mais c’est tout à fait possible !
Des faits très troublants plaident en faveur de la thèse de Montagnier
Je rappelle que le Pr Montagnier dit avoir prouvé qu’il y a des insertions du virus du Sida dans le coronavirus, et que ces insertions sont volontaires.
En revanche, il n’est pas aussi sûr de lui sur les raisons de cette manipulation.
Le Pr Montagnier a simplement émis une hypothèse : les Chinois étaient peut-être en train d’essayer de créer un vaccin.
A première vue, cela peut paraître étrange de vouloir fabriquer un vaccin contre le SIDA à partir de coronavirus de chauve-souris.
Mais quand on regarde bien, cette thèse n’a rien de farfelue.
En 2006, des chercheurs ont publié un article intitulé : « Vers un vaccin contre le SIDA multigénique, basé sur un coronavirus »[12].
Dans leurs conclusions, ces chercheurs pensent que, pour créer un vaccin contre le SIDA, il est très prometteur d’utiliser le coronavirus 229E, une espèce qui infecte les humains et les chauves-souris.
Même le journal Le Point a reconnu que cette piste existe depuis longtemps :
« Il faut reconnaître que la conception d'un vaccin en utilisant un coronavirus inactivé comme vecteur et sur lequel on aurait greffé des fragments du virus du VIH afin de déclencher une réaction immunitaire est bel et bien étudiée depuis plusieurs années. »[13]
Et il faut préciser que le laboratoire de Wuhan abrite un groupe de recherche qui travaille spécifiquement à l’élaboration d’un vaccin contre le SIDA, depuis des années !
Mais la quête d’un vaccin n’est pas la seule raison possible pour manipuler les virus :
Utiliser du VIH dans un coronavirus ? les Chinois l’ont déjà fait !!
Ce que je vais vous révéler paraît inouï, mais il suffit de faire une simple recherche sur Internet pour le vérifier.
Il s’agit d’une étude publiée en 2008 par un groupe de chercheurs de l’Institut de virologie de Wuhan[14] – toujours les mêmes.
Je rappelle que les Chinois ont vécu en 2003 une épidémie d’un coronavirus SRAS issu d’une chauve-souris.
Depuis, une de leurs obsessions est d’éviter que cela ne se reproduise.
Et une de leurs recherches, c’est d’examiner ce qui fait qu’un virus de chauve-souris devient dangereux pour l’homme.
Dans cette étude publiée en 2008, les chercheurs de Wuhan ont fait trois choses :
• Ils ont pris un coronavirus de chauve-souris qui ressemble au virus du SRAS (épidémie de 2003), mais qui, heureusement, n’infecte pas les cellules humaines ;
• Ils l’ont combiné avec des bouts du virus du SIDA (VIH-1) connus pour infecter les cellules humaines…
• Et ils ont découvert que la combinaison fonctionne: oui, un nouveau virus ainsi constitué avec des parties du VIH parvient à contaminer les cellules humaines.
Ils en concluent que de légères recombinaisons génétiques peuvent suffire pour qu’un banal coronavirus de chauve-souris puisse devenir dangereux pour l’homme !
Certes, cette conclusion peut soutenir la thèse du virus « naturel » : comme il ne faut « pas grand-chose » pour qu’un coronavirus de chauve-souris devienne dangereux, cela a parfaitement pu se produire dans la nature.
Mais je trouve tout de même extrêmement troublant d’apprendre que les chercheurs de Wuhan utilisent depuis au moins 12 ans des fragments du virus du SIDA pour faire des expériences de « recombinaison » avec des coronavirus de chauve-souris !
Surtout que les chercheurs précisent, noir sur blanc, que le fragment de VIH utilisé « a été produit par le groupe de recherche HIV de l’Institut de virologie de Wuhan ».
Bref, les Chinois de Wuhan ont l’habitude de faire des expériences avec du VIH et des coronavirus.
Et de nombreuses études, avec le même genre d’expériences, ont été publiées depuis par ces mêmes chercheurs de Wuhan.
Il y a déjà 10 ans, ils ont même découvert que la « porte d’entrée » pour mieux infecter des cellules humaines était le fameux récepteur ACE2[15], dont on parle beaucoup aujourd’hui… un récepteur qui peut être actionné avec des fragments du virus du Sida.
Voilà.
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais tout cela me fait dire que la thèse du Pr Montagnier n’a rien d’absurde.
D’autant que je vous rappelle ce que je vous écrivais il y a deux mois déjà :
En 2015, les scientifiques de l’Institut de virologie de Wuhan ont publié un article très inquiétant dans Nature Medicine[16].
Ils ont – tenez-vous bien – créé un coronavirus de toutes pièces !
A l’époque, le virologue Simon Wain-Hobson, de l’Institut Pasteur, s’était ému publiquement des risques de cette manipulation génétique : « si le virus s’échappe, personne ne peut en prévoir la trajectoire », avait-il déclaré.
Bref, cela fait tout de même beaucoup de coïncidences.
Je sais que j’ai déjà été long, mais je voudrais dire encore un mot sur la méthode du Pr Montagnier, pour finir.
Pour le Pr Montagnier, les mathématiques ne mentent pas
D’une certaine manière, ce qu’a découvert le Pr Montagnier est très simple à reproduire.
Il a comparé par ordinateur le code génétique du virus du Sida et celui du nouveau coronavirus.
Je rappelle qu’un code génétique, c’est comme un grand livre, avec une série de lettres.
Le Pr Montagnier a simplement regardé si des séquences de lettres étaient identiques sur le virus du Sida et le nouveau coronavirus chinois.
Et il en a découvert plusieurs !
Certes, n’est pas une preuve en soi.
Voici, par exemple, ce qu’a déclaré le virologue Simon-Lorière de l'Institut Pasteur :
« Si on prend un mot dans un livre et que ce mot ressemble à celui d'un autre livre, peut-on dire que l'un a copié sur l'autre ? »
C’est vrai.
Mais il y a de la mauvaise foi dans cette déclaration.
On est d’accord : si vous trouvez « je me suis couché » dans les livres de Flaubert et Proust, vous n’en déduirez pas que l’un a « copié » l’autre.
Mais si vous trouvez des phrases entières, vous pouvez commencer à être suspicieux !
Si on trouvait chez Flaubert la fameuse phrase de Proust « Longtemps, je me suis couché de bonne heure », ce serait la preuve d’un plagiat… et personne ne parlerait de « coïncidence » !
Eh bien le Pr Montagnier déclare avoir trouvé ce genre de séquences longues et identiques dans les deux virus.
Selon lui, une séquence de plus de 18 nucléotides est très spécifique (un peu comme un paragraphe entier d’un livre).
Donc, pour le Pr Montagnier, si on trouve une suite de 18 nucléotides identiques dans deux virus différents, il est impossible que cela puisse être dû au hasard.
Et c’est ce qu’il a découvert dans le virus du Sida et le coronavirus : il a trouvé au moins 6 séquences identiques de plus de 18 nucléotides.
Voici ce qu’a déclaré Gabriel Perez, le co-auteur du Pr Montagnier :
« Nous venons de démontrer que ce génome du Covid-19 contient une insertion de six régions stratégiques du VIH, concentrées dans un mini-espace représentant moins de 1 % de la longueur du génome. Certaines sont placés côte à côte avec une précision d'horloger »
Évidemment, je n’ai aucune compétence pour savoir s’il a raison ou tort.
Tout ce que je peux vous dire, c’est que la thèse du Pr Montagnier devrait être prise très au sérieux.
Et je voudrais conclure par une bonne nouvelle.
Si le Pr Montagnier a raison, c’est de bon augure pour la suite de l’épidémie.
Car selon ses propres analyses, le virus est en train de muter dans le bon sens.
Selon lui, la Nature n’aime pas les éléments extérieurs, insérés artificiellement.
Donc, à mesure que le virus fait son chemin, il serait en train de muter pour se débarrasser de ses fragments artificiels du virus du Sida, qui le rendent si virulent.
Si c’est vrai, c’est le signe que l’épidémie pourrait se terminer plus tôt que prévu !!
Bonne santé,
Xavier Bazin
PS : vu l’importance de sa découverte, j’ai invité le Pr Montagnier à nous la présenter lors d’une web-conférence qui aura lieu jeudi 30 avril à 20h.
Il en profitera pour vous donner, en exclusivité, ses solutions et remèdes naturels contre ce nouveau coronavirus.
Cette web-conférence est normalement réservée aux abonnés de notre Ligne Directe, mais les inscriptions sont ouvertes gratuitement pendant un mois alors profitez-en !
 
V
Le laboratoire
 
*
Merci J.B.
Enquête sur le P4 de Wuhan, ce laboratoire qui suscite tant de fantasmes, construit avec l’aide de la France
17 avril 2020 à 13h02
Voulu et mis sur pied avec l’aide de la France, le très sensible laboratoire de virologie P4 de Wuhan qui fait aujourd’hui l’objet de beaucoup de spéculations, a peu à peu échappé au contrôle des scientifiques français. Selon la cellule investigation de Radio France, un vaccin contre le Covid-19 y a récemment été testé
La fameux laboratoire P4 de WuhanLa fameux laboratoire P4 de Wuhan © AFP / Hector RETAMAL
Avec ses 11 millions d'habitants, on dit de Wuhan que c’est la plus française des villes de Chine. On y trouve un musée de l'Urbanisme français et une gare TGV dont le toit évoque un oiseau migrateur. Anne Isabelle Sigros, qui était cheffe de chantier pour l'agence d’architecture AREP, s’en souvient : "On était dans des marais et des champs. On a planté la gare-la, et aujourd’hui la ville l’a rejointe." Sur la rive Nord, on trouve encore des traces de la concession française, non loin du désormais célèbre marché couvert aux poissons de Huanan. Sur l’autre rive, les avenues rectilignes, qui filent vers l'aéroport, aboutissent à une zone industrielle où prospèrent une centaine d'entreprises françaises, parmi lesquelles Peugeot-Dongfeng, Renault, Eurocopter, Schneider Electric, L'Oréal ou encore Pernod-Ricard...
Une coopération prometteuse
À lire
Dans les années 2000, la coopération franco-chinoise à Wuhan se poursuit dans le domaine médical. En 2003, le SRAS, le syndrome respiratoire aigu sévère, frappe la Chine. Le pays a besoin d’aide. Le président Jiang Zemin, dont le mandat s'achève, est un ami du Docteur Chen Zhu. Ce shanghaien francophile a été formé à l'Hôpital Saint Louis, dans les services d’un proche de Jacques Chirac, le professeur Degos. Lorsque Hu Jin Tao succède à Jiang Zemin, Jean Pierre Raffarin va rencontrer le médecin. Puis, en octobre 2004, lors d’un voyage à Pékin, Jacques Chirac scelle une alliance avec son homologue chinois. Les deux pays décident de s’associer pour lutter contre les maladies infectieuses émergentes. Ce partenariat semble d’autant plus nécessaire qu'un autre virus, celui de la grippe aviaire, le H5N1, vient frapper la Chine.
L’idée du P4 prend forme
De là va naître l’idée de construire à Wuhan, en collaboration avec la France, un laboratoire de type P4. Autrement dit, de très haute sécurité biologique pour l'étude de virus pathogènes inconnus pour lesquels on n'a pas de vaccin. Il existe une trentaine de ces structures dans le monde, dont certaines sont labélisées par l'Organisation Mondiale de la Santé. Mais le projet provoque des résistances. D’abord, des experts français en guerre bactériologiques se montrent réticents. Nous sommes dans l’après 11 septembre. Le SGDSN (secrétariat général à la défense et à la sécurité nationale) redoute qu’un P4 puisse se transformer en arsenal biologique.
À cela s’ajoute un autre grief de la part de la France. La Chine refuse de lui préciser ce que sont devenus les laboratoires mobiles de biologie P3 qui avaient été financés par le gouvernement Raffarin après l'épidémie de SRAS. "Les français ont été un peu refroidis par le manque de transparence des chinois, explique Antoine Izambard, auteur du livre France-Chine, Les liaisons dangereuses. Leurs explications sont restées opaques sur l'utilisation qu'ils pouvaient faire de ces P3. Certains dans l'administration française pensaient donc que la Chine ferait surement un usage similaire du P4. Cela suscitait énormément de craintes."
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Les travaux démarrent
Mais peu à peu, ces réserves vont être levées. Et en 2004, un accord signé par Michel Barnier, ministre de la santé de Jacques Chirac, lance le projet du P4 chinois. Il reste à trouver un lieu. Puisque Shanghai est trop peuplée, ce laboratoire sera installé en périphérie de Wuhan. En 2008, un comité de pilotage est créé. Il sera dirigé par un français, le lyonnais, Alain Mérieux et le docteur Chen Zhu. En 2010, l'administration Sarkozy annonce à l'OMS que les travaux commencent.
Une quinzaine de PME françaises très spécialisées prêtent alors leur concours pour construire le laboratoire. "Ces labos P4 c'est vraiment de la technologie de top niveau, comparables à celle des sous-marins nucléaires français pour ce qui est de l'étanchéité de certaines pièces", précise encore Antoine Izambard. Mais ce seront des entreprises chinoises qui assureront l’essentiel de la construction, ce qui n’est pas toujours du goût des français. Technip par exemple, refusera de certifier le bâtiment.
Le 31 janvier 2015 le chantier se termine enfin. Dans son livre, Antoine Izambard décrit un endroit austère. "Au bout d’une route à 6 voies, écrit-il, on trouve un immense immeuble en briques rouges en construction, (destiné à accueillir 250 chercheurs en résidence), un autre hautement sécurisé que l'on prendrait pour une prison (un bunker de quatre étages avec quatre labos étanches), et un dernier blanc et rectangulaire sur lequel est écrit 'Wuhan Institute of Virology'."
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Les Chinois reprennent le contrôle
En 2015, Alain Mérieux quitte la coprésidence de la Commission mixte qui supervisait le projet. À l’époque, il raconte au micro de Radio France à Pékin : "J'abandonne la coprésidence du P4 qui est un outil très chinois. Il leur appartient, même s’il a été développé avec l’assistance technique de la France." Mais il ne s’agit pas pour autant de couper tous liens. "Entre le P4 de Lyon et le P4 de Wuhan, précise-t-il, nous voulons établir une coopération étroite. En Chine, il y a beaucoup d'animaux, l'aviculture, les problèmes de cochons, qui eux-mêmes sont des transporteurs de virus. Il est impensable que la Chine n'ait pas un laboratoire de haute sécurité pour isoler des germes nouveaux dont beaucoup sont d'étiologie inconnue."
Une collaboration en trompe l’œil
Le 23 février 2017, l'ex Premier ministre Bernard Cazeneuve et la ministre de la Santé Marisol Touraine, annoncent que 50 chercheurs français viendront en résidence au P4 de Wuhan pendant 5 ans. La France s’engage alors à lui apporter une expertise technique, ainsi que des formations pour améliorer le niveau de biosécurité du laboratoire, et à lancer un programme de recherche commun. Mais les chercheurs français ne viendront jamais. Pour Marisol Touraine, "c'est dommage dans la mesure où on avait lancé le projet avec l'espoir qu'il apporterait de la connaissance partagée. On ne pouvait pas évidemment anticiper l'épidémie actuelle. Mais en février 2017, on misait sur les espoirs de cette coopération."
Quoi qu’il en soit, la mise en exploitation du labo a lieu en janvier 2018. Elle coïncide avec la première visite d'Etat d’Emmanuel Macron à Pékin.
À lire
Mais dès le début un doute s’installe sur sa fiabilité. Selon le Washington Post, en janvier 2018, des membres de l’ambassade américaine visitent les locaux et alertent Washington de l’insuffisance des mesures de sécurité prises dans un lieu où l’on étudie les coronavirus issus de chauves-souris.
Autre déconvenue : la coopération franco-chinoise espérée entre le P4 Jean Mérieux-Inserm de Lyon Bron et celui de Wuhan ne démarrera jamais vraiment. Alain Mérieux lui-même le confirme à la cellule investigation de Radio France : "On peut dire sans dévoiler un secret d'État que depuis 2016 il n'y a pas eu de réunion du Comité franco-chinois sur les maladies infectieuses", reconnait-il. Contrairement aux promesses initiales, les Chinois travaillent donc sans regard extérieur de chercheurs français. "Le laboratoire est loin de tourner à plein régime, précise encore Antoine Izambard. Ils ont construit un immense immeuble qui doit accueillir 250 chercheurs, mais ils ne sont pas encore là. En temps normal, il n'y a que quelques chercheurs chinois de l’Institut de virologie de Wuhan qui mènent des recherches sur des animaux en lien avec trois maladies, Ebola , la fièvre hémorragique Congo Crimée, et le NIPAH [un virus véhiculé par les porcs et les chauves-souris]."
Un personnel du laboratoire P4 à Wuhan, construit en coopération la France, près d'une cage avec des sourisUn personnel du laboratoire P4 à Wuhan, construit en coopération la France, près d'une cage avec des souris © AFP / Johannes EISELE
Une nouvelle occasion manquée
Avant la crise du Covid-19, une autre collaboration a semblé vouloir prendre forme. En 2019, le Président chinois Xi Jinping demande à l'un des vice-présidents du comité permanent de l'Assemblée populaire, d’imaginer ce que pourrait être un bouclier sanitaire pour la province du Yunnan. Là-bas, de nombreux hommes côtoient les animaux sauvages. De cette promiscuité naît un risque d’apparition de nouveaux virus transmissibles à l’homme. "C'est un grand pays qui a pas mal bouleversé ses écosystèmes avec cultures et élevages gigantesques, confirme Gilles Salvat, docteur vétérinaire et directeur général de la recherche à l'ANSES. C'est vrai que c'est une source de virus à cause des interactions animaux sauvages et domestiques sur un pays continent avec tous les climats."
Créer un centre de surveillance sur la grande région pourrait donc permettre de prévenir le développement de nouveaux virus, de type coronavirus par exemple. Une fois de plus, c'est le Docteur Chen Zhu qui porte ce projet. Il en parle à son ami Alain Mérieux. Ce dernier l’évoque avec Philippe Etienne qui est alors conseiller diplomatique du Président Macron. Selon un média chinois en ligne, China-info.com, un projet prend forme. Il consiste à créer un réseau sentinelle qui réunirait les Instituts Pasteur France, avec des antennes de la fondation Mérieux au Laos, au Cambodge, et au Bangladesh. Mais une fois de plus, l’enthousiasme sera de courte durée. Le 24 mars, Xi Xinping, Emmanuel Macron et leurs épouses dînent à la Villa Kérylos, sur la côte d’Azur. Le lendemain le communiqué final ne fait aucune mention de ce projet. Il ne sera pas non plus évoqué lors du voyage officiel en Chine d'Emmanuel Macron en novembre 2019. Il est vrai qu’un autre sujet sensible focalise l’attention. La peste porcine est arrivée en France, et les éleveurs font pression pour pouvoir continuer à exporter en Chine. Le bouclier sanitaire sera donc remisé à plus tard…
Un essai de vaccin sur des humains
À lire
Le P4 de Wuhan ne sera cependant pas resté inactif lors de l’apparition du Covid-19. C’est là que, selon deux sources fiables, bien que non confirmées par les autorités chinoises, à la fin décembre 2019, le professeur Shi Zhengli a identifié le nouveau coronavirus à partir d’échantillons prélevés sur cinq malades des hôpitaux municipaux de Wuhan. Le 3 janvier, le séquençage complet de son génome commence dans un autre laboratoire, le P3 du Centre clinique de la santé publique de Shanghai, qui le partagera ensuite avec d’autres pays. Dans le même temps, le P4 de Wuhan travaille sur un singe cobaye infecté, dans le but d’obtenir un sérum. "Les chinois sont de bons candidats pour produire un vaccin" estime Gilles Salvat. "Ils ont des étudiants dans le monde entier. Ils ont 40 chercheurs sur un sujet quand nous on en a deux. Leur puissance de feu est redoutable en matière d'innovation et de biologie."
Officiellement le P4 ferme le 23 janvier, lorsque le confinement est prononcé à Wuhan. Mais selon plusieurs sources françaises et chinoises contactées par la cellule investigation de Radio France, à la mi-mars, un essai de vaccin a eu lieu en partenariat avec une société de biotechnologie chinoise. Selon nos informations, un virus a d’abord été inoculé à des singes, avant d’être inactivé puis injecté à des personnels volontaires de l’institut dont dépend le laboratoire. "Les premiers inoculés sont des volontaires et ça s'est bien passé" nous a confirmé le Docteur Zhao YAN qui codirige l'Hôpital Zhongnan de Wuhan : "Il y a des médecins qui participent. Je sais qu'il y a eu une première série d'un petit nombre, et une deuxième série d'essai est en cours sur un nombre relativement important." Selon Frédéric Tangy de l’institut pasteur, cependant, pour ce type de vaccin à virus inactivé, "Il y a un risque d'exacerbation de la maladie. C’est une catastrophe. C’est la pire des choses à faire."
À lire
Le P4 dans la course mondiale
Le P4 est donc engagé dans une course au vaccin, tout comme le sont d’autres pays. Le 16 mars la société américaine Moderna de Cambridge dirigée par le français Stéphane Bancel, annonce elle aussi qu’elle a commencé un essai clinique à Seattle sur 45 patients sains. Sanofi travaille également avec une équipe militaire américaine. Quant à l’institut Pasteur, il doit démarrer en juillet un essai clinique sur des volontaires avec un vaccin dérivé de celui de la rougeole. Mais là encore, la prudence doit rester de mise, puisqu’il faut trois phases d'essais concluants, avec un pourcentage important de guérisons sur plus de 60 à 70 % de patients d’origine et d’âges différents, avant d’approuver un vaccin.
 
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25 avril - StopCovid -
 
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StopCovid
 
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Une contribution de plus...
Bonne journée 
JP
StopCovid, un bracelet électronique pour tous
L’application est une démarche idéologique destinée à limiter les libertés. Il faut s’opposer à ce projet qui ne sera ni efficace ni sans danger.
• StopCovid, un bracelet électronique pour tous
L’outil de tracking proposé par le gouvernement n’est ni efficace ni sans danger. Et surtout, loin de se contenter de menacer la vie privée, ce n’est ni plus ni moins qu’une forme de bracelet électronique généralisé et donc la mise en détention globale de tous les Français qui est aujourd’hui plébiscitée par le gouvernement. Il s’agit en réalité de pallier ses propres carences dans la gestion de l’épidémie.
Comme le savent les personnes qui utilisent des casques connectés ou qui essaient de payer leur taxi en carte bancaire, l’utilisation de la technologie Bluetooth est extrêmement complexe et soumise à de nombreux et fréquents ratés. Le choix de l’utilisation d’un smartphone écarte immédiatement 13 millions de Français qui n’en possèdent pas - notamment les enfants et les personnes âgées. Quant au développement et à la maintenance d’une application de ce type, alors même que son efficacité sera extrêmement limitée, on ne peut souhaiter que du courage à l’équipe qui devra développer dans un temps record un logiciel capable de fonctionner sur les milliers de modèles de smartphones différents existants en France avec toutes leurs spécificités qui peuvent poser problème, d’assurer le suivi des pannes, des mauvaises installations, des spécificités matérielles.
Le souvenir de l’échec cuisant de Système d’alerte et d’informations aux populations (SAIP) devrait servir de leçon. Reprenant elle aussi des technologies compliquées à mettre en œuvre, cette application qui devait prévenir les Français en cas d’alerte terroriste n’a jamais réellement fonctionné.
Reste encore le renversement de cadre rhétorique qui serait impacté par la mise en œuvre de ce bracelet virtuel de tracking. En effet, si tous s’accordent aujourd’hui pour critiquer à différents degrés la politique de crise du gouvernement, celui-ci s’est régulièrement défendu en faisant peser la responsabilité de l’épidémie sur les citoyens eux-mêmes. Les Français se sont vu reprocher d’être allés se promener dans les parcs alors qu’on leur demandait le même jour d’aller voter, d’avoir créé la panique en cherchant à se procurer des masques alors qu’il faudrait aujourd’hui les rendre obligatoires, etc.
De la même façon, une application de ce type permettra aisément à l’exécutif de s’extraire de sa responsabilité en la transférant sur les citoyens qui auront trop peu ou mal utilisé l’application. En réalité, il importe peu que son installation soit volontaire et qu’elle soit accompagnée de quelque comité éthique que ce soit. Le consentement n’est pas un sésame pour toutes les atteintes aux libertés, et ce, encore moins quand il est contraint par la peur de l’épidémie, ou par la coercition directe ou indirecte à travers des sanctions plus ou moins informelles - pense-t-on à la possibilité que l’application soit imposée aux salariés par des employeurs ou à des étudiants par leurs établissements d’enseignement ?
Il ne s’agit ni plus ou moins que d’imposer aux Français ce qui s’apparente en fait à une forme alternative de privation de liberté. A cet égard, et au vu de l’opposition qu’il suscite, il convient d’ajouter que la possibilité de voir aboutir le projet dans les délais impartis semble particulièrement difficile puisque s’agissant d’une forme de détention limitant la liberté d’aller et venir des citoyens, un texte de loi serait nécessaire - de même que pour imposer cette application aux stores des plateformes.
Mais de toute façon, il est inutile de prétendre que cette solution n’aurait qu’une vocation exceptionnelle et qu’elle serait limitée à la période de la crise. D’une part, nul ne sait combien de temps durera la crise sanitaire que nous traversons. D’autre part, il faut se souvenir que ce projet s’inscrit dans une continuité de projets de tracking élaborés par le gouvernement, notamment en ce qui concerne la reconnaissance faciale - lesquels soulevaient déjà les mêmes questions, à la fois techniques, morales et sociétales.
Autrement dit, le projet de bracelet électronique virtuel que représente l’application StopCovid n’est pas une réponse au Covid-19 : c’est une démarche idéologique destinée à limiter les libertés des personnes selon une logique reposant à la fois sur la culpabilisation méritocratique des individus, et sur le fantasme d’une technologie permettant de les contraindre par la norme, la surveillance et la sanction. Or, dans une période de crise, le rôle du gouvernement devrait être de préserver la dignité de la personne humaine, de fournir des masques, des médicaments, d’assurer la logistique de la crise, pas de profiter de la situation pour mettre en œuvre des idées qui étaient rejetées jusqu’alors. C’est avec les mêmes méthodes que les Etats-Unis ont mis en œuvre après le 11 septembre 2001 le dispositif de surveillance qui a finalement été révélé et dénoncé par Edward Snowden en 2013.
C’est pourquoi il faut s’opposer absolument à ce projet quel que soit le gouvernement qui le promeut et quelles qu’en soient les garanties. S’il est utile, de nombreuses entreprises ou associations seront prêtes à développer avec plus d’efficacité des solutions fonctionnelles, utilisant des standards ouverts, un code source mis à disposition sous forme de logiciel libre, et avec des niveaux de garantie qui les mettront à la portée des réclamations des citoyens. S’il n’est pas utile, ce n’est pas seulement les garanties offertes par le règlement général sur la protection des données (RGPD) qui sont menacées, c’est la première phrase de l’article premier de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : «Les individus naissent libres et égaux en droit.» Et puisqu’il est à la mode de prendre des analogies guerrières et de citer Clemenceau, c’était lui qui rappelait dans son discours de guerre de 1918 : «Notre devoir est de faire la guerre en maintenant les droits du citoyen, en sauvegardant non pas la liberté, mais toutes les libertés.»
 
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26 avril 2020 - mail de Nicholas Sowells Nanterre Harari - Harvard genius on Covid-19
 
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mail de Nicholas Sowells Nanterre Harari
 
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Dear colleagues,
With the help of others, some new material has been added to this webpage:
It includes:
1/ videoconferencing etiquette;
2/ a listening exercise based on an interview with Yuval Harari (author of Sapiens) about the consequences of Covid-19;
3/ work on social media addiction provided by Carine Kool;
4/ Sam Cooke's "A change is gonna come";
5/ An exercise based on Tim Harford's article in the FT on "Why We Fail to Prepare for Disasters", 16/4/2020;
6/ La list of proverbs on "Anglais facile", suggested by Cathy Roche-Liger, plus links to good sites on phrasal verbs and irregular verbs.
I hope you will find this useful in the last days of classes.
Kind regards,
Nicholas
 
 
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Harvard genius on Covid-19
 
 
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29 avril 2020 - Les assignats, l’euro et l’Internet - Ecran total
 
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Via Vivian, mais de Jean-Marc Dupuis
 
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Chère lectrice, cher lecteur,
Quand j’étais petit, et malgré les efforts de mes professeurs, je n’ai jamais compris comment la Révolution, qui partait avec de si bon sentiments (Liberté, Egalité, Fraternité), avait pu tourner au bain de sang avec la Terreur, les charrettes de condamnés à mort, l’échafaud, les têtes qui roulaient, etc.
Guillotine
“- C’est la faute des nobles et des curés qui ne voulaient pas faire d’efforts”, m’avait dit mon institutrice de CM2.
“- C’est à cause de Saint-Just et de Robespierre, l’Incorruptible”,  m’avait assuré mon professeur d’histoire en 5e. 
“- Heureusement, Napoléon est venu et il a mis fin à tout ça”, m’avait-on expliqué en Seconde.
Plutôt bon élève, j’avais appris par cœur, passé mon bac et je me suis retrouvé à l’âge adulte… en n’ayant toujours rien compris, finalement, à ce qui s’était passé.
Pourquoi ne s’était-on pas contenté de prendre la Bastille et d’instaurer la démocratie et les Droits de l’Homme ?
Un livre introuvable, qui explique tout
Ce n’est que dix ans plus tard environ que je suis tombé sur un petit livre écrit par un Professeur d’histoire américain, ambassadeur en Allemagne, au beau milieu de la grande crise des années 1930 :
Inflation in France
 
Ce livre est introuvable. Personne ne se souvient même du nom de son auteur, Andrew Dickson White. C’est pourtant un joyau, qui explique tout ce qui s’est passé.
Des bienfaiteurs de l’humanité l’ont mis en accès gratuit sur Internet et vous pouvez le consulter ici : https://cdn.mises.org/Fiat%20Money%20Inflation%20in%20France_2.pdf, mais il n’est disponible qu’en anglais.
Je vais vous le résumer en quelques lignes, car l’explication est limpide.
Tout a commencé parce que les caisses de l’Etat étaient vides
En 1789, quand éclate la Révolution Française, les caisses de l’Etat sont vides.
C’est d’ailleurs la raison principale de la révolte. L’armée, qui n’est plus payée, ou trop mal payée cesse d’obéir. Le Roi n’arrive plus à collecter assez d’impôts pour financer toutes ses dépenses, surtout que les récoltes ont été mauvaises. C’est une révolte classique. Un putsch militaire, dirait-on aujourd’hui.
Imaginez ce qui se passerait aujourd’hui si les fonctionnaires (dont les policiers, les militaires) ne touchaient plus que la moitié, ou le quart, de leur paye…
Bref, Louis XVI n’arrivait plus à payer ses soldats et donc ils ont cessé de lui obéir, de le défendre. Ils ne se sont pas opposés à ce que de nouveaux gouvernants le remplacent et prennent la direction du pays.
Mais au lieu d’instaurer une sanglante dictature pour remplir coûte que coûte les caisses, comme cela s’était toujours fait après une faillite, le nouveau gouvernement usa d’un autre stratagème.
Un habile stratagème pour éviter d’augmenter les impôts
Les nouveaux gouvernants avaient pris le pouvoir en promettant au peuple “l’abolition des privilèges”, la fin des impôts et taxes injustes (la gabelle, la dîme).
Il n’était donc pas question de faire pire que le Roi, en augmentant encore des impôts écrasants.
Il fallait bien, pourtant, payer les soldats, sans quoi il allait vite leur arriver la même chose qu’à Louis XVI.
Ils décidèrent de recourir à une ruse : payer les soldats en “assignats”.
Les assignats étaient des certificats en papier, soi-disant “garantis” sur les biens de l’Eglise que l’on venait de confisquer. Autrement dit, le nouveau Gouvernement payait ses soldats avec des papiers en prétendant qu’ils pouvaient venir les échanger à tout moment contre une propriété de l’Eglise, qui venait d’être réquisitionnée par l’Etat : un champ, une vache, une poule, un morceau d’abbaye, une église, une chapelle (qui peuvent toujours servir de grange).
Au début, les soldats y croient. Ils prennent les assignats, et essayent de s’en servir pour acheter des choses (pain, vin, habits, tabac…). Merveille, la sauce prend, les commerçants acceptent cette nouvelle “monnaie” !!
La sauce prend
L’affaire fonctionne si bien que le Gouvernement décide d’imprimer de nouveaux assignats, pour recruter des soldats supplémentaires.
Il doit en effet se battre contre les armées étrangères qui attaquent la France. La Guerre de 1792 (la fameuse bataille de Valmy) fut ainsi totalement financée par les Assignats.
Mais les soldats commencent à s’apercevoir que les commerçants deviennent de plus en plus exigeants, et demandent de plus en plus d’assignats pour une même quantité de pain (ou de vin, ou autre).
C’est que le Gouvernement, qui avait commencé par créer des Assignats pour 120 millions de livres seulement, en est déjà à près d’un milliard, soit huit fois plus !
Certains commerçants se doutent alors qu’il y a beaucoup trop d’assignats en circulation par rapport aux biens de l’Eglise sur lesquels ils sont gagés, qui ne représentaient que 400 millions. Ils commencent à les refuser carrément et exigent d’être payés en or ou en argent.
Et voilà nos pauvres soldats revenus à la case départ : comme sous l’Ancien Régime, ils ne parviennent plus à se nourrir et menacent de se révolter !
Les gouvernants trouvent une nouvelle entourloupe, et élargissent la peine de mort
“Pas de problème !”, s’écrient les gouvernants. “Nous allons faire passer une loi pour interdire aux commerçants d’augmenter les prix, et les obliger à accepter les Assignats, sous peine d’amende.”
Satisfaits, les soldats repartent faire leurs emplettes. 
Mais comme tous arrivent avec les poches remplies d’assignats, ils ont vite fait de vider les boutiques du boulanger, du boucher, du cordonnier. Les rayons sont aussi vides que ceux de papier-toilettes et de pâtes dans nos supermarchés !
Les soldats sont à nouveau mécontents !
-”Pas de problème !”, s’écrient les gouvernants. “Nous allons obliger les commerçants à fournir de la nourriture ! Boulangers et bouchers devront désormais vendre toutes leurs réserves de viande et de pain au prix fixé sous peine de mort !”
Ce fut la loi contre les “accapareurs”, qui n’étaient au fond que des gens qui réalisaient que, s’ils échangeaient leurs stocks de nourriture contre des Assignats sans valeur, ce serait leur tour de mourir de faim prochainement.
Je n’exagère pas. C’est exactement ce qui s’est passé.
La répression s’aggrave
Bien entendu, la mesure fut totalement inefficace, et il fallut étendre les mesures répressives contre toutes les personnes ayant constitué des stocks de nourriture, ou essayant de recourir au marché noir, ce qui représentait la plus grande partie de la population des villes puisqu’il n’y avait plus moyen de se procurer à manger autrement.
C’est ainsi que la Police se mit à arrêter toutes sortes de “coupables”. En quelques jours, les prisons furent pleines, il fallut accélérer les procédures, et dresser des guillotines en place publique. Furent décapitées environ 14 000 personnes, plus les 40 000 qui furent assassinées sans procès par la foule.
Le commerce au juste prix étant interdit, les commerçants furent obligés d’arrêter de s’approvisionner dans les campagnes puisqu’ils n’avaient plus d’or ni d’argent, désormais interdits (sous peine de mort également). Les paysans refusaient les Assignats sans valeur, mais ils ne pouvaient plus vendre leur blé ni leur lait ni leur viande autrement. Ils n’eurent pas d’autre choix que de s’arrêter de labourer, ou de nourrir leur bétail, ce qui entraîna un effondrement de la production et de terribles famines.
Face aux émeutes de la faim dans les villes, les Autorités furent obligées d’augmenter toujours plus la répression contre les prétendus “traîtres à la Révolution” et autres “spéculateurs”, et de faire des réquisitions de nourriture dans les campagnes, avec toutes les violences que cela impliquait.
En 1796, pas moins de 30 milliards d’Assignats étaient en circulation, garantis par seulement un milliard de biens réels. En ruine, le Gouvernement, tenu à ce moment-là par les “Jacobins”, n’eut plus les moyens d’être obéi par les soldats et fut donc renversé (nouveau “putsch militaire”).
Bonaparte restaure la monnaie en or, avec le “Napoléon or” et met fin à la Révolution
Ce scénario se répéta jusqu’à ce que le général Bonaparte (un des “putschistes” !) supprime les Assignats et restaure en 1801 le “Napoléon or”, une pièce en tout point semblable à l’ancien “Louis d’or”, par son poids et sa teneur en or. 
Il rendit obligatoire le paiement des soldats et des commerçants en or.
Ce n’est qu’alors que fut officiellement terminée la Révolution Française, et que la vie put reprendre son cours, après toutefois quinze ans d’aventures militaires ravageuses, mais cette fois dans le reste de l’Europe et non plus sur le territoire français.
Le rapport avec le coronavirus
La situation aujourd’hui me paraît présenter des ressemblances avec celle de la France de 1789.
Les caisses de l’Etat sont vides mais le Gouvernement doit faire face à une guerre.
Ce n’est plus Valmy, c’est le coronavirus, mais elle coûte aussi cher, et peut-être beaucoup plus car il a fallu bloquer une grande partie de l’économie mondiale.
Au lieu d’augmenter vigoureusement les impôts sur le secteur privé, et de diviser par deux ou par trois les allocations, le traitement des fonctionnaires, les retraites et les dépenses de l’Etat (ce qui produirait des soulèvements irrépressibles), le Gouvernement préfère financer cette guerre intégralement par l’émission de monnaie supplémentaire, par les banques centrales.
Il n’a pas le choix : toute autre approche déclencherait des émeutes.
La plupart des commerces étant interdits, les restaurants, les cantines, les aéroports étant fermés, les producteurs de nourriture jettent leurs stocks.
On reparle, comme pendant la crise des années 30, de jeter les surplus de lait, de nourriture, tandis que les files s’allongent devant les Restos du Cœur.
 
 
 
 
Les entrepôts de pétrole sont plein, au point de faire s’effondrer le prix du baril.
Si cela ne change quasiment rien pour le consommateur puisque les prix à la pompe restent élevés (85 % du prix provient des taxes), cette chute des cours pourrait précipiter la faillite de nombreux pays dépendants du pétrole comme l’Algérie, le Venezuela, le Nigeria ou même la Russie : 
Tout cela nous concerne tous. Toutes ces personnes qui sont en train d’être ruinées vont cesser de contribuer, demain, aux dépenses collectives (donc de santé). Il faudra même sans doute leur donner des allocations.
Les entreprises qui font faillite, ou qui n’ont plus de clients, ne paieront plus d’impôts. 
Aujourd’hui, comme dans les premiers temps qui ont suivi la Révolution Française, la monnaie semble conserver, en gros, sa valeur.
Certes, on parle d’une hausse de 10 % des fruits et légumes depuis le début de la crise, mais cela reste du domaine du supportable.
Mais que va-t-il se passer dans les mois ou années qui viennent ? Faut-il craindre une baisse catastrophique de l’euro, entraînant des problèmes comme au temps des Assignats ? Va-t-il y avoir des pénuries ? Des réquisitions ? Des tickets de rationnement pour les biens essentiels ?
C’est difficile à dire. On sait que cela pourrait arriver. Mais il faut voir que les moyens de contrôle de l’Etat sont beaucoup plus développés qu’avant.
Grâce à l’informatique, l’Etat n’a plus besoin de confisquer l’argent en envoyant des soldats. Il pousse sur un bouton et se sert sur les comptes en banque des citoyens. Il peut saisir leurs propriétés, qui sont dûment répertoriées dans chaque déclaration d’impôts.
Lorsqu’il prend des mesures répressives, les moyens de surveillance moderne (caméras, suivi de téléphones portables, drones) lui permettent d’identifier les contrevenants beaucoup plus vite. Les risques de désobéir étant gigantesques (vous avez 100 % de chance de vous faire attraper), il ne peut plus y avoir de réseaux de résistances, ou beaucoup moins.
Nous verrons, donc, ce que l’avenir nous réserve. 
A votre santé !
Jean-Marc Dupuis
 
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Ecran total: contre l’app. Stop-Covid 19
 
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À l’initiative du collectif Écran total, une tribune a été publiée dans la revue Terrestres et sur un blog Médiapart pour appeler au boycott de l’application numérique Stop-Covid 19 qui a pour objectif de surveiller les déplacements des personnes au moyen de leur smartphone.
Les signataires, parmi lesquels Matthieu Amiech et les historiens François Jarrige et Christophe Bonneuil, alertent sur l’avènement possible d’un « nouveau régime social, fondé sur une peur et une séparation accrues, encore plus inégalitaire et étouffant pour la liberté ».
Avec le confinement et l’informatisation de nos vies, « la société sans contact » est devenue une réalité, écrivent les auteurs. La pandémie a radicalisé notre dépendance.  « Les écrans deviennent un mode quasi-exclusif d’accès au monde ; le commerce en ligne explose, et même l’organisation de réseaux d’approvisionnements locaux en légumes et produits frais passe souvent par des sites internet ; la consommation de jeux vidéo s’envole ; le nombre de consultations de “télémédecine” montent en flèche et la “continuité pédagogique” se fait aussi par ordinateur ».
Le refrain « métro, boulot, dodo » a été remplacé par la nouvelle routine « du lit à l’ordi ». Et si des réflexions émergent sur « le monde d’après », sur les limites de la mondialisation et la nécessité d’une relocalisation, les signataires de la tribune s’étonnent de ne rien entendre sur le numérique. L’informatisation de nos vies reste un impensé.
Des journalistes, des économistes, des hommes d’État nous serinent qu’il faudra à l’avenir ne pas rester si dépendants de l’industrie chinoise pour les médicaments, le textile, etc. ; mais leur souci d’indépendance nationale les amène rarement à se préoccuper du fait que le secteur du numérique tout entier repose sur les mines et les usines asiatiques, souvent de véritables bagnes industriels qu’il est très difficile d’imaginer « relocaliser ».
Pour les auteurs, « rien ne pourra changer en matière de précarisation sociale et d’écologie si nous continuons de tout faire par Internet ». La stratégie du choc est d’abord informatique. Non seulement, les technologies mises en place, comme Stop Covid-19 touchent à notre liberté, mais en plus, elles nous déresponsabilisent. Au contraire, « ce dont nous avons besoin, estiment les auteurs, c’est d’exercer notre responsabilité personnelle, pour pallier les défaillances et le cynisme des dirigeants. Nous avons besoin de construire par le bas, avec l’aide des soignants, des règles de prudence collective raisonnables et tenables sur la longue durée ».
La tribune propose, ensuite, sept pistes d’actions, en forme de programme, pour combattre la numérisation de nos vies :
1. Laisser au maximum son smartphone chez soi, quand on quitte son domicile. Boycotter les applications privées ou numérique de traçage. Et à terme, abandonner son téléphone intelligent.
3. Soutenir les luttes dans les services publics pour maintenir les guichets physiques dans les gares, à la Sécurité sociale, dans les administrations, défendre le service postal et le service de téléphone fixe.
4. Rejeter l’école numérique.
5. Attirer l’attention sur les abus et les souffrances dans le cadre du télétravail.
6. Renouer avec la résilience et l’autonomie matérielle, localement, sur un territoire.
7. Défendre les moyens de nous rencontrer physiquement, inventer ou retrouver des lieux de discussions publiques. « La vie connectée ne peut durablement se substituer à la vie vécue, et les succédanés de débats par internet ne remplaceront jamais la présence en chair et en os, le dialogue de vive voix. »
• Source : Terrestres
• Photo : Wallpaperflare (CC0)
 
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2 mai - Edgar Morin - Les peuples accepteront-ils …. une troïka qui ne protège qu’elle-même ? - Documentaire ARTE Tous surveillés - Réveillons-nous !!
 
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Edgar Morin
hautes sphères rejet du dualisme
 
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Les peuples accepteront-ils longtemps le matraquage obséquieux d’une troïka qui ne protège qu’elle-même ?
intéressant mais pas de proposition
 
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Sur La Société
Remettre la philosophie au centre de la politique, de l'économie et de l'éducation
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Les peuples accepteront-ils longtemps le matraquage obséquieux d’une troïka qui ne protège qu’elle-même ?
Publié le 1 mai 2020 par Marc Dugois
La vie n’est qu’une succession de moments où l’on réfléchit, où l’on échange et où l’on agit. Ces moments se nourrissent mutuellement et s’enrichissent les uns les autres.
Si l’on ne souhaite pas rentrer dans le détail, observons tout de même que la réflexion apporte la décision à l’action et l’expression à l’échange, que l’échange apporte la connaissance à la réflexion et l’efficacité à l’action, et que l’action apporte l’expérience à la réflexion et la tolérance à l’échange. En allant même un peu plus loin on s’aperçoit que toutes ces qualités s’organisent différemment suivant les tempéraments. Le professeur va partir de la connaissance pour décider en s’efforçant de rester tolérant alors que l’entraîneur pour être efficace va exprimer son expérience. Les deux se complètent, se contrôlent et s’harmonisent mutuellement.
Mais depuis un demi-siècle, dans un emballement général que les dérèglements de l’administration et de la monnaie ont permis, l’action a été concentrée chez les Politiques, la réflexion à l’université et l’échange dans les médias. Ils nous ont construit à trois un monde imaginaire qui a perdu le contact avec le réel et qui ne tient provisoirement que par la fausse monnaie légale créée par la finance et par la lourdeur d’une administration pléthorique qui, telle la seiche, lâche son encre pour que personne, y compris elle-même, n’y comprenne plus rien (organigramme de l’agence régionale de santé Grand Est). Cet attelage qui utilise la finance comme accélérateur et l’administration comme frein (les deux coûtant très cher), nous conduit au désastre en nous promettant la lune.
Avant de regarder de plus près, observons que quiconque ne se pâme pas d’admiration devant cette troïka est décrété populiste suivant le principe des animaux malades de la peste. Pour l’instant parmi tous les populismes de plus en plus nombreux qui se réveillent de notre léthargie, aucun ne semble malheureusement avoir le courage ou la distance nécessaire pour donner un sens à la vie, pour accueillir la mort avec naturel et pour analyser sereinement les trois chevaux de trait qui nous dirigent.
Remercions le Covid 19 pour avoir aussi clairement montré la réalité de cette troïka aussi coûteuse que nocive puisqu’elle ne fait que s’agiter, se justifier ou désespérer.
L’université est sûrement la plus coupable tellement sa mission était noble et tellement elle y a renoncé en nous rejouant La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf. La vraie université permettait à une toute petite minorité d’avoir accès au savoir de quelques rares personnages d’exception appelés professeurs et qui décernaient un diplôme à ceux qui avaient compris ce qu’ils disaient. Un professeur faisait son cours et seul l’examen final lui permettait de séparer ceux qui étaient venus se construire en travaillant et qui avaient compris, de tous les autres, ceux qui étaient simplement venus passer le temps comme ceux qui n’avaient rien compris. Encore en 1910 il n’était pas rare qu’un professeur d’université n’ait que dix élèves. Mais, par la décision politique ridicule de mettre à l’université 80% de chaque classe d’âge, décision rendue malheureusement efficace par l’intoxication des médias et la veulerie de l’administration, l’université est devenue un parking gratuit où ne s’y échange plus que des rêves et des fantasmes. Le rêve de détenir la vérité chez les nouveaux professeurs qui ne le sont plus que par leur capacité à intriguer, et le fantasme des étudiants qui veulent croire qu’un diplôme les fera s’enrichir. Cette double folie n’a été possible que par la montée en puissance des arrivistes et des courtisans que les Politiques ont appelés « professeurs » et que les médias ont appelé « experts ». La manne financière et le brouillard administratif ont interdit toute réaction saine. Pendant quelques lustres les grandes écoles ont sauvé l’université du désastre immédiat avant de sombrer dans les mêmes erreurs. Remercions le Covid 19 d’avoir mis au grand jour la nullité prétentiarde de la majorité des professeurs que les médias nous infligent.
Le monde politique est détenteur de la violence légale. Il était auparavant équilibré par deux autres mondes qui s’interdisaient de faire de la politique : le monde de la haute administration (les grands commis de l’État) et le monde de l’économie avec ses capitaines d’industrie (Peugeot, Wendel, Michelin, Renault …). Mais depuis un demi-siècle les énarques ont phagocité ces trois mondes qui n’en forment plus qu’un, auto-satisfait et simplement garni de courtisans inutiles. Ce nouveau monde utilise la violence légale d’une façon de moins en moins légitime pour ses deux seules activités : se maintenir lui-même en place et faire payer aux autres son incompréhension des problèmes. Comme tout troupeau il se croit plus fort quand il s’assemble tout en n’en faisant qu’à sa tête. L’Union européenne en est un exemple parfait où l’on s’assemble pour se prétendre fort, façon Les habits neufs de l’empereur, mais où chaque pays ne cherche qu’à faire payer les autres à sa propre manière. L’Allemagne sous-traite sa production à ses machines fort coûteuses en laissant vieillir et se paupériser sa population. Elle prête de l’argent pour que les autres pays lui achètent sa production et elle espère contre tout bon sens en être un jour remboursée, personne ne sait comment ni avec quoi, si ce n’est avec une nouvelle forme d’esclavage. L’Irlande, le Luxembourg ou les Pays-Bas sous-traitent plus intelligemment aux multinationales leur récupération de l‘argent des autres pays. Ils les attirent en étant des paradis fiscaux. L’Italie et la France rêvent de faire payer le futur en empruntant à tout va la fausse monnaie légale que leurs banques fabriquent, tout en appauvrissant leurs peuples par une montée sans fin de l’impôt. L’Espagne et les pays de l’est, beaucoup plus pragmatiques, se contentent de recevoir plus qu’ils ne donnent à cette prétendue union dont ils n’attendent rien d’autre et dont ils partiront dès que leur solde ne sera plus positif. Toutes ces stupidités sont possibles parce que les professeurs d’université affirment qu’il est intelligent de croire que nous créons des richesses, parce que les médias produisent à la pelle des experts qui le confirment, et parce que les banques créent l’argent nécessaire pour reporter tous les problèmes en faisant monter la dette que l’université justifie et que les médias estompent et édulcorent. Remercions le Covid 19 d’avoir mis au grand jour la nullité des Politiques quand le problème qu’ils ont à résoudre est concret, immédiat et visible.
Les médias ont une façon bien à eux de manipuler l’opinion. Ils galvanisent ou ils atterrent les foules en limitant l’espace et le temps au détail qu’ils éclairent outrageusement. L’essentiel n’étant pas éclairé n’existe plus. Actuellement en France l’AFP choisit les sujets dont il faut parler et les médias s’y engouffrent en répétant à l’envi le nom de leurs « journalistes » d’une façon suffisamment lancinante pour qu’ils puissent à la longue arrondir leurs fins de mois par des « ménages » en politique ou à l’université. Seul le Canard enchaîné, grâce à la délation systématique des envieux, a dans ses cartons de quoi faire tomber quiconque ne rentre pas dans la doxa du moment. Il représente à lui tout seul le quatrième pouvoir plus efficace que le ministère de l’intérieur. Il le peut car il est le seul à ne pas vivre des subventions des Politiques mais des ragots de toute la troïka. Les médias créent en permanence des épidémies de haine, de peur, de honte ou de simple excitation en survalorisant tel détail bien choisi. Remercions le Covid 19 d’avoir mis au grand jour la capacité des médias à générer une épidémie artificielle de peur panique en taisant soigneusement la réalité du paysage général que le graphique de l’INSEE des décès mensuels en métropole montre clairement à ceux qui acceptent de le regarder. Les 60.400 décès de mars 2020 sont dans la moyenne des décès d’un mois d’hiver et sont moins nombreux que les 66.990 décès de janvier 2017, beaucoup moins que les 87.861 décès de janvier 1949, les 74.725 décès de décembre 1969 ou les 73.023 décès de février 1953 qui n’ont chaque fois traumatisé que les familles concernées. Ces morts n’ont pas entraîné les réactions infantiles actuelles universitaires et politiques dont il faudra bien un jour comprendre les vraies raisons.
Ces trois mondes, à force de s’isoler dans leurs tours d’ivoire, sont devenus, autistes pour les Politiques, maniaques à l’université et délirants dans les médias. Ils sont deux à deux les béquilles du troisième. Leurs seules portes d’entrée sont le formatage et l’intrigue et ils ne sont plus composés tous les trois, que d’intrigants ou de personnages qui n’ont jamais connu autre chose et ne sont donc pas vraiment responsables de leur déconnexion du réel. Ayant abandonné la réflexion saine, l’action saine et l’échange sain, ils appellent santé, ce qui n’est que déresponsabilisation, intelligence, ce qui n’est que leur vision biaisée, et solution, ce qui n’est que déplacement d’un problème qu’ils sont incapables de résoudre et même d’affronter.
Devant un tel constat on peut observer la proposition stupide de cette troïka de vaincre le temps et l’espace par l’énergie monétaire de la fausse monnaie légale. Les 6 minutes que nous a offert Emmanuel Macron le 24 avril lors d’une prétendue « initiative mondiale sur les diagnostics, les traitements et les vaccins contre le Covid-19 » l’illustrent malheureusement parfaitement sans avoir même besoin d’être commentées. Mais on peut aussi être tenté par des culs-de-sac intellectuels car la tentation est grande devant tant d’impéritie et d’incurie, de proposer avec son propre bon sens une vision personnelle de ce que devrait être l’organisation de nos lendemains. Cela soulage sûrement mais ne sert rigoureusement à rien tant que les trois essentiels que sont l’action, la réflexion et l’échange sont aux mains de gens qui n’ont aucun intérêt à les rendre cohérents.
Pour changer cela, la seule solution est d’enlever à la monnaie son côté accélérateur gratuit qui permet toutes les utopies et d’enlever à l’administration son côté cul-de-plomb qui empêche toutes les réalisations. Si cela est fait, université, médias et Politiques s’effondreront alors comme neige au soleil et les idées pour reconstruire seront alors les bienvenues. Malheureusement le parti politique qui aura le courage d’affronter ces deux puissants outils du mensonge, ne semble pas encore né mais il est très attendu.
Le cardinal africain Robert Sarah a tout résumé dans son livre d’entretiens avec Nicolas Diat paru en mars 2019 Le soir approche et déjà le jour baisse. Il nous y a gratifiés de cette très heureuse formule qui ne peut laisser indifférent : « Les Barbares ne sont plus aux portes des cités et sous les remparts, ils sont aux postes de gouvernement et d’influence ».
Ce contenu a été publié dans Société par Marc Dugois, et marqué avec aujourd'hui, demain. Mettez-le en favori avec son permalien.
2 RÉFLEXIONS AU SUJET DE « LES PEUPLES ACCEPTERONT-ILS LONGTEMPS LE MATRAQUAGE OBSÉQUIEUX D’UNE TROÏKA QUI NE PROTÈGE QU’ELLE-MÊME ? »
 
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ARTE Tous surveillés
à voir
 
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J.-M. Dupuis - Réveillons-nous !!
début de synthèse allant dans le même sens qu’une cohorte grandissante de critiques
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Désolé mais la situation est en train de glisser dangereusement. Réveillons-nous !!
Chère lectrice, cher lecteur,
Voici ce qui m’inquiète aujourd’hui. Je m’en excuse d’avance car beaucoup de lecteurs me réclament “des bonnes nouvelles”, pour leur remonter le moral en ces temps difficiles.
Je voudrais bien, mais c’est comme ça : 
“Il y a un temps pour rire et un temps pour pleurer ; un temps pour se réjouir et un temps pour s’inquiéter”, disait le Sage.
1) Un discours anxiogène qui n’a plus aucun rapport avec la gravité réelle de l’épidémie 
Aujourd’hui, 2 mai 2020, le nombre de malades en France décroît chaque jour depuis 22 jours, tout comme le nombre de nouvelles contaminations et de décès. 
On compte, dans chaque département, quelques dizaines de patients en soins intensifs à cause du coronavirus (40 en moyenne, 3947 en tout) et les chiffres baissent tous les jours depuis quinze jours. [1]
Mais c'est le nombre de nouvelles contaminations surtout qui est en forte baisse (moins de 1500 en tout sur les 3 derniers jours), annonçant un recul important des décès dans les jours qui viennent?
Le pic épidémique est désormais loin derrière nous, et l’apocalypse ne s’est pas produite. Il n’y a aucune saturation du système hospitalier et aucune raison de penser qu'il se produira prochainement.
Et pourtant, rien ne change au niveau politique. Au contraire, les dirigeants continuent à nous répéter chaque jour que “rien ne sera plus comme avant”, qu’il n’y aura “pas de retour à la normale” avant des mois ou des années.
Pour justifier un maintien du confinement de masse, ils disent : « Les hôpitaux ne sont pas débordés, cela prouve que le confinement marche, donc restez chez vous et continuez à vous tenir à distance.”
L’immense majorité des Français achètent ce raisonnement, sans se rendre compte qu’il s’agit d’un raisonnement “circulaire”, c’est-à-dire sans aucun lien logique puisqu’on pourrait aussi bien dire le contraire, à savoir : “Le pic épidémique est passé, les hôpitaux n’ont jamais été saturés, vous pouvez donc revenir à la vie normale.”
Les experts gouvernementaux parlent de confinement de 18 mois ou plus, d’autres de déconfinement progressif et partiel à partir du 11 mai, d’autres encore de périodes de déconfinement et reconfinement un mois sur deux ou sur trois.
Ces mesures sont justifiées au nom de la “sécurité des Français”. Or, un tel confinement, même intermittent, aurait le même impact qu’une guerre. Le virus, tel qu’on le connaît maintenant, serait incapable de désorganiser notre société, mais ces mesures contre la pandémie suffiraient amplement à mettre des pays entiers à genoux.
Déjà des milliers d’entreprises en faillite sont rachetées à bas prix par des multinationales financées par les banques centrales et garanties par les Etats, donc bénéficiant de cash illimité.
La situation est d’autant plus angoissante qu’on ne voit aucune raison à ce que les Autorités politiques changent de discours à court terme, pour une situation qui les arrange puisqu’elle accroît leur pouvoir de façon prodigieuse.
C’est peut-être la raison pour laquelle des personnalités comme Donald Trump, Emmanuel Macron, Boris Johnson, Vladimir Poutine, Giuseppe Conte (Italie), Xi Jinping (Chine) supposés représenter des tendances politiques différentes voire opposées, sont aujourd’hui parfaitement alignés. Tous suivent exactement la même ligne d’action et sont encouragés en cela par les autorités spirituelles elles-mêmes, comme s’il n’existait plus aucun contre-pouvoir, aucune dissidence.
Or, selon un rapport de l'Organisation Internationale du Travail paru mercredi, plus de la moitié des travailleurs dans le monde risque de perdre leur moyen de subsistance dans les prochains mois à cause de ces mesures !! Si cela se concrétise, ce sera le plus grand assassinat de masse jamais programmé : voir le site de France Info : https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-plus-de-la-moitie-des-travailleurs-dans-le-monde-risquent-de-perdre-leurs-moyens-de-subsistance_3940297.html
2) Approbation unanime des victimes 
Mais le plus extraordinaire est que ces sévères mesures de restriction bénéficient de l’approbation quasi-unanime de la population qui refuse de comprendre d’où vient le vrai danger, et semble ne se préoccuper que de savoir si elle pourra avoir des masques.
C’est ainsi que le peuple français semble prêt à accepter sans broncher que soit oblitérée la saison touristique de l’été 2020.
Le tourisme représentant environ 8 % du PIB du pays (environ 40 milliards par an), et beaucoup plus dans certaines régions (30 % en Corse), cette mesure déclenchera à elle seule avec certitude un effondrement de l’économie française, dont les conséquences, notamment sur le système de santé, seront incalculables.
N’oublions pas que tous ces entrepreneurs, petits patrons, commerçants, artisans ont des engagements financiers : loyers, traites de remboursement, matériel, impôts. Ils sortent de dix-huit mois de marasme avec les grèves, les gilets jaunes… Peuvent-ils encore tenir des mois, ou même des semaines ? 
Et s’ils ne peuvent plus honorer leurs engagements, comment exclure un effet domino sur les autres secteurs, notamment avec des faillites bancaires entraînant la ruine des épargnants et donc du système de solidarité et de protection sociale ?
3) Quand la fin de l’épidémie sera-t-elle déclarée ? 
Le pouvoir politique continue à communiquer et agir comme si l’épidémie continuait à représenter un danger majeur pour le pays.
Or, si des scénarios noirs étaient crédibles en février ou en mars, il n’en va plus du tout de même aujourd’hui où l’on s’aperçoit que l’épidémie a fait en quatre mois 230 000 morts au niveau mondial, soit moins de deux journées de décès en temps normal (il meurt habituellement environ 150 000 personnes par jour dans le monde).
Les médias continuent à entretenir la psychose en affirmant que “le pire reste à venir”, notamment avec la théorie de la “seconde vague”. Régulièrement, ils essayent de faire croire que les jeunes pourraient eux aussi être touchés, bien qu’ils ne parviennent guère à citer plus que quelques cas isolés et mystérieux.
Rappelons qu’il n’y a plus en France que deux à trois décès par jour en moyenne par département, liés au coronavirus. Les chiffres des décès du cancer, de maladies respiratoires et autres ont curieusement baissé depuis mars 2020 : et pour cause, puisque toute personne décédée « avec » le coronavirus est classée dans les décédés « du » coronavirus. 
Les victimes restent dans leur immense majorité des personnes de plus de 75 ans, et souvent plus de 85 ans, souffrant d’une ou plusieurs pathologies.
Ces chiffres sont, en outre, en décroissance rapide. Il est probable que début juin, il n’y aura plus que quelques décès par jour à l’échelle nationale.
Comment peut-on, sans motif malveillant, vouloir mettre à genou des centaines de milliers d’hôtels, restaurants, centres de vacances, moniteurs, guides, accompagnateurs, festivals, centres culturels, plus tous leurs sous-traitants, au nom de la santé publique, sachant que notre système de santé s’effondrera si toutes ces personnes cessent de financer le système ??
4) Négligences coupables du gouvernement français
Depuis le début de la crise, le gouvernement a pris un nombre étonnamment élevé de mesures incohérentes et contre-productives :
• refus de fermer les frontières, sous le prétexte bizarre que “le virus ne connaît pas les frontières” ;
• lenteur extraordinaire à organiser des dépistages alors que nous en avions les moyens techniques avec plusieurs laboratoires spécialisées sur le territoire français qui disposaient même des stocks de réactifs nécessaires aux tests ; 
• hôpitaux et services de soins sont rendus inaccessibles ou difficiles d’accès à la population, y compris pour les personnes porteuses de symptômes de coronavirus, à qui les tests étaient couramment refusés ;
• confinement des personnes saines avec les personnes contaminées, alors que le ministre de la Santé Olivier Véran déclarait lui-même le 9 mars à la télévision : « Mais en réalité, vous savez ce qui fait que la grippe s’arrête au printemps ? Ce n’est pas la chaleur. Au printemps qu’est-ce qui se passe ? On ouvre les fenêtres, on ouvre les portes, on n’est plus confiné dans des lieux, on va dehors. Et donc, c’est le confinement qui provoque la circulation du virus. » [2] (voir ma lettre précédente à ce sujet) ;
• pénurie de masques et même de gel hydro-alcoolique, et refus de mobiliser les forces productives du pays pourtant équipées pour les fournir ;
• hydroxychloroquine classée “substance vénéneuse” le 13 janvier, alors que le produit est utilisé depuis 60 ans et plus d’un million de boîtes se vendaient chaque année, sans qu’aucun accident ne soit déclaré ;
• banalisation, par décret du 28 mars 2020, du Rivotril pour les “patients atteints ou susceptibles d’être atteints par le virus SARS-CoV-2”, alors qu’il s’agit d’un sédatif pouvant entraîner la mort, dont la première contre-indication est l’insuffisance respiratoire sévère.
Y a-t-il simple incompétence, ou volonté de nuire ? 
5) « Conspirationnisme » et « théories du complot »
Il est demandé à chaque citoyen de se méfier de tout le monde. Les gestes les plus anciens d’amitié, de confiance, de réconfort sont interdits, ainsi que d’être présent auprès d’un proche en train de décéder et même d’organiser des obsèques dans des conditions décentes.
Mais tout propos critique vis-à-vis des mesures coercitives prises par les Autorités est dénoncé comme "conspirationniste" ou relevant de la "théorie du complot". 
La méfiance généralisée et obligatoire envers ses proches, ses collègues, ses voisins, ses amis, et même sa famille, se double en effet d’une adhésion et d’une confiance tout aussi obligatoires envers les Autorités dont les motivations n’ont pas le droit d’être questionnées.
Personne ne prend même la peine de répondre aux légitimes questions que l'on peut se poser sur le fait, par exemple, que les jeunes soient tous empêchés d'étudier, de travailler, de sortir, sous prétexte de se protéger contre le coronavirus, alors que ce virus n’a fait aucun mort dans la population des moins de 45 ans en bonne santé.
L’ensemble de la population est confinée chez elle, entre quatre murs, et on parle de plus en plus d’une surveillance électronique via smartphones après le déconfinement. Les heures de sorties sont réglementées, avec des représailles judiciaires en cas d’éloignement du domicile comme si le citoyen était en train de s’évader.
Par ailleurs, les prisons ont été vidées de près de 20 % des détenus, qui n’ont d’ailleurs été “libérés” que pour se retrouver incarcérés à nouveau chez eux, comme tous les autres citoyens, au nom de la lutte contre le coronavirus :
“Au prétexte d’éviter l’épidémie en prison, des milliers de prisonniers sont extraits de leurs cellules et renvoyés chez eux, dans des conditions de semi-liberté qui se distinguent à peine de celles des voisins, théoriquement en liberté, mais de fait contraints et surveillés dans les mêmes proportions”, explique Lucien Cerise sur le site Strategika. [3]
Ainsi se retrouve gommée la différence traditionnelle entre “homme libre” et “prisonnier”, le domicile de chacun devenant sa propre prison, avec promenades réglementées.
6) Le monde de 1984
Du jour au lendemain, notre société a basculé dans un système de contrôle social de type orwellien (1984) et carcéral tel que décrit par Michel Foucault (Surveiller et Punir).
L'objectif affiché étant de “sauver des vies”, toute voix critique est automatiquement soupçonnée d’indifférence coupable envers les malheurs d’autrui, y compris quand votre unique préoccupation, comme c’est mon cas, est précisément d’alerter contre le risque d’une catastrophe collective.
Or, la manœuvre réussit parfaitement jusqu'à présent, avec un niveau d'adhésion dans la population qui frise l'unanimité, une partie de l'opinion estimant même que le gouvernement n'en fait pas encore assez dans la répression.
Une majorité attend sans s'inquiéter que l’épidémie de coronavirus se termine pour reprendre ses activités et planifier un départ en vacances qui risque pourtant de n'avoir jamais lieu. Car la vérité est que l'épidémie est déjà terminée, avec moins de dix cas de nouvelle contamination par département français le 1er mai (780 cas au niveau national).
Pendant ce temps, nous nous habituons à ce que toutes nos relations sociales se fassent sur Internet, et donc sous l’œil des Autorités qui bien entendu surveillent nos communications au nom de la lutte contre les “fake news et les théories du complot”.
Nous verrons d'ailleurs si cette lettre est catégorisée comme telle et censurée sur les réseaux sociaux.
Mais vous pouvez compter sur moi pour organiser la résistance si ce que j'ai écrit ici se confirme dans les semaines à venir. Surveillez bien votre boîte à lettres électroniques dans les semaines à venir.
A votre santé !
Jean-Marc Dupuis
 
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4 mai - Call for paper Coronavirus -
 
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Call for paper Coronavirus
Une synthèse quasi exhaustive sur la pandémie, au ton mesuré, par des universitaires en lettres.
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Bonjour,
Nous espérons que vous allez bien en ces temps incertains.
Pour diffusion, veuillez trouver ci-joint et ci-dessous en .doc un appel à articles complets en français et anglais pour un numéro spécial de Stella Incognita (association pour la promotion de la science-fiction en France)
La pandémie en science-fiction - Quand la réalité rejoint la fiction : L’imaginaire à l’aune des pandémies au fil des siècles.
Ce numéro spécial fera  écho à celui  qui paraîtra d'ici l'an prochain et issu du colloque Stella Incognita intitulé  “Viralités, parasitages et piratages en science-fiction” qui s'est tenu en 2016 à l' Université Bordeaux Montaigne.
Merci
Prenez soin de vous
Bien Cordialement
Danièle André
MCF Université de La Rochelle
Appel à textes pour un numéro spécial de Stella Incognita
La pandémie en science-fiction
 
Quand la réalité rejoint la fiction :
L’imaginaire à l’aune des pandémies au fil des siècles
 
L’apparition du virus COVID-19 à Wuhan en Chine en novembre 2019 a profondément bouleversé notre façon d’envisager l’équilibre mondial. Déployant une rhétorique guerrière, la classe politique se veut « en guerre. Pas contre une autre nation, mais contre un ennemi invisible et insaisissable. » (Emmanuel Macron, 16 mars 2020), ou prête à assumer le rôle de « chef de guerre » (« wartime president ») (Donald Trump, 28 mars 2020). Le combat contre la maladie ne présente pourtant pas, loin s’en faut, un front commun.
Depuis l’instauration d’un confinement généralisé et l’obligation, pour chaque individu, de limiter ses déplacements en vue d’endiguer la pandémie, la plus grande partie des systèmes politiques ont constaté la difficulté, voire, dans certains cas, l’impossibilité de lutter de manière efficace contre une menace virale de grande échelle. Toutefois, les approches différentes prises par les gouvernements amènent à se poser un certain nombre de questions sur les priorités de chacun d’entre eux : la reprise économique, l’« immunité collective », le maintien de l’ordre, les libertés individuelles, etc. L’État se trouve ainsi mis en cause, et plus particulièrement le système capitaliste. L’arrêt de l’activité humaine – à savoir, en ce qui concerne les pays dits « développés », la diminution de la production et de la consommation, et, conséquemment, de la pollution, – a, de façon évidente, un effet direct sur l’environnement. Ce phénomène met également en avant la dépendance de nos sociétés à une économie globalisée (importations, délocalisations).
La pandémie met ainsi à nu l’auto-insuffisance ; la paralysie économique qui s’ensuit précipite, ou enfonce un peu plus encore, une partie de la population dans la misère. La maladie rend en outre visible, de manière violente, une mise en concurrence entre, d’un côté, la santé publique et, de l’autre, une économie axée sur la rentabilité et prompte aux coupes budgétaires drastiques : il faudrait travailler coûte que coûte dans un système qui privilégie la continuité du tissu économique face au bien commun des individus. Déchirés entre des besoins vitaux et des besoins créés de toutes pièces par une société fondée sur le profit et l’individualisme, les citoyens ne savent plus à quelle théorie du complot se vouer.
La pandémie nous met face à nos contradictions et nous interroge quant à la place de l’être humain dans un écosystème : il faudrait imaginer de nouvelles manières de « faire société », vivre ensemble différemment, et finalement créer d’autres modes de fonctionnement où l’humanité ne pense plus à l’échelle de nations ou d’États mis en concurrence, mais bien à l’échelle de la planète. Le réseau international des professionnels de la santé publique, de même que les multiples travaux de recherche, les échanges intenses d’informations scientifiques, montrent une voie, pendant que les querelles entre chefs d’États et l’absence de solidarité européenne et mondiale en montrent une autre
 
Le thème de la pandémie traverse depuis longtemps la littérature : Montaigne (Les Essais, tome 3, chap. 12, 1595), comme Daniel Defoe (A Journal of the Plague Year, 1722) ou Georges Didi-Huberman (Memorandum de la peste. Le fléau d’imaginer, 1983) donnent tous leur version, témoignage, reconstitution ou version fantasmée de la progression de la peste sur le continent européen. L’épidémie y est décrite comme un nœud temporel, qui redéfinit la chronologie de nos sociétés en un « avant » et un « après ».
La science-fiction, coutumière des menaces auxquelles l’humanité doit faire face afin de seulement survivre, la science-fiction qui aide à repenser les notions de communautés mais également de sécurité et, pourquoi pas, de bonheur, a rapidement fait du thème de la catastrophe pandémique un élément narratif d’autant plus déterminant qu’il autorise à facilement naviguer entre les genres.
En effet, si Karel Čapek s’empare du thème de l’épidémie pour se moquer de ses contemporains avec sa verve satirique dans La Fabrique d’Absolu (Továrna na absolutno, 1922) ou encore La Maladie blanche (Bílá nemoc, 1937), Frank Herbert préfère construire une critique politique où c’est la société elle-même qui semble assumer la fonction de maladie arbitraire (The White Plague, 1982) ; Deon Meyer, quant à lui, s’attèle à mettre en perspective la pauvreté, la densité de population dans les villes, les systèmes de santé affaiblis, la corruption et l’incurie des dirigeants qui font prospérer une circulation rapide des virus, mais aussi à imaginer comment les rescapés de la pandémie créent une nouvelle démocratie (Fever, 1976). Stephen King, à son tour et sans toutefois abandonner la critique sociale qu’il affectionne, privilégie l’aspect horrifique et paranoïaque de la maladie (The Stand, 1978).
D’autres œuvres, à mi-chemin entre science-fiction et épouvante, jouent, elles, sur l’alternative qu’offre toute épidémie : sa défaite face à l’industrie et à l’ingéniosité humaines (Doomsday, Neil Marshall, 2008), ou son triomphe sur la civilisation (The Crazies, George Romero, 1973). D’autres encore nous projettent dans des sociétés profondément transformées (le cycle E-mortality de Brian Stableford ; Harmony – Project Itoh, 2008, de Satoshi Itoh ; Le Goût de l’immortalité, 2005, et Outrage et rébellion, 2009, de Catherine Dufour).
 
 
Fait exceptionnel : la crise du COVID-19 a permis de jeter une lumière crue sur plusieurs phénomènes socioéconomiques, voire philosophiques, d’importance, qui montrent combien la science-fiction est désormais rattrapée par la réalité :
 
*     Le virus obligeant à un ralentissement de l’activité industrielle permet d’entrevoir un monde où la pollution décroit et où la nature semble, progressivement, reprendre ses droits – ainsi de la chute de près de 50% des émissions de monoxyde de carbone dans la ville de New York, les animaux sauvages qui s’aventurent désormais dans les villes. Paradoxalement, c’est aussi précisément le moment où les programmes de protection des animaux manquent de dons et où des pressions sont exercées pour affaiblir les politiques environnementales.
 
*     De même, cette pandémie met un coup de projecteur sur des zones d’ombre déjà connues : les faibles salaires de ceux qui exercent des activités essentielles (infirmières, aides à domiciles, éboueurs, agriculteurs, etc.), les rudes conditions de logement du quart de la population la plus pauvre (exigus, bruyants, dégradés), les tensions intrafamiliales (violences faites aux femmes, maltraitance infantile), la solitude des personnes âgées (délaissement à domicile, cas de mauvais traitements en Ehpad), les conditions de travail des « invisibles » de l’économie (précarité des agents uberisés, accès à l’eau et au savon des chauffeurs routiers, etc.).
 
*     Le virus comme objet de fantasme – les déclarations du professeur Luc Montagnier quant à une élaboration du COVID-19 en laboratoire ; l’évangéliste argentin Ed Silvoso pour qui le virus est un outil divin qui doit ramener l’Homme vers la religion ; les arguties autour du traitement à la chloroquine préconisé par le professeur Didier Raoult ; le virus comme « canular » ou « hoax » selon Fox News ; la rumeur qui prétend que le virus a été créé par Bill Gates afin de surveiller la population par le biais de puces informatiques.
 
*     La montée en puissance du scepticisme vis-à-vis de la communauté scientifique à laquelle se substitue une communauté de « sachants » autoproclamés qui multiplient les déclarations absurdes, voire dangereuses – Donald Trump qui propose d’injecter du désinfectant aux malades afin de détruire le virus, se mettant directement en porte-à-faux avec les médecins de l’équipe de la Maison Blanche, Anthony Fauci et Deborah Birx, ou Jair Bolsonaro affirmant qu’il ne s’agit que d’une « grippette ».
 
*     La question de la solidarité et des biens communs est mise au premier plan. L’étranglement des services publics, ici des hôpitaux, met en danger les populations les plus vulnérables mais également le personnel soignant, ce à des fins budgétaires, voire idéologiques : ainsi de l’image des infirmières de l’hôpital du Mont Sinaï (État de New York) obligées de porter des sacs poubelles pour se protéger à défaut d’équipement idoine ou Dan Patrick, vice-gouverneur du Texas, déclarant que la mort des moins jeunes était sans doute un sacrifice nécessaire.
 
*     La continuité du discours propagandiste au sein de régimes autoritaires ou de dictatures qui, en falsifiant des données scientifiques ou en biaisant la chronologie de la pandémie, ralentit la portée de la coopération internationale – l’hebdomadaire La Croix titre sur le fait que Xi Jinping compte « effacer de la mémoire collective, en Chine et dans le monde, l’origine et la nature chinoise du virus » (9 mars 2020) ; la difficulté de croire aux chiffres avancés par le Ministère Russe de la Santé qui minimise largement le nombre de cas. La Corée du Nord, le Turkménistan et le Tadjikistan annoncent, quant à eux, n’avoir aucun cas de COVID-19, ce à quoi la communauté internationale n’accorde aucun crédit ; la cessation de l’aide financière des USA à l’OMS en pleine pandémie et la baisse continue du budget de la recherche.
 
*     L’appréhension de certains gouvernements quant à la montée de revendications sociales suite à une éventuelle sortie de crise ; une possible restriction des libertés publiques dénoncée par Edward Snowden dans de très nombreux entretiens. Une montée de mesures potentiellement liberticides en France, avec l’obligation d’une attestation de déplacement et l’intervention, parfois critiquée, des forces de l’ordre, mais également la surveillance par le biais d’applications sur smartphones, ou l’usage de drones pour quadriller le déplacement des populations.
 
*     Les espoirs et les déceptions potentielles d’un possible « monde d’après » imaginé, le plus souvent, par la classe politique déjà en place. En ce cas, le caractère utopique d’un monde juste et solidaire est déjà contredit par des essais comme The Shock Doctrine: The Rise of Disaster Capitalism (2007) de Naomi Klein qui anticipe l’exploitation politique de la crise du COVID-19.
 
*     La recherche irrationnelle de boucs-émissaires – l’extrême-droite américaine critique l’indiscipline des quartiers pauvres accusés de propager le virus ; le professeur Ali Karami de l’Université Baqiyatallah accuse, pêle-mêle, Américains et Israéliens, tandis que pour le pasteur américain Ralph Drollinger, ce sont les homosexuels qu’il faut mettre en cause ; les menaces de mort reçues par le Dr. Anthony Fauci.
 
*     La consolidation de communautés qui privilégient leurs modèles sociaux en dépit du bien commun – l’église intégriste Saint-Nicolas-du-Chardonnet organise une messe pascale sans autorisation. Son corollaire : la désagrégation de communautés, comme l’absence volontaire de coordination du gouvernement du Premier ministre néerlandais Mark Rutte avec l’Union Européenne, le refus d’une partie des Américains de rester confinés, encouragés par Donald Trump.
 
*     La mort de personnalités (Lee Konitz, Manu Dibango, John Prine, Luis Sepulveda) qui participe à un emballement médiatique et qui, parallèlement, précipite dans l’ombre des millions de morts anonymes, tout en interrogeant notre rapport à la vieillesse, à la mort et au deuil.
 
La liste est bien longue de tous ces maux que soulève la pandémie, ainsi la peur que suscitent les conditions d’un futur déconfinement, ou encore la crainte d’une seconde vague virale tout aussi meurtrière.
C’est donc une époque singulière que nous vivons tous, où la communauté scientifique ne semble pas avoir de solution à courte échéance, mais ne cesse de progresser dans sa compréhension de l’infection. Personne, en effet, ne peut se vanter de dire de quoi demain sera fait… hormis, sans doute, la science-fiction. Ce moment difficile est également propice à la réflexion, à l’introspection, à la remise en question, et à l’imaginaire.
 
 
 
Il s’agit, en ce cas, d’un appel à texte hors normes, hors cadres, qui doit permettre de faire un état des lieux de l’imaginaire science-fictionnel confronté à la pandémie, de comprendre comment nos sociétés vivent cette maladie, comment celles-ci en ont été altérées, et comment, dans certains cas, cette pandémie a été instrumentalisée par une partie de la classe politique. Nous nous demanderons de quelle manière la science-fiction a changé notre perspective sur la maladie. Comment lire ou relire de la science-fiction après cette crise ? Comment envisager le travail d’artistes (écrivains, cinéastes…) après celle-ci, sachant que le COVID-19 intègre dès à présent notre imaginaire commun (voir la nouvelle « Toranoi: A Post-Apocalyptic COVID-19 Short Story » de Sajid Iqbal, ou le film Corona Zombies de Charles Band) ? Comment envisager l’influence du virus sur de nouvelles narrations ou sur la langue ?
 
Cet appel à textes donnera lieu à un numéro spécial de Stella Incognita sur « Les pandémies : l’imaginaire à l’aune des pandémies au fil des siècles ». Il est ouvert à la science-fiction sous toutes ses formes, de tous pays et sans restriction de supports. Les textes pourront être en français ou en anglais.
Modalités pratiques :
 
Comité organisateur et Contacts pour information :
Christophe Becker: fcaranetti@yahoo.com
Clémentine Hougue : clementinehougue@gmail.com
 
Textes entièrement rédigés à envoyer avant le 30 août 2020 conjointement aux adresses mail ci-dessus.
 
Les réponses d’acceptation seront données d’ici le 30 novembre 2020.
 
Publication prévue approximativement au moment du colloque Stella Incognita du printemps 2021(avril-mai), sous forme d’un livre publié aux édition BoD, avec le label universitaire AAH (Association Académique pour les Humanités).
 
 
Précisions éditoriales :
– Les textes devront avoir été rédigés dans le fichier modèle « AAH » joint à cet appel ou à télécharger sur le site de l’association
– En dessous du titre du texte, les auteurs et autrices devront indiquer leur étiquette institutionnelle ou la façon dont il convient de les présenter (chercheurs indépendants, auteurs, etc.).
– Un résumé d’environ 250 mots sera présent au début du texte.
– Les textes qui nous seront proposés et envoyés feront de 4600 à 7 000 mots ou de 24500 à 37000 signes espaces non compris.
– Les références devront apparaître, dans le texte, sous la forme d’appel de note de bas de page, avec, dans ces notes de bas de page, la référence complète.
– Ils devront comporter, en fin de texte, une partie « Bibliographie ».
 
 
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5 mai - Respublica - Chomsky et Trump - Motet des temps de confinement
 
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Respublica
 
Voir en particulier « Pandémie : à voir et à lire »
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Chomsky et Trump lien
 
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Motet des temps de confinement
Perle absolue : maîtrise du chant, de l’informatique, et du latin. Les paroles sont cinglantes…
Merci N. C. d’avoir diffusé.
 
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6 mai - Reprise de l’école ? Ressources en ligne -
 
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Le mel
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Chère amie, Cher ami,
Dès le début du confinement, nous avons souhaité partager avec vous de nombreuses ressources pédagogiques, éducatives et aussi ludiques, pour vous aider à vivre au mieux cette période sans école.
Nous avons créé un guide de ressources pour l'école à la maison, déjà téléchargé plus de 26 000 fois !
Plusieurs acteurs du monde culturel et éducatif nous ont communiqué de nouvelles ressources, mises à disposition dans un esprit de solidarité.
De nombreux parents et enseignants nous ont également suggéré leurs propres ressources et outils. Notre guide s’est ainsi enrichi régulièrement.
Nous entrerons bientôt dans une nouvelle ère, celle d’un déconfinement progressif qui s’annonce compliqué à mettre en place sur certains territoires.
Au regard des contraintes sanitaires à respecter, chaque école définit le nombre de places disponibles par salle de classe et décide quels profils d’élèves y retourneront en priorité et sur quels créneaux horaires. En conséquence, pour beaucoup d’enfants, l’école à la maison va se poursuivre.
Pour les élèves qui se rendront en classe entre 1 à 2 jours par semaine, on voit difficilement comment les apprentissages pourront être réalisés sur un temps aussi court et en de telles circonstances.
Il sera donc nécessaire que les parents maintiennent, en lien avec l’enseignant, la continuité pédagogique nécessaire à l’acquisition des connaissances attendues.
Le rôle des familles dans l’accompagnement des apprentissages et celui des enseignants dans le cadrage de la pédagogie devront se poursuivre jusqu’à la fin de l’année scolaire et sans doute une partie de l’été, afin de limiter au maximum les retards.
Notre guide est là pour vous aider !
Nous sommes heureux de vous informer qu’une mise à jour du guide est disponible.
Cette nouvelle version propose plus de 150 ressources (soit 34 de plus que la version initiale).
Ont notamment été ajoutés :
• Un glossaire pour mieux naviguer entre les différentes rubriques ;
• Une icône qui indique le tarif des ressources présentées (gratuité, ou mise en place de tarifs spécifiques COVID 19) ;
• Une icône « Nouveauté » qui met en évidence les dernières ressources ajoutées ;
• Des ressources dédiées à l’orientation et à la préparation des concours d’entrée aux grandes écoles (CPGE).
 
Pour consulter le guide, c’est ici :
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N’hésitez pas à nous faire part de vos retours sur les ressources que vous aurez testées.
Nous suivons de très près l’actualité sur la réouverture des écoles.
Nous sommes en lien avec des enseignants, des directeurs d’écoles et des chefs d’établissement qui se préparent à une nouvelle organisation à partir du 11 mai. Nous diffuserons prochainement la synthèse de ces échanges.
D’ici là, afin de garder le sourire, l’équipe de SOS Éducation a fait une petite sélection de dessins humoristiques sur le thème brûlant de la réouverture des écoles ! Découvrez-les ci-dessous...
Priorité à l’Éducation !
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Sophie Audugé,
Déléguée Générale de SOS ÉducationaKpkPVoI1E5LvKkFuL0CmMH9mfdDgKfxC9CDW3vjL5Sie2hxv3Vq3nhz0SxowzWP-rNpSJ33SbNKVyVM83KIrzZ0bfd_fJ0EkJzzQUOKFCK1
 
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Les ressources
 
 
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7 mai - « La lutte contre la surveillance est un anticapitalisme » - Hannah Arendt et le Covid-19 par J.-M. Dupuis
 
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« La lutte contre la surveillance est un anticapitalisme »
 
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« La lutte contre la surveillance est un anticapitalisme »
La lutte contre les technologies de surveillance est indissociable de celle contre le capitalisme, estime Christophe Masutti, membre de l’association d’éducation populaire Framasoft.
Drôle d’époque. Des drones survolent nos têtes pour nous intimer de rester chez nous ; nos téléphones caftent nos déplacements aux opérateurs télécoms, qui eux-mêmes caftent aux décideurs ; des multitudes d’acteurs économiques trouvent des « solutions » technologiques aux problématiques liées au coronavirus ; les géants du numérique épaulent nos gouvernements pour mieux nous surveiller. À la manière de Michel Foucault, Christophe Masutti réalise une archéologie du capitalisme de surveillance dans Affaires privées,chez C&F Éditions. Selon le membre administrateur du réseau d’éducation populaire Framasoft, formuler une critique de la surveillance aujourd’hui ne peut plus se faire sans l’adosser à un anticapitalisme farouche.
Est-il toujours pertinent de différencier surveillance d’État et capitalisme de surveillance ?
Christophe Masutti : Les solutions développées par le capitalisme de surveillance deviennent des instruments de gouvernance. Ces marchands de la surveillance vont faire croire aux technocrates qu’il y aura un moyen d’automatiser des processus coûteux dans un moment où tout doit concourir à la réduction de la dépense, et donc à la réduction de l’État. Mais il y aura toujours besoin de -l’humain. Quand nous voyons l’état de l’hôpital aujourd’hui, l’utilité des machines se voit vite dépassée. Comme l’idée de faire un traçage des individus avec l’application StopCovid.
C’est l’idée du solutionnisme technologique. Tout problème, économique ou politique, pourrait trouver une réponse technologique. Cette conception domine la Silicon Valley et a fait des émules – nos gouvernants n’y échappent pas. Cette idéologie qui ne se revendique pas comme telle affaiblit le pouvoir politique. Les décisions devraient s’enfermer dans des choix techniques dépolitisés. Macron et la startup nation se marient bien à cette dépolitisation. Mais quand nous dépolitisons, nous n’agissons plus par conviction – de droite comme de gauche. Ne reste plus que l’État seul, hors sol, plus que la technocratie.
La frontière entre ces deux surveillances apparaît donc de plus en plus ténue ?
Au point de ne plus pouvoir faire la différence. Il ne faut pas s’étonner de voir de plus en plus de pantouflage entre l’administration et les géants du numérique, par exemple. Peu à peu, il y a un glissement, une délégation des fonctions régaliennes à des agences qui ont la capacité de fournir une solution technologique. Prenez par exemple le représentant de Facebook en France. À la suite des attentats contre Charlie Hebdo, il a fait une présentation à Sciences Po Paris de son système de surveillance contre les fausses informations en ligne. Le choix du lieu n’est pas anodin. Le danger, c’est de ne plus gouverner classiquement et de s’engouffrer dans une expertise de la mesure.
En quoi cette expertise de la mesure peut-elle être faussée – en opposition à l’idée d’une machine surpassant l’homme ?
Faisons une analogie avec la cartographie. Nous avons toujours eu besoin de cartes pour gouverner. Il faut une représentation du pays, de son territoire. Mais la carte n’est pas le territoire, c’en est une représentation. Les prophètes du solutionnisme ne confondent pas la carte avec le territoire, mais estiment qu’elle en serait une représentation fidèle. Ils tiennent des discours sur la représentation et non sur l’objet lui-même. La cartographie n’est pas neutre, comme le profilage ne l’est pas. Nos profils, nos doubles numériques ne sont qu’une représentation ultra-simplifiée de nous, et non pas notre reflet pur.
Comment défendre la prédation de nos profils numériques ?
Si nous envisageons la défense de nos données personnelles uniquement sous le prisme individuel, alors nous arrivons à des aberrations comme la patrimonialisation des données défendue par Gaspard Koenig. Prenons l’exemple du patrimoine génétique humain. Nous en sommes propriétaires, mais nous ne pouvons pas en faire commerce. C’est un patrimoine propre à chacun, mais aussi un patrimoine commun à l’humanité. Même chose pour nos données personnelles. Ces data se construisent par nos interactions et nos relations avec les autres. Défendre nos libertés individuelles alors, c’est défendre notre droit de disposer de nos données, collectivement.
Donc des protections comme le règlement général de protection des données (RGPD) apparaissent comme une mauvaise réponse au problème.
Cette réglementation prouve que nos institutions veulent agir, c’est une marque de bonne volonté. Mais le RGPD ne fait que formaliser le don du consentement. Prenons l’exemple d’Equifax aux États-Unis. Dans les années 1960 et 1970, cette société récoltait toute sorte d’informations sur des clients potentiels de compagnie d’assurances pour évaluer le risque de défaut de paiement. Ces informations étaient évidemment récoltées sans leur consentement. Ces méthodes ont choqué à l’époque et ont poussé à adopter une réglementation sur ces informations. Equifax a alors lancé « Buyer’s Market » en 1990. Les clients payaient un abonnement annuel de 10 dollars et donnaient sciemment leur profil, contre des coupons de réduction.
Les informations recueillies avec notre consentement permettent d’avoir une analyse encore plus fine de nos comportements. Grâce à l’onboarding, c’est-à-dire du reprofilage. Il est possible ensuite d’associer votre attitude à un moment t avec des jeux de données antérieures – glanées depuis des dizaines et des dizaines d’années par des sociétés comme Axciom. Donc, si vous donnez votre consentement, votre profil peut être reconstruit. Avant même les premières discussions sur le RGPD, le Boston Consulting Group, un cabinet de conseils en stratégie, prédisait en 2014 : « Dans un domaine aussi sensible que le big data, la confiance sera l’élément déterminant pour permettre à l’entreprise d’avoir le plus large accès possible aux données de ses clients, à condition qu’ils soient convaincus que ces données seront utilisées de façon loyale et contrôlée. » Le temps est malléable avec les data. Grâce à cet accès, vous êtes déterminés par ce que vous faites, ce que vous avez fait et ce que vous allez faire. C’est une construction où la notion de choix n’existe plus.
Soit un monde orwellien…
Attention à la dystopie orwellienne. Déjà, dans les années 1970, était brandie la peur d’une société sur le modèle de 1984. Nous n’avons plus à avoir peur de cette société : nous y sommes déjà. Ce chiffon rouge nous empêche de penser, de voir la réalité. La surveillance selon Orwell provenait d’une volonté étrangère à l’homme, pas de l’homme lui-même. Notre société de surveillance émane aussi de notre propre culture, de notre acculturation à l’informatique et donc à la surveillance. Notre consentement, nous l’avons fabriqué.
Quels comportements trahissent notre acculturation à la surveillance ? Et comment s’en sortir ?
Le plaisir d’aller sur Facebook. Le goût d’être partagé et aimé sur Twitter. Je prends un exemple plus ancien. Avant, il n’y avait pas de portiques antivol dans les supermarchés. Mes parents, quand ils les ont découverts, s’en sont offusqués : « Alors nous serions tous suspectés d’être des voleurs ? » Désormais, non seulement il y a les portiques, mais il y a aussi les caméras et un vigile à chaque entrée. Et peu de personnes pour revenir sur ce déploiement. Pour s’en sortir, j’ai ma recette : l’usage inconditionnel du chiffrement de nos données. L’utilisation de réseaux fédérés comme Mastodon à la place des Gafam. Et, enfin, utiliser au maximum des logiciels libres, construits sur la base du droit à partager et donc dans une idée d’émancipation collective.
La critique de la surveillance en dehors de toute critique anticapitaliste est-elle possible ?
Non. Pour la sociologue Shoshana Zuboff, notre capitalisme est « malade », alors il faudrait le réguler. Elle se focalise uniquement sur les Gafam, même si elle le fait avec un grand talent. Les Gafam mettraient en danger nos démocraties. Mais le problème est bien plus profond. Le modèle dans lequel nous nous trouvons est dépendant de ses infrastructures numériques : les ordinateurs, les réseaux…
Le capitalisme de surveillance ne vient pas de nulle part. Cette forme de libéralisme se fonde sur la transformation de l’information en un bien capitalisable. Le consumérisme, la surfinanciarisation reposent sur nos données comme bien, c’est systémique. Ne pas inscrire cette critique dans l’anticapitalisme, c’est oublier que cette surveillance se nourrit des inégalités sociales pour opérer un tri de la population.
L’analyse doit-elle se traduire dans les luttes ? Faut-il opposer à la surveillance une lecture anticapitaliste pour lutter efficacement contre ?
J’en suis persuadé. Et j’ajouterais que, ce qui est intéressant, ce ne sont pas les luttes en elles-mêmes, mais les contre-modèles mis en place dans le combat. La sociologue Marianne Maeckelbergh appelle cette démarche la « préfiguration ». Le fonctionnement du collectif devient aussi important que l’alternative proposée elle-même. Le mouvement altermondialiste, les gilets jaunes, les ZAD, la communauté libriste… Ces mouvements – qui ne sont pas aussi marginaux qu’on voudrait le croire – réfléchissent autant que leurs actions s’inscrivent dans la spontanéité. C’est un retour à ce que nous appelions l’action directe. Elle n’est pas forcément violente, elle peut être altruiste.
C’est le sens de ce que nous faisons à -Framasoft et dans la communauté du logiciel libre. Nous aimons dire : « faire, faire sans eux, faire contre eux, faire quand même ». Et notre communauté n’est pas à écarter des autres luttes. Il y a une archipellisation. Une pensée n’a de sens qu’à partir du moment où elle entre dans un dialogue. Tout ne doit pas s’uniformiser et se centraliser dans une doctrine unique. À l’image d’un archipel, il y a des îles, des faunes et des flores différentes, qui forment un « tout » hétérogène certes, mais un « tout » quand même.
Chistophe Masutti Docteur en histoire et en philosophie des sciences et des techniques
 
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“Seconde vague” : une bonne leçon de la philosophe Hannah Arendt
 
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De : Jean-Marc Dupuis - Santé Nature Innovation <
Date: mer. 6 mai 2020 à 17:41
Subject: “Seconde vague” : une bonne leçon de la philosophe Hannah Arendt
Pour ne pas nous laisser mener par le bout du nez
*Pour ne pas nous laisser mener par le bout du nez*
Chère lectrice, cher lecteur,
Edouard Philippe, Premier ministre, a annoncé samedi qu’il existe un
“risque sérieux” d’une “seconde vague”, potentiellement *plus meurtrière
que la première *:
“*Le risque d’une seconde vague,** qui viendrait frapper un tissu
hospitalier fragilisé, qui imposerait un re-confinement, qui ruinerait les
efforts et les sacrifices consentis […], est un risque sérieux*”, a-t-il
déclaré lors de la présentation du plan de déconfinement à partir du 11
mai. [1]
Au même moment, le Pr Didier Raoult, spécialiste en épidémies, disait
exactement le contraire : “*La deuxième vague, c’est de la science-fiction*
”. [2]
Lorsque, en tant que citoyen “de base”, vous vous faites ainsi ballotter
par des informations contradictoires, sans aucun moyen de savoir qui dit
vrai, *c’est le signe que vous êtes en danger, selon la philosophe Hannah
Arendt, *rescapée du nazisme et spécialiste des systèmes totalitaires.
Comment la vérité est sacrifiée
Selon Hannah Arendt, les régimes totalitaires prennent un pouvoir “total”
sur les individus en les arrosant d’informations contradictoires, jusqu’à
ce qu’ils n’aient plus aucun moyen de savoir où se trouve la vérité.
Sous Hitler, sous Staline, explique-t-elle, le citoyen ne savait jamais à
quelle sauce il allait être mangé. La propagande gouvernementale ne
consistait pas à simplement mentir aux citoyens, en leur racontant
d'énormes "bobards", qui auraient pu facilement être dénoncés.
Non, c’était beaucoup plus subtil et efficace que cela.
Pour empêcher véritablement tout débat, pour obtenir des citoyens qu’ils se
découragent totalement, qu’ils cessent d’essayer de comprendre, de penser,
et qu’ils perdent donc tout moyen d’agir et de résister, *les médias d’Etat
les plaçaient sous un déluge continu d’informations contradictoires*,
mêlant le vrai et le faux jusqu’à ce que plus aucune personne ne puisse
savoir de bonne foi ce qu’il fallait penser :
- “*Nous gagnons la guerre !”,*
- *“Nous perdons la guerre !”*
- *“Les rations vont être augmentées !”*
- *“Les rations vont être diminuées !”*
- “*L’économie est en croissance !”*
- *“Il va falloir travailler plus !”*
- *“Vous pouvez sortir sans autorisation !”*
- *“Les contrôles vont être renforcés !”*
Pour ajouter à la confusion, les Autorités ne parlaient plus d’une seule
voix, mais au contraire via une foule de porte-paroles, dont il était
impossible de savoir* lequel* portait la “véritable” parole de l’Etat.
C’est exactement ce que nous vivons aujourd’hui, et c’est pourquoi une
telle tension s’installe dans les esprits.
C’est normal.
Ce n’est pas de votre faute si vous ne comprenez rien, si vous êtes
ballotté entre des amis, des voisins, des journalistes, des blogueurs ou
encore des “youtubeurs” qui, chacun ont leur opinion qui paraît valable,
tout en étant incompatibles les unes avec les autres.
C’est le résultat *logique* de la communication gouvernementale qui
introduit confusion et contradictions partout.
Car, si vous êtes de bonne foi, cela fait déjà plusieurs semaines, que vous
n’avez *plus aucun moyen de savoir ce qu’il faut raisonnablement penser* de
la situation.
Depuis plusieurs semaines, il n’y a plus aucun moyen de savoir ce qu’il
faut “raisonnablement” penser de la situation
Lorsque le Président Macron annonce le déconfinement à partir du 11 mai, il
est aussitôt suivi d’une déclaration de son Premier ministre qui explique
que le déconfinement ne touchera que certaines personnes, dans certaines
zones.
Au même moment, le Pr Jean-François Delfraissy, président du conseil
scientifique Covid-19, et donc principal conseiller de l’Elysée, affirme
que les personnes âgées resteront confinées jusqu’à la fin de l’année, ce
qui est rapidement démenti par le Ministre de l’Intérieur Castaner.
La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye explique alors que, *bien que
le déconfinement commence le 11 mai, mieux vaut prévoir ne pas partir en
vacances en août, *ce qui est contradictoire. Aussitôt, une virologue
experte (Anne Goffard) annonce sur France-Inter que plusieurs études de
modélisation dans différents pays concluent à “*une deuxième vague
épidémique très probable au plus tôt fin août*”, à moins que ce ne soit ”*en
octobre ou en novembre*”. [3]
On comprend donc que le déconfinement n'est que partiel et sera
probablement suivi d'un reconfinement, mais alors on ne comprend pas
pourquoi on déconfine si c'est pour préparer une seconde catastrophe.
Pourtant, la confusion ne fait que commencer.
Car, de son côté, le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer est en
train d'annoncer la réouverture de “*toutes les écoles dans toutes les
zones*”, en précisant aussitôt que les enfants sont probablement de gros
vecteurs du virus et qu’il faudra *sans doute* laisser fermés les collèges,
les lycées et l’enseignement supérieur. La ministre du travail Muriel
Pénicaud estime alors sur France-Info “*raisonnable de dire*” qu’un
télétravail massif aura lieu au moins jusqu’à l’été”, ce qui achève de
rendre caduque l’annonce d’un déconfinement le 11 mai.
Je passe sur la publication d’une carte des départements rouges, oranges et
verts dont on nous explique qu’ils pourront servir, ou non, à définir des
dates différentes d’ouverture des différents secteurs de l’économie ; sur
les annonces contradictoires des bienfaits du confinement, des masques, des
tests de dépistage ; sur l’affaire de la chloroquine atteignant le summum
de la foire d’empoigne, avec des experts tout aussi incontestables les uns
que les autres qui se prononcent en faveur ou en opposition totale au
traitement ; sur le fait que les enfants et les jeunes sont successivement
présentés comme potentiellement victimes de la maladie ou au contraire
parfaitement protégés.
Si, à la fin de ce message, vous avez mal à la tête, et envie de sortir
vous promener pour penser à autre chose, dites-vous que *c’est exactement
l’effet recherché par les Autorités des pays totalitaires *lorsqu’ils
assomment leurs citoyens sous un déluge d’informations,
contre-informations, ré-informations : obtenir que les réseaux de
résistance se divisent. Que les citoyens se découragent. Que la critique
devienne impossible. Que l’action, la réaction, la révolte, *perdent leur
sens*.
Comme il n’y a plus de vérité, il n’y a plus de réalité. Vous avez
l’impression de vous battre contre des moulins qui tournent dans tous les
sens. Vous comprenez que lire, parler, réfléchir, *n’a plus aucun sens car
on peut penser tout et son contraire*, selon les sources que l’on choisit,
et qui évoluent elles-mêmes en permanence.
C’était la triste situation de nombreux pays au XXème siècle, dont on
espérait pourtant ne pas reproduire les erreurs au XXIème :
“*Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n'est pas que
vous croyez ces mensonges mais que plus personne ne croit plus rien. Un
peuple qui ne peut plus rien croire ne peut pas se faire une opinion. Il
est privé non seulement de sa capacité d'agir mais aussi de sa capacité de
penser et de juger. Et, avec un tel peuple, vous pouvez faire ce que vous
voulez*”, disait Hannah Arendt.
A méditer.
Mais pour terminer sur une note plus joyeuse, je vous invite à regarder
cette vidéo humoristique sur le confinement :
Ces jeunes me paraissent faire preuve d'une vivacité d'esprit, d'un talent
musical et même d'un sens philosophique remarquable. Ils ont en effet
su, par les paroles de la chanson et par leur jeu d'acteur (les yeux ronds
et l'air parfois halluciné du chanteur) manifester, mieux que moi par mon
texte, cette impression d'absurde et de folie collective qui est en train
de nous saisir.
Bravo à eux, c'est un grand soulagement pour nous de voir qu'une telle
intelligence et un tel sens artistique peuvent encore exister.
A votre santé !
Jean-Marc Dupuis
 
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8 mai - Anniversaire Dien Bien Phu -
 
V
 
 
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En mémoire de l'Amiral KLOTZ dont le Corsaire fut abattu au dessus de Dien Bien Phu, qui vécut la fin du camp retranché de l'intérieur, qui effectua la longue marche jusqu'aux camps de prisonniers du Viet Minh et y survécut.
Chef charismatique, surnommé par beaucoup "le samouraï",  il commanda le porte avions FOCH puis le groupe des Porte Avions et l'aviation embarquée lors des opérations au Liban.
C.G   Merci Claude, je reroute à tous mais surtout aux plus jeunes qui doivent connaitre  nos grands soldats et , je cite encore une fois : : « Pour moi, la France n’est pas un vain mot. Ce qui donne un sens à la vie donne un sens à la mort ». A tous . Vivian
 
-------- message ---------
De : France
7 mai 1954 : Diên Biên Phu ne répond plus
 
« Pour moi, la France n’est pas un vain mot. Ce qui donne un sens à la vie donne un sens à la mort ». A méditer
 
Zone militaire par Laurent Lagneau · 7 mai 2014
 
« Les Viêts piétinent, ils croyaient avancer contre des hommes, ils se heurtent à un mur d’acier » (*).
 
le 7 mai 1954, vers 17h00, ce mur d’acier qu’était la garnison de Diên Biên Phu tombait, après 57 jours de combat, de boue, de feu, de privations, d’abnégation, de sacrifices, d’actes héroïques, de panache aussi…
 
Artilleurs, Bigors, Marsouins, Légionnaires… Ils auront été plus de 15.000 à se battre, entre le 20 novembre 1953 et la chute du camp retranché. Selon l’ECPAD, « plus de 3 300 d’entre eux ont été tués ou sont portés disparus. Plus de 5 000 ont été blessés dont 3 500 ont été opérés dans les antennes chirurgicales du camp. Plus de 10 000 combattants sont faits prisonniers ». Et 70% ne revinrent pas vivants des camps Viet-Minh. Et certains qui auront tenu jusqu’à leur libération mourront plus tard, des suites des conditions horribles de leur détention. Bizarrement, ce crime de guerre commis par l’adversaire – qui n’a respecté aucune convention, au contraire de la France – n’est jamais souligné. Ou si peu…
 
Outre les combattants au sol, il ne faut pas oublier non plus les aviateurs et les marins de l’aéronautique navale. Au moins 50 appareils ont été abattu ou détruits par l’artillerie viet, sans compter ceux rentrés endommagés. Chaque jour, les B-26 Invader et les C-47 de l’armée de l’Air, ou encore les Privateer de la Marine ont enchaîné les missions au-dessus de la cuvette (Delta Bravo Papa ou Torri Rouge), souvent dans des conditions météo déplorables.
 
Il n’est pas question de commémorer une défaite. Mais de rendre hommage à ces combattants du Corps expéditionnaire français d’extrême-Orient, composé, faut-il le rappeler, de soldats de toutes origines. Leur abnégation, le sens du sacrifice et leur courage doivent être une source d’inspiration au quotidien. L’un d’eux, le lieutenant Paul Brunbrouck, un bigor du 4e Régiment d’artillerie coloniale (interprété par Maxime Leroux dans le film de Pierre Schoendoerffer « Diên Biên Phu »), mort le 13 avril 1954, disait : « Pour moi, la France n’est pas un vain mot. Ce qui donne un sens à la vie donne un sens à la mort ». A méditer
 
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9 mai - Interview de Jean-Dominique MICHEL sur CNEWS. - Un traitement efficace contre Covid-19 existe !
 
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Un traitement efficace contre Covid-19 existe !
 
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Un traitement efficace contre Covid-19 existe ! Deux études vont clore la polémique Raoult, estime un microbiologiste
Les médecins de ville seraient ils plus efficaces que les experts de « plateau télé » pour nous aider à trouver l'explication ? Deux études, sur près de 700 malades chacune, vont peut-être nous permettre dès le 1er juin de partir l'esprit serein en vacances. En effet, l'observation attentive de la dernière étude chinoise et de la compilation des résultats obtenus par 4 médecins* généralistes du grand Est sur une cohorte de 700 malades (le même nombre de patients que l'essai Discovery), va clore la polémique entretenue autour de Didier Raoult par ses persifleurs parisiens, et nous permettre d'avoir un traitement efficace à notre portée pour vivre un déconfinement « sécurisé ».
Oui l'hydroxychloroquine (HCQ) est utile dans le traitement du Covid19 selon la phase de la maladie : mais uniquement à titre curatif dans la phase 2 de la maladie lors de l'orage citokinique. Par contre l'HCQ est partiellement contreproductive et même délicate à manipuler (cf. effets secondaires lorsqu'elle est donnée en bi-thérapie) à titre préventif en début de traitement sachant, surtout depuis les observations des médecins de l'Est, que la baisse des mortalités (50 %), obtenue dans le protocole Raoult, par l'association avec l'azithromycine (AZI) est beaucoup plus due à cette dernière molécule qu’à l'HCQ.
L'azithromycine, un rôle capital dans la prévention des complications
Oui, l'AZI joue un rôle capital dans l'action préventive des complications liées à l'infection par le coronavirus (elle évite la majorité des hospitalisations et 90 % des décès !). Le nom* et la publicité des résultats des médecins du grand Est ne peuvent être divulgués car, aussi paradoxal que cela puisse paraître, alors que ces résultats nous permettent « une nouvelle sécurité » dans le traitement, ces derniers ont reçu (par courrier) des menaces du conseil de l'Ordre des médecins et de l'ANSM (Agence nationale de sécurité duidier médicament).
Que nous révèlent ces résultats ? Que le traitement par la seule AZI sur une période entre 10 et 14 jours (comme dans le traitement de toutes les pneumopathies atypiques) et ce, dès le début des premiers symptômes, permet de diviser par 4 le nombre de patients nécessitant une hospitalisation (moins de 4 % versus 15 % sur les statistiques nationales de malades non traités).
Cette approche est deux fois plus bénéfique que le traitement de Didier Raoult (la bithérapie avec HCQ) qui permettait déjà un gain très important dans la prévention des complications du virus : le protocole Raoult permet selon les publications de l'IHU de Marseille et des chiffres officiels de mortalités, comparées pour 100 000 habitants entre Marseille et Lyon, de sauver 50 % de patients). Comment expliquer cela ? Pour l'effet préventif de l'AZI, l'orage cytokinique serait dû à la « coopération » du virus avec une bactérie opportuniste dont la prévalence du portage (15 % des patients) correspond au taux des patients infectés développant des complications : cette bactérie opportuniste, très sensible à l'AZI, possède un « super antigène », sa protéine P1 connue pour produire des orages cytokiniques chez des adultes et des syndromes de kawasaki chez les enfants.
Le protocole Raoult associant l'HCQ dès le début du traitement incorpore dans le processus de l'action bénéfique de l'antibiotique (AZI) sur la bactérie opportuniste, un effet immuno-modulateur lié à l'HCQ, effet qui nuit, à ce stade, par son action anti-inflammatoire à l'effet « préventif » attendu. L'AZI seule éradique le cofacteur bactérien mais l'HCQ, associée a ce stade, freine cet effet préventif et peut aggraver la virulence du virus comme cela a été signalé par l'ANSM pour tous les anti-inflammatoires qui ont d'ailleurs été contre-indiqués dans le Covid19 dès le stade1 de la maladie.
L'hydroxychloroquine, efficace dans la 2e phase
La deuxième étude, chinoise, publiée récemment sur « IHU information » illustre par contre le rôle fondamental de l'effet immuno-modulateur de l'HCQ dans la 2° phase de la maladie : le taux de décès lors des complications justifiant une hospitalisation chute de 45 % pour les malades non traités à 18,8 % chez ceux traités avec l'hydroxychloroquine (HCQ) : évite 2 morts sur 3. Normalement l'essai Discovery qui doit sortir un jour (!!!), devrait confirmer cet effet curatif (et non préventif) de l'HCQ : effet qui pourrait être associé a d'autres molécules : les antiinterleukines 6, car les IL6 sont des molécules inflammatoires relarguées dans l'orage citokinique, notamment à cause du « super antigène de la protéine P1 » du Mycoplasma Pneumoniae.
Ce Mycoplasma Pneumoniae opportuniste pulmonaire est présent chez certains patients (personnes âgées ou immunodéprimées) à bas bruit, et pourrait jouer le rôle de catalyseur en favorisant la réplication virale (cf. brevet EP0649473B1), mécanisme qui permet alors au virus de se disséminer sur tous les récepteurs ACE2 (très nombreux chez les obèses et les diabétiques) tout en déclenchant l'orage cytokinique tant chez les adultes que chez les enfants porteurs de cet opportuniste (cf. Syndrome de Kawasaki).
Conclusion : à l'heure d'aujourd'hui, 4 mai 2020, nous possédons, pour nous permettre un « déconfinement total et sécurisé » : – une disparition de la circulation du virus liée à la fin de l'épidémie prévue par Didier Raoult, – un arsenal thérapeutique différent suivant les deux stades de l'infection à Covid19 : a) Dans la phase virale de la maladie (souvent asymptomatique si le cofacteur est absent) par un effet préventif des complications avec la seule azithromycine (disponible pour tous les médecins de ville) sur au moins 10 jours pour éradiquer le complice du virus (le MP) évitant ainsi toute éventuelle amplification de la réplication virale. b) Dans la phase immunitaire, une molécule efficace l'hyroxychloroquine, telle que la présentait Didier Raoult, mais plus à titre curatif lors de la phase « immunologique » de la maladie : molécule pouvant être associée à ce stade avec d'autres thérapeutiques anti-inflammatoires et anticoagulantes pour éviter les complications liées aux atteintes des endothéliums des différents organes pouvant être touchés par ces complications.
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Ahurissant et plein d’espoir
 
 
 
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N'étant pas épidémiologue des maladies infectieuses (mon domaine d'expertise est celui des maladies non-transmissibles), j'ai souvent indiqué me tourner vers les meilleures sources et les meilleurs spécialistes pour essayer de comprendre au mieux ce qui se passe.
Comme nous en aurons tous fait l'expérience, la meilleure manière de mal comprendre ou de ne pas savoir étant de nous en remettre aux autorités ou aux sources d'information officielles - réalité qui sera peut-être à reprendre pour la suite.
Lire la littérature scientifique ou comprendre les avis d'experts est une autre paire de manches. La grande majorité des recherches oubliées étant biaisées ou même falsifiées (si, si : lisez plutôt !), s'aventurer dans ces grandes eaux sans une sérieuse boussole ou un solide décodeur est plus qu'hasardeux.
J'ai souvent exprimé une règle de base : se tourner vers les tous meilleurs dans leur domaine, puis écouter les autres, pour contraster les positions et les différences. Puis, surtout, observer le réel et chercher avec ouverture d'esprit les cohérences et les incohérences.
Trente ans d'expérience aident, mais j'ai entendu des personnes expérimentées et savantes exprimer de rudes âneries ; comme des gens étrangers au domaine s'y orienter avec beaucoup de sagacité et de bon sens...
Parmi les lumières de l'épidémiologie, et même au firmament du domaine hautement complexe du traitement des données médicales, il y a pour moi deux luminaires, le Pr John Ioannidis et le Pr Peter Gøtzsche. Comme tous les scientifiques (dont je rappelle que je fais partie :-) ils peuvent se tromper. Mais la probabilité est plus faible qu'avec d'autres, nous mettrons cela ainsi.
Ioannidis est sous le feu de bien des critiques depuis qu'il a montré que la létalité du Covid était bien moindre qu'on avait voulu nous faire croire. Les attaques sont devenues tellement vives qu'il a publié le commentaire suivant :
"Certaines attaques offrent également des suggestions constructives pour
des révisions personnelles intéressantes en matière de style.
Par exemple un e-mail que j'ai reçu d'un scientifique calme et mesuré:
"espèce d'idiot, pourquoi ne vous rasez-vous pas votre vilaine moustache !".
Mon image personnelle n'a pas seulement été brisée - elle a également été
rasée."
Il faut dire que Ioanndis et Gotzsche ont été la cible de tellement d'attaques au cours du temps (et ce bien sûr d'autant plus qu'ils avaient raison).
Ioannidis a été le premier a révéler (en 2005) la très mauvaise qualité générale des publications médicales scientifiques -ce qui n'a pas fondamentalement changé depuis.
Gotzsche, lui, a fini par se faire mettre à la porte de la collaboration Cochrane (dont il
avait co-fondé le chapitre nordique) lorsqu'il a montré que les méta-analyses à l'appui
de l'efficacité du vaccin HPV étaient basées sur des études fausses.
Voici l'analyse qu'il vient de publier le 1er mai sur son site danois. Vous y trouverez bien des réponses aux questions que tout le monde se pose...
(intertitres du traducteur)
par Jean-Dominique Michel, MSc anthropologie médicale, expert en santé publique, Genève
Au Danemark, nous avons bien géré l'épidémie si vous ne regardez que les décès dus au coronavirus. Il est difficile de comparer les pays, mais il est encourageant de constater qu'il n'y a jusqu'à présent que 74 décès par million d'habitants au Danemark, alors que les pays qui ont ignoré le danger pendant trop longtemps ont connu de nombreux décès, par exemple. Respectivement 446, 316 et 173 par million d’habitants en Italie, au Royaume-Uni et aux États-Unis (ce sera au final bien pire aux États-Unis).
Mais nous pouvons faire mieux. La fermeture du Danemark et la panique généralisée ont eu des conséquences majeures que nous ne pouvons pas continuer d’ignorer. Aux États-Unis, un grand nombre de patients souffrant de crises cardiaques et d'accidents vasculaires cérébraux ischémiques ne se sont pas présentés dans les hôpitaux, probablement parce qu'ils avaient peur d'être infectés par le coronavirus. Étant donné que les chances de survie sont étroitement liées à la rapidité avec laquelle vous êtes traité avec des médicaments qui dissolvent les caillots sanguins, les décès supplémentaires peuvent, dans le pire des cas, dépasser ceux évités par le Covid en raison de la fermeture (lock-down) des pays.
De plus, de nombreuses personnes atteintes d'autres maladies n’ont pas reçu l'attention et le traitement dont elles avaient besoin, ce qui a aussi pu provoquer leur mort. Certaines personnes âgées en manque de soutien sont mortes de déshydratation et de faim, et après la fermeture de l'Inde, les travailleurs de la migration ont craint que la faim ne tue les réfugiés avant le coronavirus.
Lorsque de nombreuses entreprises font faillite et que le chômage augmente, les suicides font de même.
La Suède n'a pas fermé la société. La Suède a eu 225 morts par million d’habitants, mais cela ne peut pas être utilisé comme preuve que les mesures drastiques au Danemark fonctionnent. Il peut y avoir de nombreuses autres explications, par exemple le fait que la Suède compte beaucoup plus d'immigrants (les taux de mortalité sont plus élevés parmi ces minorités et d'autres -et que les travailleurs des maisons de retraite se trouvent majoritairement dans ce groupe à risque.) Nous devrons attendre quelques années avant de pouvoir comparer la Suède et le Danemark, notamment parce qu'il doit désormais y avoir beaucoup plus d'immunité collective en Suède, le virus ayant été autorisé à se propager dans une plus large mesure.
Cela signifie que les Suédois seront mieux protégés s’il doit y avoir de prochaines vagues de coronavirus. En Corée du Sud, ils n'ont pas non plus fermé la communauté, mais ils n'ont eu que 5 décès par million d'habitants. Il y a eu beaucoup de tests dès le début ;  une stratégie de détection active des personnes potentiellement infectées ; une mise en quarantaine des personnes infectées; et seuls les patients diagnostiqués et gravement malades ont été admis à l’hôpital.
En Italie, 99% des personnes décédées avaient au moins une maladie grave et la moitié avaient trois maladies ou plus. L'âge médian était de 80 ans. C'est également le type de personnes qui meurent lors d'épidémies de grippe. L'Italie est durement touchée et de nombreux facteurs ont contribué.
En Lombardie, les hôpitaux étaient bondés ; des cas légers ont également été admis ; le personnel n'avait pas beaucoup de protection ; il y avait de mauvaises habitudes d’hygiène personnelle face au Covid ; la population est en moyenne plus âgée que la plupart des autres endroits et fume plus ; et les Italiens ont une tradition selon laquelle les générations vivent ensemble, se touchent et s'embrassent plus que dans les pays nordiques.
 
Mesures et demi-mesures
Certaines des mesures simples prises par le gouvernement fonctionnent. Par exemple, se laver et se frotter les mains fréquemment ; éviter de se faire la bise ou de se serrer la main comme de se rapprocher trop des autres ; et tousser dans le coude et non dans la main.
L'interdiction des rassemblements est également efficace, mais c'est aussi un scénario de rêve pour tout dirigeant ayant des inclinations dictatoriales d'instaurer un état d'urgence et de rendre illégales les manifestations démocratiques.
De nombreux pays ont utilisé la police ou l'armée pour s'assurer que les gens faisaient ce qu'on leur disait. Les frontières, les jardins d'enfants, les écoles, les universités, les centres commerciaux, les restaurants et les installations sportives ont été fermés, les réunions annulées et les voyages internationaux interdits.
Certaines des mesures étaient illogiques, comme l’interdiction d’aller sur les terrain de golf même si nous ne ressemblons pas à un golfeur. La plupart des interventions violentes du gouvernement n'ont aucune fondation scientifique ou professionnelle. Nous avons fermé nos frontières avec l'Allemagne et la Suède, même si nous avions plus de coronavirus qu'eux.
Avec la même « logique », nous aurions aussi bien pu fermer notre fameuse île Funen, ce qui aurait été facile car il y a un pont de chaque côté qui peut être bloqué par les militaires. Ce qui m’a le plus manqué au cours des premiers mois de la pandémie, c'est que les autorités utilisent sérieusement les connaissances que nous avions déjà ; et que les chercheurs fassent des études qui auraient pu nous dire ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas ou encore ce qui peut être est contre-productif ou même nocif.
Une recherche révolutionnaire du professeur Peter Aaby nous avait appris que la charge virale est très importante pour déterminer si nous allons survivre ou mourir à une infection. Si elle est trop élevée, le système immunitaire n'a pas assez de temps pour répondre. C'est une des principales raisons pour lesquelles tant de personnes sont mortes dans des hôpitaux surpeuplés du nord de l'Italie et de la Chine, avec des images secrètes montrant que le personnel était tellement occupé qu'il n'a pas eu le temps de retirer les corps gisant sur le sol.
Les études d'Aaby nous ont appris autre chose. Presque tous les pays ont conseillé aux patients de rester à la maison afin de ne pas laisser les gens circuler dans la société. Lorsqu’une personne infectée est obligée de rester à la maison, les cas secondaires d’infection dans le ménage auront un risque significativement plus élevé de mourir, car la dose d'infection est beaucoup plus élevée lorsque les gens vivent près les uns des autres.
Aaby a montré que la mortalité des cas secondaires de rougeole à domicile en Guinée-Bissau était 3-4 fois plus élevée que pour la personne infectée elle-même. Si les autorités avaient tenu compte de ces connaissances, elles n'auraient pas dû confiner chez elles les personnes infectées mais les isoler dans des centres de quarantaine (par exemple dans des salles de sport et des centres de conférence) jusqu'à ce qu'elles ne soient plus contagieuses. Il semble que seule la Chine ait utilisé cette stratégie.
La fermeture des écoles a été une forme de pari. Si les enfants sont renvoyés chez eux pour être gardés par leurs grands-parents parce que leurs parents sont au travail, cela peut devenir un désastre pour les grands-parents étant donné la grande majorité des personnes décédées sont âgées. Dans certains pays, les gens n'ont le droit de quitter leur maison que pour se ravitailler, promener leur chien ou aller à la pharmacie. Nous ne savons pas si ces mesures draconiennes augmenteront les chances de survie, mais nous savons qu'elles causent beaucoup de tort à des nations entières.
Nous ne savons pas non plus si les masques faciaux sont utiles lorsqu'ils sont utilisés à l'extérieur des hôpitaux, mais on commence à avoir de l’expérience au Danemark et donc nous aurons bientôt des données. Une autre expérience a été lancée aux Pays-Bas, où des professionnels de la santé se sont fait vacciner contre la tuberculose, car ce vaccin a également des effets positifs contre d'autres infections (le vaccin contre la polio est un autre candidat intéressant.) Nous pouvons également remercier le Pr Aaby pour cette connaissance. Malgré le large éventail de politiques de distanciation sociale dans différents pays, la baisse des décès que l’on a observé un peu partout a été remarquablement similaire. Par conséquent, il semble que tant que la distanciation physique est mise en œuvre, les autres trains de mesure ne font pas grande différence. Ce qui dénonce notre fermeture radicale de toute la communauté.
 
Caractéristiques épidémiques
Beaucoup ont soutenu que le Sars-CoV-2 est beaucoup plus contagieux que la grippe, mais cela ne semble pas être le cas. De plus, rien n'indique avec certitude qu'il est plus mortel.
Pourquoi tant de gens meurent-ils ? Les épidémies virales peuvent être particulièrement mortelles lorsqu'elles affectent une population non immunisée. Par exemple, 78% des habitants ont été infectés lors de l'épidémie de rougeole dans les îles Féroé en 1846, et la mortalité parmi les personnes infectées était de 2,8%. Sinon, dans les flambées de rougeole, une estimation couramment utilisée n'est que de 0,2%, ce qui était également le taux de mortalité trouvé au Danemark pour le nouveau coronavirus lors des tests de donneurs de sang.
On entend souvent l'argument selon lequel nous devons faire tout notre possible pour limiter le nombre de décès, car nous ne devons pas mettre un prix sur la vie humaine. L'explication peut être purement politique : vous avez un pouvoir politique et n’aurez aucun problème avec des mesures trop violentes, alors que ce serait le cas si l'on peut constater que vous en avez fait trop peu. Il y a une limite économique et sociétale à ce que nous pouvons faire. Sans ces limites, nous pourrions utiliser la totalité du produit intérieur brut pour aider les gens à survivre à toutes sortes de maladies.
Nous pourrions éviter presque tous les accidents de la route en abaissant la limite de vitesse pour tous les véhicules au même niveau que la vitesse des piétons. Nous pourrions éviter des millions de décès dus au paludisme, à la tuberculose et à d'autres infections ; d'autres millions si nous avions une réglementation efficace des médicaments ; et même des millions si nous rendions le tabac illégal.
Pourtant, nous ne le faisons pas. Puisque nous mourrons tous, nous ne pouvons pas sauver des vies, seulement prolonger des vies. Si une personne de 80 ans ne meurt pas d'un coronavirus, nous pouvons avoir prolongé la vie de huit ans, mais avec une qualité de vie fortement diminuée en raison de maladies chroniques.
Le prix à payer pour prolonger une vie pendant la pandémie de coronavirus dépasse de loin ce que nous acceptons normalement. Au Royaume-Uni, les interventions médicales sont recommandées si elles coûtent moins de 30 000 £ par QALY (année de vie ajustée en fonction de la qualité). Si vous pouvez éviter 20 000 décès, le coût est d'environ 7 millions de livres sterling par QALY, et si vous évitez 250 000 décès (ce qui est totalement irréaliste), le coût par QALY est de toute façon d'environ 400 000 £.
Il a également été extrêmement coûteux pour le Danemark de prendre des mesures aussi restrictives. Cela montre qu'il y a un problème avec nos priorités. Cela nous émeut profondément lorsque de nombreuses personnes meurent d'une épidémie en peu de temps. Néanmoins, il est pertinent de se demander : comme il ne semble pas y avoir de différences significatives entre le COVID-19 et la grippe en termes de contagiosité et de mortalité, pourquoi les pays ont-ils été fermés maintenant, et pas pendant la pandémie de grippe de 2009 ?
Même les coronavirus courants peuvent avoir un taux de mortalité de 8% lorsqu'ils attaquent les personnes âgées dans les maisons de retraite. Le médecin chinois Li Wenliang a mis en garde contre ce qui ressemblait à une nouvelle maladie semblable au Sras-CoV-2 à Wuhan début décembre 2019 lors d'une discussion de groupe avec d'autres professionnels de la santé. Quelques jours plus tard, il a été arrêté par la police pour "diffusion de fausses rumeurs" et ils l'ont forcé à signer un document reconnaissant qu'il avait "gravement perturbé l'ordre social" et violé la loi. Au moins sept autres personnes ont eu des problèmes similaires. Li a été infecté et est décédé début février. Son traitement par les autorités a provoqué l'indignation à travers la Chine et, en mars, un rapport officiel a déclaré que Li n'avait pas perturbé l'ordre public et qu'il était un professionnel qui s'était battu courageusement et s'était sacrifié. Cependant, les dirigeants chinois ont à nouveau jeté de l'essence sur le feu en accusant la police locale ; la nouvelle du rapport a eu plus de 160 millions de vues sur Weibo, le Twitter chinois.
Fin décembre, Taïwan a averti l'OMS du risque d'infection par le nouveau virus, mais l'OMS n'a pas transmis l'avertissement à d'autres pays. La Chine avait fait en sorte que Taïwan ne soit pas membre de l’OMS, et les relations complaisantes de l'OMS avec la Chine ont été critiquées, en particulier après que l'OMS ait salué la Chine pour sa gestion de l'épidémie de coronavirus malgré le fait qu’elle avait dissimulé des choses.
Le ministère chinois de la Santé a confirmé pour la première fois le risque d'infection le 20 janvier, après que l'OMS ait déclaré à la mi-janvier qu'il pouvait y avoir eu une transmission "limitée" de personnes entre humains. La politique internationale et la censure ont manifestement considérablement augmenté le nombre de morts. Il a fallu près de deux mois pour que les gens répondent après avoir répondu aux avertissements des lanceurs d'alerte chinois début décembre et quelques semaines plus tard depuis Taiwan.
 
Immunité et avenir
Puisqu'il n'y a pas beaucoup d'immunité grégaire (probablement seulement 2% au Danemark), la pandémie devrait revenir. Nous devons nous efforcer de fermer les marchés d'animaux ouverts et malheureusement insalubres en Asie du Sud-Est afin de réduire le risque de futures épidémies virales. La prochaine fois, les chercheurs doivent être impliqués dès le début, afin que nous puissions collecter des données importantes, par exemple en testant des sections aléatoires de la population et en menant des expériences-pilote.
Seules quelques-unes des interventions coercitives dans la vie sociale au Danemark ont été fondées sur des données probantes (Evidence-Based), et nous n'avons même pas eu de discussions publiques sur l'opportunité de faire mieux ou autrement. Les politiciens se sont assurés qu'il serait très difficile par la suite de savoir si les mesures auront fait plus de mal que de bien. C'est ainsi que les soins de santé ne devraient pas être organisés.
De nombreuses entreprises et institutions publiques travaillent à développer un vaccin qui sera sans aucun doute approuvé, peut-être sur la base de marqueurs de substitution, par exemple. une augmentation des anticorps contre le virus. Par conséquent, lorsqu'un vaccin contre le coronavirus sera proposé, nous ne devrons pas être trop optimistes quant à ce qu'il peut accomplir.
Nous ne pouvons que comparer avec les vaccins contre la grippe, qui n'ont aucun effet documenté sur la transmission, l'hospitalisation, la survenue d’une maladie grave ou la mort. Nous ne voulons pas non plus en savoir beaucoup sur les dégâts du vaccin et probablement rien sur les accidents vaccinaux, qui sont rares mais graves.
Un autre problème est que si nous laissons l'industrie pharmaceutique développer un vaccin, il sera probablement vendu à un prix que de nombreux pays ne peuvent pas se permettre. Certains ont souligné qu'au lieu de fermer le Danemark (lock-down), nous aurions dû faire comme en Corée du Sud, qui n'a pas pris cette voie.
Nous aurions pu isoler les personnes connues ou soupçonnées d'être infectées et prendre davantage soin des plus vulnérables et être particulièrement prudents lors de la visite et de l'aide aux personnes âgées, tout en permettant au virus de se propager plus librement parmi ceux qui pouvaient y résister sans dommages et créer une certaine immunité collective.
Cela aurait même pu entraîner moins de décès que le lock-down, ce que nous ne pouvons pas nous permettre chaque fois qu'une épidémie survient. C'est toujours l'hiver quelque part et on ne peut pas fermer le monde de façon plus ou moins permanente. Je pense qu'il est temps pour nous de rouvrir le Danemark avant que davantage de petites et grandes entreprises ne mettent la clé sous la porte. La vie est bien plus qu'un coronavirus, même si en vous fiant aux informations télévisées vous ne me croirez pas.
 
 
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11 mai - DECONFINEMENT
 
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De Pluton Sainte-Rose
L’expérience d’abord…
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Bonjour à toutes et à tous !
        Le titre de ce bulletin est emprunté à Ivan Illich ( voir sur Google " Ivan Illich société sans école " ). J'ai étudié les travaux d'Ivan Illich voici déjà un demi siècle, dans le cadre de mon doctorat en comportement et en organisation à l'Université de Cornell, en Amérique du Nord.
        Aujourd'hui, si je peux écrire ces lignes, c'est parce que je suis allé à l'école, et si en 1970 j'ai pu être assistant de recherche à l'Ecole des Affaires et de l'Administration Publique de l'une des meilleures universités américaines, c'est parce que auparavant, en France, j'avais suivi les enseignements de ce qu'on appelle une " Grande École ". Avec Ivan Illich, mais aussi avec Edgard Morin, René Dumont, Henri Laborit, Pierre Schaeffer ou Bertrand Schwartz, j'ai compris et appris que l'école telle que nous l'avons connue vous et moi correspondait à une certaine époque qui aura duré deux siècles, " l'époque industrielle ". C'est une période qui est en train de disparaître pour toute une humanité, pas seulement française, aujourd'hui en évolution rapide, très rapide.
        Les lignes qui suivent, j'aurais pu en écrire l'essentiel il y a cinquante ans, mais je n'aurais pas été entendu, tellement elles étaient en décalage avec la pensée dominante. A mon retour à La Réunion après Cornell, quand je me suis inscrit à l'association régionale des ingénieurs, ils sont allés à Paris faire une enquête pour vérifier que j'avais bien fait l'École Polytechnique et que ce n'était pas quelque chose que j'aurais inventé, tant mon discours leur était inhabituel.
        Ce que l'on appelle l'école de la République, ou ses variantes privées, a été utile, bien utile, mais les temps ont changé. Aujourd'hui, les moyens techniques d'information et de communication ont connu un développement explosif en à peine une génération, et les gens voyagent, quand les forces étatiques n'y mettent pas d'entraves. La transmission massive de savoirs établis vers des individus largement passifs fait de plus en plus place à des masses diversifiées d'expériences acquises par des individus responsables qui s'éveillent au monde. Ce n'est plus la même chose qu'avant, ce n'est pas plus mal, et nous ne devons pas avoir peur des grands changements qui sont en train d'arriver dans nos sociétés..
        Nous sommes ces jours-ci en train de sortir de près de deux mois de confinement et de fermeture des écoles. Une certaine réouverture est prévue dans les prochaines semaines, mais la question se pose, faut-il renvoyer les enfants à l'école ?  Il faut savoir que c'est l'éducation qui est nécessaire et obligatoire, pas l'école !  Une vie sans école peut se révéler être plus enrichissante qu'une vie qui passe par l'école, et nous avons aujourd'hui les moyens de cette nouvelle ouverture à la vie. J'aborderai ici le sujet sous trois angles complémentaires :
* STORY ! . .  C'est le titre d'un film réalisé il y a une vingtaine d'années par la cinéaste Dana Ranga avec l'artiste-cosmonaute américain Story Musgrave. qui est allé six fois dans l'espace et a volé sur chacune des cinq navettes spatiales de la NASA.  " Story ", c'est son prénom, a très peu fréquenté l'école dans sa jeunesse, et il n'a même pas passé l'équivalent américain de notre baccalauréat. Ses parents étaient propriétaires fermiers, et Story a passé son enfance dans la nature. Quand il avait trois ans, il se promenait seul dans la forêt, la nuit. A cinq ans, il construisait des radeaux et il se laissait dériver sur la rivière en regardant le ciel au travers des feuilles des arbres. A douze ans, il réparait les tracteurs de son père. A la fin de son adolescence, pour se donner des moyens d'existence, Story Musgrave s'est engagé dans les Marines. Story a commencé à faire sérieusement des études académiques en entrant dans une université dont le cadre lui plaisait, pour devenir chirurgien, puis il a passé avec succès la sélection cosmonaute de la NASA où il a fait une brillante carrière et où il a été entre autres l'instructeur du cosmonaute français Jean-François Clervoy.  Story reste avant tout un homme d'expérience, et il dit que quand on fait quelque chose de nouveau, il faut le faire bien dès la première fois, et continuer. Le fait d'avoir peu fréquenté l'école ne l'a pas empêché d'avoir une belle vie dont les mots-clés les plus importants sont curiosité et imagination.  Si vous êtes à l'aise avec la langue des Armstrong ( Neil, Louis, Lance ) vous pouvez regarder les TEDx de Story Musgrave :
                                         The Power of Curiosity - https://www.youtube.com/watch?v=_SXwUHl46PE
   
                                    Designing a consilient life - https://www.youtube.com/watch?v=OfELc0XuW_w
* ILLICH & Cie . . .  C'est après une première carrière d'explorateur pétrolier que j'ai repris des études universitaires, pour mettre mes idées en ordre. Au cours de mes visites exploratoires dans les grandes universités américaines, quand à Cornell je suis entré dans le bureau du professeur Tom Lodahl, l'un des pionniers de la dynamique de groupe, ce n'est qu'au bout de sept minutes que nous avons échangé les premières paroles, et à cet instant j'ai su que c'est avec lui que je travaillerais. Dans son unité de recherche il était peu question de dollar$ et de finance, contrairement à ce qui se passait dans les programmes de la majorité des étudiants qui faisaient des Masters et que nous pouvions croiser dans les couloirs. Les questions sur lesquelles nous réfléchissions dans nos propres ateliers avec l'équipe de Tom Lodahl étaient simples : " Comment marche l'humanité et comment marche la Planète Terre ".  En 1970, à Cornell, nous avons parcouru avec quelques années d'avance les thèmes qui allaient être ceux de Stockholm, Rio, Johannesburg ou encore Kyoto, et abordé la question majeure de l'éducation de l'humanité et des humains, d'où les contacts avec Ivan Illich et ses idées visionnaires.  Vous écouterez Ivan Illich, en français, dans une émission de France Culture de 1972, rediffusée en 2017 :
                                    " L'école enseigne à l'enfant qu'il doit être inévitablement classé par des bureaucrates "   
        ou encore dans une émission du Service de la recherche de l'ex-ORTF de Pierre Schaeffer, devenue ensuite l'INA :
                                     Ivan Illich - Un certain regard - https://www.youtube.com/watch?v=xmDLIov5--g
        Après mon retour à La Réunion et mes années de professeur de collège à Saint-André et à Sainte-Rose, j'ai travaillé pendant 25 ans au CNES, l'agence spatiale française, dont une grande partie au Service Jeunesse-Education de cette grande institution. Nos plus belles et plus remarquables activités se faisaient avec les dizaines de " clubs-fusées " répartis dans toute la France, sans oublier le Collège Reydellet, dans le bas de la rivière Saint-Denis. En 1997, les élèves réunionnais ont réalisé le premier satellite collégien du monde, un modèle réduit fonctionnel du premier Spoutnik de 1957.
        Au Service Jeunesse du CNES nous avons toujours privilégié les activités expérimentales. Nous étions certains que dans les cycles action/réflexion, il faut toujours commencer par l'action. Le risque est grand, si on commence par la réflexion, de continuer dans plus et encore plus de réflexion, et le jour où on se réveille, on s'aperçoit souvent qu'on est parti loin, très loin, trop loin des réalités de la vraie vie. Quand par contre on commence par l'action, on est assez vite arrêté par des erreurs, qui conduisent à une réflexion fructueuse prélude à de nouvelles actions, ce qui mène peu à peu très loin dans la vie, en restant toujours en phase avec les réalités. Expérimentez, expérimentez sur des projets courts, pour en tirer rapidement les leçons enrichissantes.
                                  Auto-formation à la conduite des projets - http://science-sainte-rose.net/formation/index.htm
        Expérimentez librement, en particulier dans les domaines scientifiques : 
        Manuel de l'Unesco pour l'enseignement des sciences - https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000005641_fre
      Complétez vos expériences pratiques par les informations que vous trouverez abondamment sur Internet. Et parlez de vos expériences personnelles dans tous les domaines, des expériences que vous avez faites ou vécues, sachant que le meilleur moyen d'apprendre est souvent d'enseigner et de partager. 
* René DUMONT . . .   Comment faire pratiquement une éducation sans école ?   Plusieurs de mes amis, principalement de culture scientifique mais pas que, n'envoient plus leurs enfants à l'école depuis plusieurs années, et ça se passe plutôt bien. Il y a un régime légal pour le faire, puisqu'en France, c'est l'éducation qui est obligatoire, pas l'école !  Les parents qui ont fait le choix de cette éducation non-scolaire reçoivent au cours de l'année la visite d'inspecteurs qui vérifient que les enfants vont bien, qu'il y a effectivement des processus éducatifs, et que les enfants en retirent bien des connaissances et des savoir-faire qui couvrent plus ou moins le socle de base commun défini par les administrations du système scolaire, ce qui permettrait aux enfants d'être raccord si ils devaient être à nouveau scolarisés.
        Il y a des méthodes générales de travail expérimental qui peuvent remplacer et dépasser en résultats les méthodes didactiques classiques programmées par disciplines séparées généralement pratiquées dans les écoles. En 1976, l'écologiste René Dumont ( qui avait été candidat à la Présidence de la République en 1974 ) avait fort bien présenté une méthode d'éducation expérimentale à l'occasion d'un séminaire qui s'était tenu à l'île Maurice pour l'ensemble des îles francophones de l'océan Indien. René Dumont représentait l'espace des connaissances et des savoir-faire par une surface rectangulaire qu'il s'agissait de couvrir. La méthode scolaire classique divise ce rectangle en secteurs isolés les uns des autres dans un système panoptique où chaque discipline est plus ou moins priée de rester dans son domaine sans se mélanger avec les autres.  La méthode préconisée par René Dumont est très différente :
        L'accompagnateur et l'enfant, ou les enfants, ou un petit groupe de " jeunes " ( quel que soit leur âge . . . ) choisissent ensemble un sujet intéressant, un objet de proximité ou un thème d'actualité et en font leur projet de travail pour une journée ou pour une semaine.  Ils examinent l'objet de leur étude et font leurs propres observations et recherches sous différents aspects, en développant de manière intégrée, selon les besoins, les différents outils qui pourraient leur être utiles : le langage, l'histoire, les mathématiques, les sciences naturelles, les arts, les activités corporelles, etc... en suivant leur curiosité et leurs intuitions.  Au bout de la période de travail fixée au départ de cette étude expérimentale, après s'être donnés à fond dans l'exploration du thème, ils en choisissent un autre pour repartir vers de nouvelles aventures aussi enrichissantes que vivantes, tissant un réseau où les différents sujets finissent par se rejoindre pour former un ensemble culturel intégré cohérent et riche.
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        Pour que les étudiants autonomes puissent éventuellement être raccord avec les systèmes de l'école classique, vers la fin de l'année scolaire, si nécessaire l'animateur bouche les trous et propose des sujets dans les zones éventuellement restées vierges par rapport au socle de référence institutionnel des " programmes " officiels. 
        Ce n'est pas difficile, c'est une méthode passionnante, et elle marche . . .  mieux que l'école traditionnelle !   Alors, voici la fin de mon propos de ce jour. Nous sortons du confinement COVID-19 . . .   Vous qui avez des enfants en âge scolaire, allez-vous les renvoyer à l'école ? . .   ou allez-vous les libérer de la bureaucratie pour leur bonheur et pour le vôtre ? . . .    Vous avez une opportunité exceptionnelle de franchir le pas, et la réponse vous appartient . . .
 
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12 mai - Covid -19 : Les vrais symptômes par la généticienne Pr Alexandra Henrion-Claude - Jean-Dominique Michel again
 
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Professeur Alexandra Henrion-Claude est une généticienne de renommée mondiale,ancienne directrice de recherche à l’Inserm,à l’Hôpital Necker.
Où l’impression d’intelligibilité est retrouvée, mais, G5.
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Jean-Dominique Michel | Partie 2 | Enseignements d’un désastre | Mai 2020
Toujours aussi convaincant. Et des chamans. Le compliqué et le complexe.
 
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14 mai - Qui dit vrai ? - Test de Chine - Avions au départ de la Réunion
 
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Qui dit vrai du site de propagande russe ou du contesté Pr. Raoult ?
 
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Le discours du gouvernement, en l'occurence représenté par le triptyque Veran / Castex / Bain &Co (https://fr.sputniknews.com/france/202005131043772671-cette-condition-mathematique-qui-pourrait-pousser-letat-a-reconfiner-les-francais/), est à mettre en perspective avec l'analyse du Pr. Raoult selon laquelle une 2ème vague de l'épidémie relève de la science fiction (https://youtu.be/Bh5exajcXlk) !
 
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Test de Chine après nuit câline ?
Effarant!
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35e6b009-3765-41f6-b224-94295b5514af 13.23.20
 
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Avions au départ de la Réunion
 
 
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15 mai - Pour tenter de savoir qui dit vrai - symptômes persistants -
 
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Pour tenter de savoir qui dit vrai
 
 
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symptômes persistants
Brrr…..
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Reçu par mel. Merci B.D.
 
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La revue Prescrire édite depuis plus de 30 ans, un magazine destiné essentiellement aux médecins.
Il s'agit d'une formation continue qui analyse de manière complètement indépendante de l'industrie pharmaceutique les études des nouveaux traitements
J'y suis abonné depuis 10 ans
De plus l'association Formindep milite pour une formation des médecins indépendante de l'industrie pharmaceutique
Le SMG Syndicat de Médecine Générale, ouvert à tous les citoyens même non soignants, dont je suis adhérent
Ce Syndicat alternatif prone une médecine débarrassée de la liberté d'installation des médecins libéraux et de la tarification à l'acte.
Une médecine d'abord basée sur la prévention et l'autonomisation des patients.
Le SMG édite un magazine nommé Pratique qui résume ses pensées
Vous trouverez ci dessous le mail d'une des membres du syndicat qui envoie une news letter quotidienne sur ce que l'on sait du COVID, c'est assez clair et accessible pour les non soignants.
Il suffit de lui envoyer un message pour recevoir la newsletter
Ci après un exemple avec le communique du jour
FRANCE le 14 mai 2020
17224 personnes décédées à l'hôpital (+ 123 en 1 journée)
20463 personnes hospitalisées (-608 en 1 journée)
2299 personnes en réanimation (-129 en 1 journée)
10201 personnes décédées dans les EHPAD et les établissements médico-sociaux depuis le début de l'épidémie.
Diagnostic et clinique
Le nouveau test rapide, utilisé à la Maison Blanche et dont Trump fait la promotion à tout va, et autorisé en urgence par la FDA, raterait 1/3 de cas positifs en prélèvement nasopharyngé, et 48% en prélèvement nasal selon une étude...
On reparle des rechutes/persistances de la maladie, car c'est un sujet qui commence à émerger.
De nombreuses personnes qui auraient eu des covid-19 suspectés ou confirmés, se plaignent de symptômes persistants, avec des améliorations pendant quelques jours, puis des récidives. Les symptômes sont des douleurs thoraciques, fatigue, difficultés à respirer, toux persistante, accélération du rythme cardiaque, mal de tête... Des hashtags a été créé sur twitter : #apresJ20 et #apresJ60.
Rechutes ? Persistance d'une inflammation ? Déclenchement d'autres maladies ?
Attention cependant aux témoignages de personnes qui n'ont pas eu de tests ; ces symptômes peuvent être bien d'autres choses que le covid-19.
Une revue de plusieurs études essaie de calculer la performance du test PCR selon le temps par rapport au début des symptômes. Pendant les 4 jours pré-symptomatiques, la probabilité d'avoir des tests faussement négatifs décroit de 100% (au jour 1) à 67% (au jour4). Au premier jour des symptômes (=jour 5), cette probabilité est de 38%. Elle est minimale au 3e jour des symptômes (=jour 8) à 20%. Puis elle remonte doucement.
Les tests PCR seraient donc plus performants au tout début des symptômes, avec une performance maximale au 3e jour des symptômes.
Masques et mesures de protection
Une étude montre que les gouttelettes produites quand on parle peuvent rester en suspension dans l'air de 8 à 14 minutes en milieu fermé avec stagnation de l'air. Il est donc probable que dans un environnement fermé, la parole puisse être un vecteur de transmission du SARS-COV-2 (en l'absence de masque bien sûr).
Epidémiologie
Une étude sur 3 chats infectés par le SARS-COV-2 et 3 autres chats qu'on a fait cohabiter avec les chats infectés. Au bout de 5 jours, tous les chats sont infectés. La transmission entre chats existe donc bien.
Une enquête de séroprévalence en Espagne sur 70 000 personnes. 5% des personnes auraient été infectées par le SARS-COV-2, avec un taux de létalité de 1,1% (sur les chiffres officiels de mortalité, c'est donc probablement plus) (c'est supérieur à beaucoup d'autres estimations du taux de létalité). La prévalence chez les enfants est bien moins importante (1,1% chez les moins de 1 an, 2,2% entre 2 et 4 ans, 3% entre 5 et 9 ans).
33,7% n'ont eu aucun symptôme. A Madrid, zone très touchée, la prévalence n'est que de 11,3%.
Un article de dépistage par PCR de professionnel-le-s de santé asymptomatiques de 2 hôpitaux de Londres 1 fois par semaine pendant la durée de l'épidémie, qui montre que le pic de contamination est plutôt présent avant que la majorité des personnes soient hospitalisé-e-s, et suit la courbe de la population générale. Il est donc probable que les professionnel-le-s de santé se soient contaminé-e-s soit auprès des premières personnes infectées, alors qu'il y avait peu ou pas d'équipements de protection, soit en dehors de l'hôpital (dans les transport en commun par exemple). Cela suggère aussi que les équipements de protection utilisés à l'hôpital sont assez efficaces.
Un hôpital de Bergame a étudié les maladies de Kawasaki diagnostiquées avant et après l'épidémie.
19 cas de maladies de Kawasaki entre janvier 2015 et février 2020 ; 10 cas entre février et avril 2020 (soit une incidence multipliée par 30). Dans le 2e groupe, 8 enfants sur 10 avaient une sérologie positive pour le SARS-COV-2.
Les enfants diagnostiqué-e-s de février à avril 2020 étaient significativement plus âgé-e-s (âge moyen 7,5 ans contre 3 ans pour l'autre groupe), avaient plus souvent le cœur atteint, et étaient plus souvent en choc avec diminution de la tension artérielle.
Point hebdomadaire de Santé Publique France :
• diminution des recours pour covid-19 à SOS Médecins, aux urgences, des hospitalisations et admissions en réanimation, partout sauf à Mayotte (où il y a une forte circulation du virus)
• parmi les personnes en réanimation : 73% d'hommes, âge moyen de 63 ans, 75% avec au moins une comorbidité ; délai médian entre les premiers signes et l'admission en réanimation de 8 jours ; durée médiane du séjour en réanimation de 11 jours ; mortalité de 24%
• 125 cas de syndromes d'inflammation systémiques (maladies de Kawasaki atypiques), dont 52% avec des tests positifs pour le covid-19, 12% dont le lien avec le covid-19 était probable (scanner positif ou contact d'une personne infectée), pas de résultat disponibles pour les autres ; 58% des cas en Ile de france ; Délai de 4 semaines entre le pic d'infections virales et le pic d'hospitalisations pour ce syndrome
• 25337 cas chez des professionnel-le-s de santé en établissements de santé, dont 13 décès
• parmi les personnes décédées : 55% d'hommes, âge médian de 84 ans, comorbidités dans 66% des cas ; 3% des personnes décédées n'ont pas de comorbidité et ont moins de 65 ans
• excès de mortalité toutes causes +17% en semaine 12, +36% en semaine 13, +63% en semaine 14, +53% en semaine 15, +35% en semaine 16 et +11% en semaine 17, surtout en Grand Est et Ile de France
• recours pour pathologies cardiovasculaires toujours diminué aux urgences par rapport à 2019 (sauf pour thromboses veineuses), mais augmenté à SOS Médecins
• Le taux d'adoption des mesures de protection baisse, sauf le port du masque en public
• une étude qualitative qui évalue la santé perçue avec une note de 0 à 10 identifie 3 groupes de personnes : un groupe qui va bien (note de 7 à 8) plutôt constitué d’hommes entre 19 et 50 ans ; un groupe qui va très bien (note 9 ou 10) : il est essentiellement constitué de retraités (hommes et femmes) de province ayant un jardin ; un groupe qui progresse en taille et qui déclare aller plutôt mal (note 0 à 6) : ce dernier est surtout composé de femmes et de Franciliens.
Traitements ?
Une nouvelle étude à la méthodologie très critiquable sur l'hydroxychloroquine et l'azithromycine, qui a fait beaucoup de bruit... La décryptage est dans l'article. Plusieurs personnes ont souhaité être retiré-e-s de la liste des auteurs/autrices de cette étude.
A l'étranger, on parle désormais de « french protocol » pour parler d'études scientifiques toutes pourries...
Point d'étape de l'essai Discovery, 750 personnes inclues, et...bah rien. Pour le moment.
Un vaccin efficace chez les macaques, une excellente nouvelle. Les essais chez l'humain-e ont commencé.
Organisation
Enfin le texte officiel sur la prise en charge en médecine de ville des cas suspects de covid-19 en post-confinement : https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/prise-en-charge-medecine-ville-covid-19.pdf
Cet article définit un score de risque de forme sévère comprenant 10 items, pour les personnes hospitalisées, avec des performances pas trop mauvaises. Ils/elles en ont fait un calculateur en ligne : http://118.126.104.170/
 
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16 mai -
 
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17 mai - Coronavirus et nombres de décès douteux
 
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Coronavirus et nombres de décès douteux
 
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Merci Claude , ma fille a une amie infirmière à Montréal qui confirme le document ci-joint : on leur demande de mettre «  Cov-19 » pour tout décès , ce qui rejoint : On demande aux hôpitaux et aux médecins de mentionner le COVID-19 comme cause de décès même si, par exemple, un patient de 83 ans souffrant de diabète ou de problèmes cardiaques préexistants ou de pneumonie meurt avec ou sans tests COVID-19. Le CDC conseille : « Dans les cas où un diagnostic définitif de COVID ne peut être établi mais est suspecté ou probable (par exemple, si les circonstances sont convaincantes avec un degré raisonnable de certitude), il est acceptable de déclarer COVID-19 sur un certificat de décès comme « probable » ou « présumé » 
Pour les statistiques et les méthodes employées , la Pj aidera ceux qui sont en délicatesse avec les Math , à mieux comprendre les subtilités . Bon Dimanche à tous . V.
 
• Frederick William Engdahl est un économiste, écrivain et journaliste américain qui s'exprime sur des sujets de géopolitique, d'économie et d'énergie depuis plus de trois décennies. Wikipédia
•  
par F. William Engdahl.
Non seulement les modèles de coronavirus utilisés par l’OMS et les agences de santé nationales les plus importantes sont basés sur des méthodologies très douteuses, mais les tests utilisés sont de qualité très différente et ne confirment qu’indirectement les anticorps d’une éventuelle maladie COVID-19. Aujourd’hui, les désignations réelles des décès liés aux coronavirus se révèlent tout aussi problématiques pour diverses raisons. Cela donne à réfléchir sur la sagesse de mettre délibérément la plupart des habitants de la planète – et avec eux l’économie mondiale – dans une situation de verrouillage de type goulag, en arguant qu’il est nécessaire de contenir les décès et d’éviter la surcharge des services d’urgence des hôpitaux.
Lorsque nous examinons de plus près les définitions utilisées dans divers pays pour les « décès liés à la COVID-19 », nous obtenons une image bien différente de ce que l’on prétend être le fléau le plus meurtrier qui menace l’humanité depuis la « grippe espagnole » de 1918.
Les définitions des États-Unis et du CDC (Centre pour le Contrôle et la prévention des maladies)
À l’heure actuelle, les États-Unis seraient le pays qui compte de loin le plus grand nombre de décès liés au COVID-19, au moment où nous écrivons ces lignes, les médias faisant état de quelque 68 000 décès liés au « Covid-19 ». C’est là que les choses deviennent très suspectes. L’organisme gouvernemental chargé de déterminer la cause des décès dans le pays, le CDC, est en train de changer radicalement sa façon de comptabiliser les décès dus aux nouveaux coronavirus.
En date du 5 mai, le Centre national des statistiques de santé (NCHS) des Centres de contrôle et de prévention des maladies d’Atlanta, l’agence centrale qui enregistre les causes de décès dans tout le pays, a signalé 39 910 décès dus au COVID-19. Une note de bas de page définit ceci comme « Décès dû à la COVID-19 confirmé ou présumé ». La façon dont un médecin émet un jugement « présumé » laisse une grande latitude à l’hôpital et aux professionnels de la santé. Bien que les tests de dépistage du coronavirus soient connus pour être sujets à de faux résultats, le CDC déclare que même si aucun test n’a été effectué, un médecin peut « présumer » la présence de COVID-19. Il est utile de noter, à titre de mise en perspective, le nombre de décès enregistrés aux États-Unis, toutes causes confondues, au cours de la même période du 1er février au 2 mai, soit 751 953.
Aujourd’hui, la situation s’assombrit. Le CDC a publié cet avis : « A partir du 14 avril 2020, le nombre de cas et de décès du CDC inclut les cas et les décès confirmés et probables. » Depuis cette date, le nombre de décès dus au COVID-19 aux États-Unis a explosé de façon alarmante, semble-t-il. Ce jour-là, le 14 avril, le nombre de décès dus au coronavirus dans la ville de New York a été révisé et un nombre important de 3 700 décès a été ajouté, à condition que le décompte comprenne désormais « les personnes qui n’ont jamais été testées positives pour le virus, mais qui sont présumées l’avoir ». Le CDC définit désormais la confirmation comme « une preuve de laboratoire confirmant la présence du COVID-19 », qui, comme nous l’avons déjà indiqué, comprenait des tests d’une précision douteuse, mais au moins il y avait des tests. Puis ils définissent « probable » comme « sans test de laboratoire de confirmation effectué pour COVID-19 ». Juste une supposition du médecin responsable.
Maintenant, en laissant de côté la divergence majeure entre les décès du COVID-19 du CDC en date du 5 mai sur 68.279 et leur total détaillé de 39.910 décès pour la même période, nous trouvons un autre problème. On demande aux hôpitaux et aux médecins de mentionner le COVID-19 comme cause de décès même si, par exemple, un patient de 83 ans souffrant de diabète ou de problèmes cardiaques préexistants ou de pneumonie meurt avec ou sans tests COVID-19. Le CDC conseille : « Dans les cas où un diagnostic définitif de COVID ne peut être établi mais est suspecté ou probable (par exemple, si les circonstances sont convaincantes avec un degré raisonnable de certitude), il est acceptable de déclarer COVID-19 sur un certificat de décès comme « probable » ou « présumé » » ». Cela ouvre ridiculement la porte à l’abus des chiffres de décès de coronavirus aux États-Unis.
Une incitation financière importante
Une disposition du Coronavirus Aid, Relief, and Economic Security Act de mars 2020, connue sous le nom de CARES Act, incite fortement les hôpitaux américains, pour la plupart privés et à but lucratif, à considérer les patients nouvellement admis comme « présumés COVID-19 ». Par cette simple méthode, l’hôpital peut alors prétendre à un paiement nettement plus élevé de la part de l’assurance maladie publique, l’assurance nationale pour les personnes de plus de 65 ans. Le mot « présumé » n’est pas scientifique, pas du tout précis, mais très tentant pour les hôpitaux soucieux de leurs revenus dans cette crise.
Dr Summer McGhee, doyen de l’école des sciences de la santé de l’université de New Haven, le fait remarquer,
« La loi CARES a autorisé une augmentation temporaire de 20 % des remboursements de l’assurance maladie pour les patients COVID-19… » Il a ajouté que, par conséquent, « les hôpitaux qui reçoivent beaucoup de patients COVID-19 reçoivent également de l’argent supplémentaire du gouvernement ».
Ensuite, selon un médecin du Minnesota, Scott Jensen, également sénateur de l’État, si le patient désigné par le COVID-19 est mis sous respirateur, même s’il est seulement présumé avoir le COVID-19, l’hôpital peut se faire rembourser trois fois la somme par le Medicare. a déclaré le Dr Jensen à un journaliste lors d’une entrevue à la télévision nationale,
« En ce moment, l’assurance maladie détermine que si vous êtes admis à l’hôpital avec un COVID-19, vous recevez 13 000 $. Si ce patient COVID-19 est placé sous respirateur, vous recevez 39 000 $, soit trois fois plus. »
Il n’est pas étonnant que des États comme le Massachusetts aient soudainement commencé à antidater les causes de décès au 30 mars, gonflant ainsi considérablement le nombre de décès dus à COVID, ou que le gouverneur de New York Andrew Cuomo ait commencé à exiger 30 000 ventilateurs et équipements d’urgence à peu près au même moment début avril, des équipements qui n’étaient pas nécessaires.
En bref, les statistiques de décès de COVID-19 aux États-Unis sont très douteuses pour diverses raisons, notamment les énormes incitations financières accordées aux administrateurs des hôpitaux qui avaient reçu l’ordre d’annuler toutes les autres opérations pour faire de la place à un flot prévu de coronavirus malades. Ce nombre croissant de décès, dit « COVID-19 ou présumé », a un impact sur les décisions de blocage de l’économie et crée en fait une pandémie économique d’une ampleur sans précédent.
Les décès dus à la COVID-19 en Italie?
Non seulement le nombre de décès liés à la COVID-19 aux États-Unis est sérieusement remis en question, mais il est également très élevé. Si l’on regarde de près, la plupart des grands pays disposent de données tout aussi douteuses. Jusqu’à récemment, l’un des taux de mortalité par COVID-19 les plus élevés de l’UE était l’Italie, où les épidémies se sont concentrées en Lombardie et dans les régions adjacentes du nord industriel. Là encore, la définition de la cause du décès a été floue. Un rapport publié dans le « Journal of the American Medical Association » par un groupe de médecins italiens qui ont analysé les chiffres alarmants du taux élevé de covid-19 a souligné que lorsque les autorités médicales de l’État ont procédé à un examen détaillé d’un échantillon de 355 décès « présumés » de covid-19, elles ont constaté que l’âge moyen était de 79,5 ans.
« Dans cet échantillon, 117 patients (30%) avaient une cardiopathie ischémique, 126 (35,5%) étaient diabétiques, 72 (20,3%) avaient un cancer actif, 87 (24,5%) avaient une fibrillation auriculaire, 24 (6,8%) étaient atteints de démence et 34 (9,6%) avaient des antécédents d’accident vasculaire cérébral. Le nombre moyen de maladies préexistantes était de 2,7. Dans l’ensemble, seuls 3 patients (0,8 %) n’avaient aucune maladie« .
Cela signifie que 99,2 % de l’échantillon avaient d’autres maladies graves.
En Italie, les personnes dont le test de dépistage pour la COVID-19 s’est révélé positif, quelle que soit la maladie grave préexistante, ont été répertoriées comme des victimes de COVID-19. L’Italie a la population la plus âgée de l’UE en moyenne et la pire pollution atmosphérique de l’UE, en particulier dans la région de Lombardie. Depuis le premier cas survenu début février jusqu’au 6 mai, l’Italie a déclaré 29 315 décès dus à la COVID-19. C’est plus que le total des décès en 2017 attribués à la grippe et/ou à la pneumonie, qui était de 25 000.
La raison de ce pic apparent devrait faire l’objet d’une enquête sérieuse, mais les rapports de panique parmi le personnel hospitalier concernant la déclaration de fermeture par le gouvernement Conte, avec des milliers de personnes qui auraient fui l’Italie pour leur pays d’origine en Pologne ou ailleurs, pourraient également avoir joué un rôle. Le 31 mars, un rapport du nord de l’Italie déclarait :
« Ces dernières semaines, la plupart des infirmières d’Europe de l’Est qui travaillaient 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour aider les personnes ayant besoin de soins en Italie ont quitté le pays en toute hâte. C’est notamment à cause de la panique, des couvre-feux et des fermetures de frontières menacés par les « gouvernements d’urgence ».
Dans de nombreux pays, le tableau est celui d’une infection grippale bénigne avec un taux de mortalité comparable. L’absence de tests uniformément acceptés et l’imprécision de nombreux tests utilisés, ainsi que les critères extrêmement douteux pour déclarer une cause de décès comme étant « due » à COVID-19 suggèrent qu’il est grand temps de réexaminer les mesures de confinement sans précédent, la distanciation sociale, les éventuels vaccins obligatoires d’un effet non prouvé, qui sont tous à l’origine de ce qui devient la pire dépression économique depuis les années 1930.
traduit par Maya pour Mondialisation
C’est une gripette
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24 mai - Bill Gates accusé de crimes contre l'humanité et le gouvernement italien de soutenir un agenda de contrôle total. -
 
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La députée Sara Cunial enchaîne les punchlines devant le Parlement italien
Brillante intervention de la députée Sara Cunial au parlement italien. Elle accuse Bill Gates de crimes contre l'humanité et le gouvernement italien de soutenir un agenda de contrôle total.
 
 
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25 mai Jean-Dominique MICHEL et The Lancet sur l’hydrochloroquine -
 
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MICHEL et The Lancet
 
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dimanche 24 mai 2020 18h17
Hydroxychloroquine : The Lancet dans de sales draps…
Les revues médicales nagent en pleine schizophrénie : d’un côté, elles font acte de contrition depuis plusieurs années quant à la médiocre qualité des recherches qu’elles publient (souvent jusqu’à en être fausses) et reconnaissent le rôle qu’elles-mêmes jouent dans ce préoccupant état de fait. Et de l’autre, elles récidivent à la première occasion, d’une manière si grossière qu’elles en viennent à se mettre, comme The Lancet actuellement, dans de sales draps. Politics make strange bedfellows disent les Anglais avec leur sens imparable de l’observation et leur humour dévastateur…
En ce qui concerne l’hydroxychloroquine, franchement, je crois que nous en avons tous un peu marre. Nous sommes actuellement dans une situation où toute certitude raisonnable est hors d'atteinte : études et contre-études se succèdent, chaque "camp" réagissant à celles qui servent sa cause comme des supporters d'un club de foot à un but marqué par leur équipe et incriminant l'arbitre à chaque but encaissé...  tout ceci ne ressemblant plus beaucoup à de la science.
Chaque camp accuse l'autre de partialité voire de tricherie, notre bonne presse suisse (toujours inféodée aux intérêts dominants) ne parle que des études concluant à une absence d'efficacité du remède et une chienne n'y reconnaîtrait pas ses petits.
Tout ceci démontre, si besoin était, que nous avons perdu la capacité de la controverse intelligente : comme l'affirme avec beaucoup de finesse Arnaud Stimec, professeur à Sciences Po (Rennes), spécialiste en gestion des conflits et médiation, les désaccords et les points de vue divergents sont naturels, inévitables... et potentiellement féconds si on sait les rendre tels.
Comme j'annonçais que ce serait le cas dès début avril, nous pataugeons désormais hélas dans les scories et les dérives de la "recherche scientifique" médicale, qui permet de confusionner à l'infini et de manière stérilisante une vraie question de recherche. Qu'en plus de deux mois et demi aucun essai clinique intègre, impartial, et indiscutable n'ait été produit laisse entrevoir quelque chose de la religiosité qui aura prévalu au débat... et de l’évidente absence de volonté réelle à établir des données probantes de la part des autorités sanitaires et scientifiques.
 
Une étude du Lancet publiée avant-hier et reprise en chœur par toute la presse pourrait laisser penser que le débat est clos. Le résultat a l’air sans appel : aucun avantage à la prescription d’hydroxychloroquine, associée ou non avec l’azithromycine ; et mortalité même supérieure au groupe-contrôle. Les opposants à ce médicament (?) bondissent de joie et laissent entendre une clameur triomphale. « Fin de cette supercherie » s’engaussent-ils.
Les lecteurs de ce blog se souviendront ce que j’en ai dit très tôt. Je l’ai répété hier : si d'aventure il devait être démontré que l'HQ ne présente pas d'avantage thérapeutique, je n'en serais absolument pas effondré. La balance bénéfices possibles/risques était suffisamment convaincante pour justifier sa défense avant d'en savoir plus.
L’interdiction a priori imposée aux médecins de ville de convenir avec leurs patients du meilleur traitement disponible est un acte de dictature sanitaire sans précédent. Invoquer une incertitude quant à l’indication de l’HQ pour le Covid est une question importante sans doute, mais oser s’en réclamer pour légitimer une violation sans précédent du droit de prescrire des médecins est proprement indéfendable.
Cela dit, l'étude parue dans The Lancet est-elle définitive ?
C'est fort fort loin d'être le cas. Elle pose même de sérieuses questions méthodologiques et éthiques. Pour ceux qui auraient raté un ou deux épisodes ("Quizz éducatif"  à disposition), le constat est posé depuis quinze ans qu’il existe un énorme problème de validité en ce qui concerne les publications médicales.
Entre autres difficultés, les biais (intentionnels ou non) des études, mais aussi l’instrumentalisation de la recherche par l’industrie pharmaceutiques et/ou les financeurs.
Le New England Journal of Medicine a pavé la voie avec deux études sur l'HQ qui étaient des exemples de mauvaise foi... et de very bad science ! Deux anciens rédacteurs en chef de cette prestigieuse revue avaient fait part ces dernières années de leur désillusion dans des termes sans équivoque :
« Il n'est tout simplement plus possible de croire une grande partie des recherches cliniques qui sont publiées, ni de se fier au jugement de médecins de confiance ou à des directives médicales faisant autorité. Je ne prends aucun plaisir à cette conclusion, à laquelle je suis parvenu lentement et à contrecœur au cours de mes deux décennies de travail de rédactrice en chef. »
et
« La profession médicale est achetée par l'industrie pharmaceutique, non seulement en termes de pratique de la médecine, mais aussi en termes d'enseignement et de recherche. Les institutions académiques de ce pays se permettent d'être les agents rémunérés de l'industrie pharmaceutique. Je pense que c'est honteux. »
 
Or voici que coup sur coup, le NEJM sortit deux études parfaitement fallacieuses pour dénigrer l’HQ. Dans la première, une étude rétrospective faite sur dossiers médicaux, le Journal avait comparé un groupe de patients en état terminal ayant été traités uniquement avec de l’hydroxychloroquine vs un groupe de patients oxygénés en services d’urgences pour conclure que la mortalité était supérieure dans le premier groupe !
Rappelons au passage (puisque cela concerne aussi le papier du Lancet) que l’IHU Méditerranée-Infection a toujours indiqué que le traitement qu’il préconise est utile lors des phases précoces de la maladie (lorsqu’il s’agit de réduire la charge virale) mais pas dans les phases critiques au cours de laquelle la virémie ne joue plus aucun rôle.
La seconde comparaît deux groupes, l’un à qui de l’HQ fut prescrite et l’autre pas, avec des outcome similaires dans les deux groupes… à cela près que le groupe sous hydroxychloroquine comprenait des patients dans un état préalable plus grave que le second. A outcome égal, tout esprit possédant deux grains de logique (ou plutôt d’honnêteté intellectuelle) reconnaît une amélioration et non une absence d’effets !
J’avais soulevé dès début avril que nous n’étions pas partis pour avoir des résultats clairs avant des mois. La raison est stratégique : le risque est trop élevé.
 
Mauvais risques
Pour les gouvernements (et le gouvernement français en particulier), l’efficacité du traitement de Marseille ouvrirait la porte à des poursuites massives pour non-assistance à personne en danger et même homicide involontaire ou par négligence. A nouveau, rien dans l’ordre juridique et le droit de la santé ne peut justifier la privation du droit de prescrire faite aux médecins-généralistes. Si des milliers de morts en ont résulté, c’est case "Cour d’Assises" pour les ministres et directeurs de santé impliqués. Le nombre de poursuites qui se profile à l’horizon est impressionnant, et on comprend que c’est devenu struggle for life, peu importe les moyens pour ces (ir)responsables. La vérité n'entrant plus en ligne de compte dans cette priorité.
Pour l’industrie pharmaceutique, l’efficacité de l’HQ mettrait un terme définitif à toutes les juteuses perspectives de gain, que ça soit au moyen d’un médicament novateur (le Remesdivir a été un fiasco) ou d’un vaccin imposé à la population mondiale : 8 milliards de doses à $x = un joli panier de pépettes.
Et oui, la liste des conflits d’intérêts des auteurs de cette « étude » est édifiante comme me le signale une internaute :
Ont participé au financement de l'étude (page 9) : "Abbott, Medtronic, Janssen, Mesoblast, Portola, Bayer, Baim Institute for Clinical Research, Nupulse CV, FineHeart, Leviticus, Roivant et Triple Gene", c'est à dire des entreprises privées ayant intérêt à discréditer un traitement qui, étant pratiquement gratuit et composé de molécules tombées dans le domaine public, nuit à leurs perspectives de business.
Participent au financement de la Harvard Médical School (dont est issu l'auteur de l"étude") : La fondation Bill et Melinda Gates (voir sur le site de la fondation), Mark Zuckerberg, Lakshmi N. Mittal, la fondation Rockefeller etc., impliqués dans des projets de vaccination contre le Covid 19. L'ensemble de ces informations est accessible dans l'étude elle-même et sur les sites de la Harvard Business School ou sur les sites des fondations évoquées plus haut.
En novembre 2019 encore, The Lancet (Dr Jekyll en Mr Hyde ?!) publiait la tribune de la Dre Patricia Garcia intitulée "Corruption in global health: the open secret" dans laquelle l'auteure relevait :
La corruption fait partie intégrante des systèmes de santé. Tout au long de ma vie de chercheuse, de spécialiste en santé publique et de ministre de la santé, j'ai pu constater que la malhonnêteté et la fraude étaient ancrées partout. Mais bien qu'elle soit l'un des principaux obstacles à la mise en place d'une couverture médicale universelle à travers le monde la corruption est rarement évoquée ouvertement.
Voici pour le contexte.
 
Bad Bad Science
En ce qui concerne l’étude du Lancet, relevons d’abord qu’il s’agit d’une étude observationnelle sur près de 100'000 patients. Les opposants au Pr Raoult n’ont cessé de contester sa position privilégiant précisément les études observationnelles plutôt que les essais randomisés à double aveugle que les scientistes considèrent comme la meilleure méthode et même désormais la seule devant prévaloir.
Ayant pris la peine de vérifier ce qu’il en était, j’avais partagé que la recherche valide pleinement la position de Raoult : non seulement la situation d’urgence d’une épidémie rend les RCTs éthiquement problématiques, mais de surcroît leur supériorité sur les études observationnelles n’est pas probante. D’autres études montrant que quand les RCTs sont financés par l’industrie pharmaceutique, la validité de leurs résultats en pâtit !
Je suis donc ravi de voir les supporters de l’étude du Lancet soudainement convertis à une méthodologie qu’ils abhorraient peu avant, dès lors qu’elle arrive aux résultats qu’ils souhaitaient. Passons…
C’est toutefois dans la lecture de la méthodologie de recherche que les choses se gâtent. Voici la critique qu’en fait le collectif "Covid laissons les médecins prescrire" :
 
Étude sur 96032 dossiers médicaux émanant de 671 hôpitaux sur les 6 continents.
Patients hospitalisés entre le 20/12/19 et le 14/04/20 – Publication le 21/05/20 – 4 auteurs signataires Chapeau ! un record d’efficacité pour recueil data, traduction des différentes langues étrangères y compris asiatiques + analyse statistique + écriture article + reviewing + publication !
Au bas mot une publication à 50 millions d’euros. Qui l’a financée ?
Et on passe sur les liens d’intérêt déclarés par les auteurs avec l’industrie pharmaceutique.
Des patients hospitalisés à un état grave de la maladie
Des patients suivis dans des pays n’ayant pas les mêmes attitudes thérapeutiques
Des critères d’inclusion flous ex : des co-prescriptions d’antiviraux dans 40% des cas, sans information sur leur répartition dans les groupes analysés
Des imprécisions sur les traitements analyses : on parle de macrolides. Impossible de savoir qui a reçu de l’azithromycine
Des patients avec des co-morbidités n’en faisant pas une population représentative (ex : 1 patient sur 3 avec hypertension dans le groupe hydroxychloroquine + macrolide)
Des groupes non comparables : ex groupe HCQ* + macrolide plus grave avec 20% de ventilation mécanique versus 7,7% des patients du groupe « dit témoin », idem sur paramètre sao2 ˂ 94
Alors qu’il est écrit « No significant between-group differences were found among baseline characteristics or comorbidities. »
« Foot note » du tableau 2 surprenante : « Age and BMI are continuous variables.
The 95% cis have not been adjusted for multiple testing and should not be used to infer definitive effects. »
Des doses et durées de traitement non précisées
Des résultats exprimés en moyenne, on aurait aimé aussi des médianes et des range.
Aucune information sur les « missing values » « multiple imputation for missing values was not possible » « it was assumed that the characteristic was not present » – alors qu’il est évident que les missing values doivent se compter à la pelle sur une analyse multicentrique multi-pays aux soins variés
Aucune analyse des groupes en fonction des traitements associés ni des risques cardio.
Aucun scanner thoracique a la recherche des atteintes cardiaques du virus qui sont fréquentes pour une analyse correcte de ce qui est appelé évènement indésirable.
Pas de mesure des intervalles QT ni de recherche de torsades de pointe !!!
Une prescription vendue comme précoce (moins de 48h après l’hospitalisation) qui occulte la date des premiers symptômes et veut faire croire à une prescription précoce !
et la liste est encore longue… Mais diantre le Comité de lecture faisait-il la sieste ???
« Assez d’une telle désinformation ! QUI a intérêt à faire croire que l’Hydroxychloroquine est inefficace et dangereuse quand elle est bien prescrite ? LAISSONS LES MÉDECINS PRESCRIRE ! » conclut le Collectif.
 
Ce qui est sûr, c’est que l’étude du Lancet est de la très très mauvaise science. Que la plus prestigieuse revue médicale, ayant admis les difficultés éthiques liées à la faible qualité de la plupart des publications, ayant identifié le problème majeur des conflits d’intérêts, ose publier un tel papier est à vrai dire assez époustoufflant.
The Lancet nous fournit ici un exemple emblématique de malhonnêteté scientifique tel qu’il en existe tant -et qui pourrissent de manière systémique le domaine.
Les journaux et la presse audiovisuelle (qui ne savent simplement pas lire la science, comme le développe mon excellent confrère Laurent Mucchielli) embraient à plein régime, répandant le poison de la désinformation et de la propagande. Les gros titres déferlent : « l’HQ n’est pas efficace et augmente même le risque de mortalité ! » ce qui est une contre-vérité flagrante : ce que l’étude montre, c’est que donner de l’hydroxychloroquine à des patients en phase critique ou terminale n’a pas d’effet thérapeutique avéré, ce que le Pr Raoult affirme de son côté depuis dix semaines !
Un peu comme si vous donniez de l’aspirine à des mourants pour conclure après leur décès que l’aspirine ne soulage pas la migraine ! Voilà le degré de malhonnêteté crasse à laquelle sont réduits les intérêts dominants qui ont financé (à hauteur de dizaines de millions de dollars) une étude aussi inepte…
J’avais montré comment l’étude Discovery était scélérate précisément du fait de cette manipulation de prescrire en phase critique de la maladie, là où le remède n’est plus indiqué - ils n’ont d’ailleurs même pas trouvé suffisamment de patients assez insensés pour accepter le risque de se voir prescrire un placebo plutôt que le remède !
Puis dénoncé la première « étude » publiée dans le NEJM. La propagande n’a cure de ce genre de scrupules : martelez un mensonge autant de fois que vous le pouvez et la foule finira par accepter l’idée sans rechigner.
 
Téméraire ?
Ce qui pose deux questions : d’abord celle de la presse généraliste, en Suisse autant et même plus qu’ailleurs, qui roule manifestement pour des intérêts délétères en prévenant tout débat intelligent, circonstancié et nuancé.
Comprendre que tester un traitement préconisé à un stade précoce de la maladie sur des patients hospitalisés en état grave avancé n'apporte simplement aucune réponse à la question de l'efficacité du traitement tel que proposé ne devrait normalement faire couler aucun bielle neurologique chez les journalistes de la RTS ou du Temps... Eh bien cela semble bel et bien trop compliqué à penser pour eux !
Non, il n’y a pas à l’heure actuelle, de preuve définitive que l’HQ, prescrite comme le préconise l’IHU Méditerranée-Infection, soit efficace contre le Covid. Mais des indices sérieux, si.
La preuve inverse, affirmée fallacieusement par les principales revues médicales n’existe pas d’avantage -et la scandaleuse étude du Lancet n’y change rien.
Avec une question intéressante pour la suite : des mauvaises pratiques comme celle ici du Lancet marchaient sans trop de difficulté tant que cela se faisait dans l’obscurité d’un domaine réservé et donc confidentiel.
Ici, les yeux du monde sont braqués sur les revues et je me demande comment elles s’y prendront pour rendre des comptes sur de tels agissements. En publiant ce papier indigne d’une revue à comité de lecture, The Lancet prend le risque de voir sacrément mise à mal sa réputation.
Une scène surréaliste a été vue sur la chaîne "d'information" BFM, où une médecin du collectif laissons les médecins prescrire s'est fait précipitemment couper la parole alors qu'elle développait dangereusement son propos !
Quant au Dr Philippe Douste-Blazy, ancien ministre de la santé, il a osé évoquer sur la même chaîne non seulement les faiblesses criantes de l'étude du Lancet, mais encore les "logiques criminelles" et l'omerta qui président dans la recherche médicale inféodée aux intérêts pharmaceutiques ! C'est peu dire que le lièvre est en voie d'être soulevé -pas par les médias suisse bien sûr, trop occupés à regarder ailleurs...
La question qu’un peu tout le monde semble pressé de remettre sous le tapis, au-delà de ces événements préoccupants, est en effet bien celle de l’inféodation des politiques de santé (et de l’information) à des intérêts privés. Pour celles et ceux qui s’illusionneraient encore que ce serait mieux chez nous (pouf pouf !) peut-être l’extrait infra du témoignage d’une ancienne Conseillère fédérale en charge de la santé peut soulever utilement un fin briset de doute ?!
 
 
Avec un certain nombre de questions qu'il faudra bien finir par nous poser :
Est-il acceptable que dans nos démocraties bananières (selon l’expression du Pr Murat Kunt) ce soient des entreprises qui tiennent un bras dans le dos des dirigeant(e)s que nous avons élus?
C’est de notre aptitude à oser poser la question que la qualité du monde de demain -et de notre santé- dépendent. Ici et maintenant.
Et ne sommes-nous pas en droit d’exiger que la presse se résolve enfin à jouer son rôle de contre-pouvoir à travers un travail d’information et d’enquête conforme à sa vocation et à sa déontologie -et ce pour quoi nous payons ?
Pour un secteur en grave difficulté (j’en suis le premier navré), elle se tire des rafales de kalachnikov dans le pied avec son attitude d'inféodation et de démission jusqu'à n'être plus qu'un relais de propagande.
Et pouvons-nous exprimer à la RTS qu’étant contraint de la financer mois après mois avec une redevance que j’ai été le premier à défendre, nous sommes en droit d‘attendre d’elle une information pluraliste, étayée, de qualité, et non des communiqués de presse aux bottes des pharmas et des intérêts dominants, dépouillés du moindre sens critique ?!
 
 
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