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Pointe au Sel, lieu magique : on sait qu’il y a là le tombant mythique derrière l’écume bouillonnante autour des récifs. De grands êtres sous-marins doivent être là dans les grands fonds en train de glisser, impassibles.

Ce matin-là, grand soleil sur l’océan où s’installe une houle australe puissante qui fleurit au pied des hautes falaises de cette côte préservée, un miracle dans l'Ouest.

Un souffle, une baleine et deux baleineaux. Nous restons longtemps à suivre leurs trop rares ébats. Ils s’éloignent.

Lente marche vers le sud, en suivant le sentier à peine marqué sur le haut des falaises. Les plantes souffrent atrocement de la sécheresse, et sans doute des embruns. Même les Fimbristylis cymosa ont l’air triste.

Quelques rares plantes encore un peu vertes sont un vague alibi botanique à une ou deux photos. Le spectacle est au pied des falaises où la houle grossit et pète en fleurs.

Nous arrivons au Souffleur où le nombre de voitures arrêtées donne à penser qu'il y a du spectacle. Effectivement, nous passerons de longs moments à suivre les ébats de deux groupes, mais jamais le spectacle ne sera aussi intense qu'en d'autres temps en d'autres lieux. Reste un fugace baleineau d’humeur joueuse  attrapé au vol à voir ici.

Il faut aussi écouter la respiration du Souffleur. Au ryhtme lents d'impressionnants murs de houle que soulève l'océan, il souffle dabord à petits jets puissants, qui explosent en un gigantesque panache d'un blanc immaculé que le vent le lyse en brume irisée par la lumière d'un soleil toujours présent. Le temps emporte le souvenir de l'instant.

Homme libre toujours....

© François DUBAN 2020