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Bassin La Paix, Bassin La Mer : Soleil té i poake 


Gens du Sud et gens de l'Ouest se  retrouvent à l'heure dite sur la parking du Bassin de la Paix, dans les Hauts de Bras-Panon. 

Il fait déjà grand chaud. Ceux et celles qui connaissent un peu les lieux sont déjà partis vers le surplomb du Bassin La Paix. Cascades, écrin de verdure, ombre de grands arbres. 

Puis s'organise la descente vers le Bassin La Paix. Rendons hommage aux installations qui permettent un accès  relativement aisé aux rives du bassin. Il faut y admirer les orgues créées par le refroidissement de couches épaisses de lave, par la suite tordues par les mouvements telluriques (?), dans une lumière que filtre la brume des cascades. Les naïades glissent dans l'onde. Retour au parking, premières observations de Takamaka et de Nourouc, puis les sacs mis sur le dos, nous passons sous d'immense et majestueux Terminalia  à l'entrée du chemin. 

Bassin La Paix

Il fait très chaud.  

Sont repérées plus particulièrement des pieds de Bois de sureau, des Merremia peltata, des Sang dragon, mais l'attention est surtout retenue par les vues sur la rivière en contre-bas et ses nombreux bassins où se déversent le blanc de grosses cascades. Les flancs abrupts sont recouverts d'une végétation dense. Le ciel est immaculé de bleu. 

Il fait très chaud. 

Parfois les jamroses offrent leur ombre.

Arrivés au-dessus du Bassin La Mer, le chemin d'accès nous est confirmé par des ouvriers agricoles, ce qui est fort aimable à eux car les panneaux ont été vandalisés, et vaguement rafistolés.

Une première approche consiste à découvrir le site du Bassin La Mer  de haut, sous les ombrages de la forêt. 

Puis ce sera la descente jusqu'au bassin par un sentier vertical et sur la fin acrobatique.  

Nager dans l'eau froide est une résurrection. Le paysage est d'une beauté brute : de hautes parois grises de basalte où se tordent des orgues, des murs végétaux inaccessibles, deux grosses cascades, des grottes à fleur d'eau, le tout dans l'ombre de l'étroite vallée aux flancs tapissés d'une dense végétation dont le vert est celui rutilant que donnent les pluies récentes et le soleil de midi, roi des étés ailleurs étendu sur la plaine.

Pique-nique. 

Retour. 

Une hémiparasite jette une goutte de sang dans les hautes herbes. Extraordinaire stratagèmes du vivant...

© François DUBAN 2016