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La météo il y a trois jours promettait un supberbe beau temps. La veille, elle prédisait des avalasses. Mais ce jour fut lumineux.

Partis du gîte du Volcan nous avons descendu le sentier qui mène à la Savane Cimetière. Végétation d'un vert toujours aussi tendre avec les pluies récentes et tardives de cette année, et sous le couvert, une lumière douce caresse les branches torturées des Catafailles patte-poule et les Hépathiques à thales.

Pas de grande découvertes, mais nous avons néanmoins noté l'absence de Longoses, de nombreuses folioles de Sophora denudata chutes à terre sur le sentier, le nombre de très anciens et très vénérables Tamarins des Hauts couchés par les cyclones nous obligeant à passer sous leurs fourches caudines. Les Nattes coudine ont de beaux fruits petits et ronds et verts. 

On écoute bruire et murmurer les ravines qui évacuent doucment les pluies.

Arrivés à l'abri où un hommage à Marcellin Payet est rendu, un Tamarin des Hauts nous accueille pour le pique-nique somme toute raisonnable.

Les nuages s'évaporent dans un ciel d'azur intense par dessus les réseaux compliqués des phyllodes du Tamarin.

Marche forcée à travers la savane très humide jusqu'au panorama du Cassé. Ouate partout.

Le retour sera long et la pente très rude, mais toujours nimbé de la douce lumière d’une fin d’après-midi à  l'arrivée de l'hiver austral.

Le lendemain, grimpette au Nez de Bœuf.

Les Sophora denudata là aussi perdent leurs folioles et il est toujours aussi difficile de trouver des graines dans les gousses accessibles.

Nos mots s’épuisent à tenter de décrire un paysage dépassant le grandiose.

Et le reste est silence suspendu dans l'azur.


© François DUBAN 2017