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A. F. / M. B. - Très belle matinée ensoleillée consacrée à la visite de la Caverne des Lataniers qui fait actuellement l'objet d'une deuxième campagne de fouilles programmées.

Ces recherches archéologiques ont permis de mettre au jour les traces laissées par les visiteurs du volcan essentiellement sur des pierres gravées.

Nous remercions l'équipe présente pour le temps passé avec nous et les explications apportées sur ces fouilles curieuses.

Après un pique-nique d'anniversaire (des chiffres vertigineux : 40 000 km pédestres et toujours bon pied bon œil... bon humour Pip pip hourra Cécile !) il nous a bien fallu une promenade digestive jusqu'à l'Argamasse.

Sentiers étonnamment poussiéreux et Argamasse à marée basse.


F.D. - La journée commence par une petite marche depuis le parking du Cratère Commerson jusqu'au lieu des fouilles de la Caverne des Lataniers sous un grand ciel bleu un peu voilé. Paysage grandiose. Sur place nous sommes accueillis par l'équipe d'archéologues à l'œuvre sur le site. Madame Virginie MOTTE et le Dr. Jean PERRIN nous présentent le chantier en deux exposés, très riches. 


Le premier par Madame Virginie MOTTE   relate la mise en place des services archéologiques à La Réunion – archéologie préventive et archéologie programmée comme ici – et la mise en œuvre du site de fouilles. 

Madame  Virginie MOTTE appelée ailleurs, c’est Mademoiselle Fanny LACHERY spécialiste en paléo environnements qui la remplace pour nous détailler les techniques de fouilles, dont la photogramétrie.

Pour des informations précises sur les travaux archéologiques à la Caverne des Lataniers, les internautes curieux consulteront

https://leboucan.fr/l-academie-de-l-ile-de-la-reunion/le-bulletin-accademie/item/263-bilan-du-service-regional-de-l-archeologie


Le second exposé  sur la découverte des pierres gravées au fil des siècles nous est donné par le Dr. Jean PERRIN à l'origine de la notoriété de ces pierres gravées et   des fouilles officielles. Heureuse coïncidence, un pierre, la 81ème vient tout juste d'être découverte. L’exposé est complété par des documents sur l'historique de la découverte des pierres sur lesquelles sont gravés au fil des siècles les noms des explorateurs plus ou moins illustres du massif du volcan circulent. 

En voici quelques exemples : BERT A. 1791 ; P. HERMANN frères* ;  J. PICARD (adulte vers 1927/1930) qui n'est pas le Jacques que nous connaissons (né en 1940) ; MURAT ; LECHAT ;  E. PALMER (géomètre) ; TOURIS ; L. SIMON ; VITRY ; BAILLIF ; BRUNET ; HOAREAU……

Le Dr. Jean PERRIN ne cache pas son enthousiasme lorsqu’il narre la découverte par Madame PERRIN d'une pierre gravée HERY 1853. Cette pierre et de trop rares autres sont très précieuses en ce qu'on peut les rattacher à des témoignages, des récits, des documents, autant d'écrits qui permettent de croiser hypothèses, faits rapportés et traces tangibles laissées sur le site. C'est une manière de mettre un peu de chair sur les os du passé.

Nous visiterons le chantier lui-même par petits groupes de cinq ensuite.

Remercions vivement toute l'équipe des chercheurs et le Dr. Jean Perrin pour leur accueil, leur temps et leur implication à retrouver les traces de l'histoire des explorations du massif du volcan, et celles de présence humaine en ces lieux explorés et habités en premier par les Marrons. Nous mesurons combien nous sommes redevables à nos hôtes en sachant que samedi le site doit être rendu dans son état initial au Parc National alors qu'il reste beaucoup à faire.

Remercions aussi Nicole CRESTEY qui a organisé et preparé cette rencontre. 


Sous la conduite du Dr. Jean PERRIN, nous partons ensuite à la recherche d'un exemplaire d'Huperzia saururus, découverte par M. Alain BARRÈRE. 

Photo de J. PERRIN

Les connaisseurs savent ce que représente le fait de retrouver une telle fougère à la Réunion. 

«  A proximité de la caverne, il a été trouvé des stations à Huperzia saururus (Lycopodes). Cette espèce est très rare. Les individus ne sont pas à proximité immédiate de la zone éventuelle de fouille. Il y a peut-être 2 espèces différentes. » A. BARRERE

Elle se répartit de l’Argentine aux Kerguelen, en passant par le Cameroun (voir ici).


Aprés le pique-nique, marche jusqu'à l'Argamasse. Sentier poudreux, alors que nous l'avons toujours connu humide et glissant. Crise climatique constatée sur le terrain.

Peu de choses à dire en matière de botanique :  Hubertia tomentosa conyzoides est en pleine floraison, un rosier marron en plein éclat, un buisson d’Angraecum costatum avec au moins une fleur épanouie. 

Les vastes espaces et paysages de la Plaine de Cafres demandent un peu d'attention et appellent à la contemplation.


Une pensée pour  Josémont LAURET

Photo de J. BLASCO




* Cliquer sur lien pour consulter son récit sur la caverne

© François DUBAN 2019