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L'arrêt inopiné sur le parking du Piton Textor est l'occasion de découvrir la Mare de Scories. Petits champignons hallucinogènes (?) et Satyres charmants mettent l'ambiance. Le cadre est serein, les berges vert tendre. 


Un fois parvenu au parking du sentier du Piton de Bert, nous nous équipons pour la marche vers le Piton d'Haüy, aussi nommé Piton du cirque. Le long du sentier sont repérées des espèces désormais familières dont Ischaemum koleostachys à nouveau quelques pieds de  Satyrium amoenum. Dans la montée vers le piton, une touffe de Clematis mauritiana avec infrutescences et une fleur fournit l'occasion de clichés parfaitement pédagogiques. Une fois sur la crête de ce piton, Nicole C. nous donne quelques information sur le nom. 

Voir ce lien  et celui-ci.

Nicole C. a commis un article très riche  sur ces célébrités qui hantent la toponymie du volcan. Cliquer sur ce lien

 Extrait :  

PITON HAÜY (OU PITON DU CIRQUE)

Ce piton a été nommé par Bory de Saint-Vincent (il figure sur sa carte de l’Ile de La Réunion) en remerciement, car Haüy avait contribué à son recrutement dans l’expédition Baudin. L’Abbé René Just Haüy (1743-1822) … est un cristallographe français. Fils d’un tisserand pauvre, il se destinait à la musique. Il découvre par hasard les lois de la cristallographie, crée cette nouvelle science et lui donne ses lettres de noblesse. La chaire de minéralogie du Muséum d’histoire naturelle de Paris lui échappe en 1800 au profit de son cadet Dolomieu. Il n’en conçoit aucune amertume. Au contraire il se précipite au secours de son rival lorsque celui-ci est jeté en prison en Sicile et risque d’y laisser sa vie. Il le remplace après sa mort en 1802. Bory de Saint-Vincent ne l’a rencontré qu’à son retour. Son frère Valentin Haüy est également célèbre pour avoir inventé des caractères en relief pour permettre aux aveugles de lire (avant Braille) et fondé une œuvre réputée d’assistance aux aveugles à Lyon. 


Du sommet on peut voir en contre-bas un petit cratère que le rideau de brouillard parfois découvre.  

Dans les anfractuosités d'une grotte se cachent et survivent de beaux spécimens de Psiadia argentea

Le pique-nique est joyeux, très.

L'après-midi l’escalade du Demi-Piton permet d'observer des formations de scories agglutinées. En dévalant les pentes côté Plaine des Sables, on s'écarte de quelques pieds de Psiadia callocephala. Une fois sur le plat, l'œil espère repérer un Cynoglossum borbonicum encore en fleur mais ce sont des brins desséchés que nous rencontrons. 


Nous n'avons pas trouvé la baignoire de Bory de Saint-Vincent.

© François DUBAN 2016