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A. FEMENIA

Le sentier des pestes mérite bien son nom ! Malgré tout cette forêt demeure bien fournie en espèces pei, en spécimens rares ou d'un âge vénérable : de quoi nous ravir !


F. DUBAN

Cette sortie fut gratifiante alors que, comme il vient d'être dit à juste titre, on pouvait craindre un trajet où le triste constat des progrès des envahissantes ne pouvait que s’imposer.

Certes durant la longue montée vers les Terrasses il a bien fallu s'accoutumer à l'omniprésence des Longoses. 

Mais pour nous redonner le moral, nous avons salué les enseignants du Collège de La Saline qui encadraient une sortie de cinq classes. Les élèves en tête de colonne, on dit «  de cordée »   désormais, grimpaient joyeusement. Les derniers souffraient.

Durant la montée nous avons aussi croisé une équipe de l'ONF dont nous avons salué le travail. Cette rencontre a permis d'évoquer le souvenir de M. MIGUET qui dans les années 1970 fut Directeur de l’ONF ici, mais surtout de réviser certains clichés. Les Longoses si souvent décriés sont aussi un moyen de garder l'humidité et Dieu sait qu'en ce moment cette année il fait sec, changement climatique oblige, et d'éviter le ravinement en ces parages normalement arrosés. 

Sont notés au cours de la montée quelques pieds de Badula borbonica en fleur. 

Pique-nique non aux Terrasses mais à l'ombre du couvert de la forêt. 

L'hélicoptère vu à la manœuvre sur le parking le matin a déposé ici et là tout au long de notre parcours du jour des madriers et autres matériaux pour l’entretien du sentier. Les madriers sont importés en attendant le feu vert des institutions, administrations, services, secrétariats, bureaux, commissions, etc. compétents pour l’utilisation à leur place des Crytomerias de M. MIGUET mentionné plus haut.

La descente vers l'Ilet Alcide nous réserve deux belles surprises.

C. découvre un puits mystère dans les Longoses. On se perd en conjectures sur son origine. Bien trop large (3 mètres ou plus) et trop profond (8 ou 10 mètres) pour être un baril (endomorphose), il devrait s'agir d'un puits éruptif mais cette explication n'est guère convaincante. 

Autre magnifique découverte, celle de Turraea monticola Bosser - Bois de quivi - Meliaceae  - Mascareignes (voir ou télécharger le document au format pdf ici)  plante rare, menacée et trouvée en ces lieux.

L'Ilet Alcide, pour ceux qui l'ont connu aux temps lontan, se désintègre lentement. Mais il y règne toujours une présence apaisante.

Le long du sentier de crête descendant vers Sans-Souci les photographes font leur moisson : -

—  Psiadia dentata - Ti mangue - Asteraceae - endémique

— Liane jaune - Danais fragrans - RUBIACEAE - Indigène Réunion

— Grappes de fruits de Bois de cabri blanc - Antidesma madagascariense - PHYLLANTACEAE - Indigène Réunion

— Fruits du Bois de savon - Badula barthesia - PRIMULACEAE- Endémique Réunion

— Fleurs de Dombeya punctata - Mahot à petites feuilles - Malvaceae - endémique de la Réunion

Puis il faut rentrer dans le couvert de la forêt, plonger dans des ravines déjà sombres, remonter, redescendre avant d'arriver enfin aux Cryptomeria du départ de la boucle de ce jour.


Le soleil descend doucement. Lumière douce de fin de jour dans les Hauts. Le changement de saison a commencé.



Fruit de Bois de qivi - Turraea (monticole Bosser ?) - MELIACEAE - Endémique Réunion

Fruit de Turraea monticola Bosser - Ø - Meliaceae - Mascareignes

© François DUBAN 2019