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  Morne Langevin Mooc5

C'est un très petit groupe aujourd'hui 1er mai qui arpente en toussant — le soufre de l’éruption en cours — le sentier du Morne Langevin pour mettre en pratique les connaissances acquises en MOOC de Tela Botanica. 

  Le casse-tête aujourd'hui est d'essayer d'identifier des "herbes" qui parviennent à vivre dans ce milieu éricoïde, hostile de part ses conditions hygrométriques et ses énormes écarts de température. 

  On retiendra que les Graminées (ou faut-il dire Poaceae)  

  sont généralement des plantes herbacées, plus rarement ligneuses (bambous), qui partagent des caractéristiques morphologiques qui les distinguent nettement des autres familles végétales : tiges (chaumes) cylindriques aux entrenœuds creux, feuilles alternes à disposition distique, au limbe linéaire à nervation parallèle, et dont la gaine enveloppe la tige, inflorescence élémentaire en épillets, fleurs réduites aux organes sexuels (étamines et ovaire), fruits dont le péricarpe est soudé à la graine (caryopses).https://fr.wikipedia.org/wiki/Poaceae 

 L’épillet

est un petit épi, réduit à quelques fleurs incomplètes, appelées « fleurons » chez les Poaceae, jusqu'à une dizaine, rarement plus de 40, souvent deux ou trois, parfois une seule, selon les espèces. Les épillets sont regroupés eux-mêmes en inflorescences composées, par exemple des épis (cas du blé) ou des panicules (cas de l'avoine).  https://fr.wikipedia.org/wiki/Épillet

  La tige peut former un angle.  

  Nous prendrons aussi le temps d'étudier de près (sans la cueillir ni la dépiauter) une fleur dont la formule florale est  

  *5KP 5P ∞ G5 

  Il s'agit donc de Hypericum lanceolatum angustifolium - Fleur jaune des hauts -  Hypericaceae - endémique de La Réunion.  

  Comme nous connaissons depuis longtemps cette Fleur jaune aux nervures parallèles, nous saurions remonter les clés d'identification sur une flore spécialisée mais à partir de la seule observation de la fleur et de la plante, le chemin inverse serait sans doute plus hasardeux... 

  Le milieu sur ce sentier est beaucoup plus pauvre que sur le sentier du Piton de Bert mais nous repérons, outre Sophora denudataAcacia heterophylla (nanisme), les habituels Branles et Hubertia tomentosa, finalement, bon nombre d’orchidées :

Disa borbonica - - Orchidacea - Endémique Réunion

Satyrium amoenum - Satyre charmant - ORCHIDACEAE Indigène  

Benthamia spiralis (Thouars) - - ORHICACEA - A. Rich. Madagascar, La Réunion, Maurice  

  Nous irons jusqu'au bout du sentier pour admirer une merveilleuse brume qui laisse apercevoir parfois le paysage dantesque donnant naissance à la Rivière Langevin. 

  Pique-nique frugal avant un retour au Pas-des-Sables où nous ferons de l'auto-stop pour nous rendre sur le sentier du Piton de Bert d'où après une demi-heure de marche nous assisterons à l'éruption en cours, au coucher du soleil et au lever de lune. Foule. 

  Merci à tous les automobilistes qui nous ont pris en charge. Il y a encore des gens sympas !

 

© François DUBAN 2017