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Randonnée sous soleil et grand bleu, parfois quelques bruines de brouillard, dans le vent et dans... le froid ! (8° au sommet du piton à 14h30 !)

On suit d'abord une ancienne piste envahie par les acacias, puis on chemine sur la planèze, le sentier est par endroit caillouteux...

Les Acacia heterophylla  se régénèrent bien (grand incendie en 1998), pas de psylles, à peine quelques cochenilles, pas de larve ni de coccinelles à 7 points.

La fougère aigle domine, émergent en rouge l'oseille sauvage en fruits, en jaune le bouillon blanc en fleurs lui aussi.

Au fil de la montée nous retrouvons la végétation éricoïde (branles, thym marron, fleur jaune, ambavile), peu de petit tamarin des hauts (Sophora denudata) et oh grand bonheur : pas d'ajonc d'Europe !

Cette randonnée nous a permis surtout d'admirer de beaux panoramas, d'être au cœur d'une nature austère... 

Dire que des hommes ont vécu dans ces lieux, seul refuge pour pouvoir vivre libres face à l'esclavage. 

Le sommet  du Piton rouge (2400m) constitue un remarquable poste d’observation. Par beau temps, il est possible de voir tout le littoral Ouest, jusqu’au Cap La Houssaye. Cela permettait donc d’anticiper la venue des chasseurs coupeurs de main de plus en plus téméraires.

C'est donc à ce sommet que leur ancienne présence nous est rappelée. En 1990 la mairie de St Leu a aménagé "la place du bicentenaire" où est exposé un ensemble de sculptures de Gilbert Clain qui rend hommage aux esclaves marrons et au Roi Phaonce en particulier.

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F. Duban - Il est des lieux où souffle l’esprit. 

Lente montée vers le piton, que l’on n'est pas sûr d’atteindre.

Paysage de végation alti-montaine  sous un ciel bleu lavé par le vent qui se fait de plus en plus violent. Froid.

Bouillons blancs et Oseille sauvage mettent avec les Fleurs jaunes des Hauts des notes de couleur dans une végatation assez rare.

 Squelettes blancs aujourd’ui encore de Tamarins, mais cette fois-ci ce ne sont pas les feux telluriques mais bien les incendies de la main de l’homme qui ont ravagé ces lieux. 

La visite du sommet dans un vent violent fouette l’esprit qui découvre des paysages neufs de discrets remparts de basalte noir sous des nuées tourmentées. Sans doute les esprits des Marrons évoqués par les statues de M. Clain hissées en ces lieux souffrent et soufflent encore. Roi Phaonce...

© François DUBAN 2020