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Piton Rouge

Le but du jeu aujourd'hui sera de trouver des fourmis aspirant le suc de glandes de Fougères aigles.

Il s'agit d'apporter éventuellement des matériaux récoltés sur le terrain pour une conférence à venir de N. C. qu'elle doit faire à Paris.

La route du Tévelave menant au sentier du Piton Rouge, choisi comme lieu où trouver la rapace Fougère étant fermée, différentes stratégies d'approche selon que l'on vient du Sud ou du Nord sont suivies avec plus ou moins de bonheur.

A l'entrée au sentier, de remarquables panneaux fixés dans le béton évoquent l'histoire et les légendes qui entourent le règne du Roi Phaonce.

Nous partons à l'assaut des pentes au pied du lointain Piton Rouge. Il faut se rendre à l'évidence. Le paysage porte ici encore la marque du ou des incendies  (1986 ? 2011 ?) qui ont ravagé ces lieux.

Déjà en route sur la Route Forestière (Piste des Tamarins) on pouvait déplorer le dépeçage d'une grande partie des tamarinaies des Hauts : c'est là la destinée des fermes forestières. Au retour n'en sera que plus appréciée la splendeur des Tamarins du début de la piste côté Camp Dennemont.

Vastes perspectives donc sur les pentes douces au-dessous du Petit Bénare.

Outre les plantes habituellement trouvées dans ce milieu (Fleurs jaunes, "Acacias", Tamarins calcinés ou juvéniles repoussant après les incendies, Thym marron, Branles verts), les fleurs du Bouillon blanc ont captivés les objectifs.

À plusieurs reprises nous retournons les pennes des Fougères aigles pour trouver les glandes. Minuscules à la base des segments ultimes sur les pennes, elles sont axillaires et plus nettes sur la tige des plus grandes des Fougères. Le groupe passe du temps à rechercher des insectes ou des fourmis sur les Fougères mais sans succès. Il fait froid (10°C), le brouillard passe par vagues, et c'est l'hiver austral. Autant de raisons qui peuvent expliquer cette absence.


La progression continue mais nous renonçons à parvenir jusqu'au Piton Rouge pour nous adonner aux delictueuses délices d'un pique-nique tournoyant à l'ombre inutile d'un jeune Tamarin qui rapièce à sa manière un décor dévoré naguère par les flammes.


Nous quitterons à regret le silence du royaume du Roi Phaonce.

© François DUBAN 2017