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Nous avons pu effectuer hier la boucle proposée par Rando-Piton au Piton Tortue. Les farfadets et les elfes nous ont protégés tout du long en nous épargnant une météo exécrable et en nous remettant régulièrement sur le bon chemin ! AF/BM


Piton Tortue Janvier 2019

Les prévisions météorologiques nonobstant, nous eûmes grand beau temps.

Le Piton Tortue dormait au soleil, au pied de son maître et seigneur, celui des Neiges. La progression fut un moment arrêtée par la découverte de (monstrueuses) chenilles de Sphinx sur des Frênes d'Asie.


Plaisir de marcher dans les prairies de la Plaine des Cafres et de ses paysages ouverts.


La descente dans la ravine reste toujours aussi glissante, éprouvante, et acrobatique, d'autant plus que les jours précédents furent très pluvieux.


La ravine franchie, commença la découverte du jour. Tout au long du trajet nous découvrirons plus ou moins régulièrement  des Angreacum striatum en fleur. De formes délicates, elles parviennent à masquer leurs taches blanches dans le vert des mousses dont le tapis quasi ininterrompu dans la forêt de ce piton fait le charme, au sens ancien,  de ces lieux. Les pieds s'y enfoncent avec précaution, mais sous les Branles désarticulés il faut aussi lever les jambes pour se frayer un chemin dans un dédale sans fin où veillent les entités de cette forêt enchantée.


La lumière aujourd'hui est extraordinaire, radieuse et filtrée à la fois, elle tombe sur le vert éclatant de la végétation régénérée par les pluies enfin arrivées.

C’est le temps de distinguer les nombreux spécimens de  Lycopodium clavatum et leurs strobiles de ceux de Lycopodiella cernua.   

Dans la montée du bord nord du cratère, nous retrouvons nos marques et une nouvelle espèce d’orchidée, Angraecum appendiculatum .  

Dans cette partie sommitale le milieu est préservé et on ne peut que garder le silence et prendre la mesure de la richesse de la biodiversité et  de la complexité des interrelations existant ici entre chaque plante et ses voisines, l'eau, la lumière, le froid, le chaud et sans doute tout un  petit peuple invisible d’insectes, de limaces, d’oiseaux, et d'autres animaux restés cachés.

Une meilleure connaissance désormais de la topographie des lieux nous amène à redescendre vers le centre du cratère où nous trouvons de hautes fougères (Fougère aigle et Fougère bleue) et de quasi prairies miniatures.

On ne peut que noter hélas ici et là la présence de la ligne maronne.


Il faudra quelques dernières acrobaties pour rejoindre le bord nord du piton puis quelques glissades inopinées pour rejoindre un bras de ravine, un entrelacs de sentes, le Mastodonte tapi dans l'ombre, avant de rejoindre le dédale des sentiers du matin.


La ravine franchie, nous quittons un monde enchanteur pour retrouver celui désenchanté par Max Weber et Joseph Shumpeter.

On ne dira goutte du pique-nique.

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© François DUBAN 2017