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  J.-P. Le retour

  Nous démarrons dans la triste et laide jungle péri-r-urbaine après avoir franchi le mur de la honte (mur ainsi tagué pour un passage piéton qui empêche les fauteuils roulants de passer...). 

  La richesse botanique des terrains vagues et récemment anthropisés se confirme. Des calebasses échappées, des tabacs dressés, des Pois sabres allongés,  un Pied d'Z'atte déprimé ! 

  Nous tentons d'identifier les épineux d'hiver. La fragrance des farnesiana  aide, même en cette heure matinale où la chaleur se fait déjà sentir. 

  Nous marchons bientôt plutôt que nous grimpons en immenses lacets plats à l'ombre des Cassias, grandis par les pluies de l'année. 

  Sont un peu perdus dans ce fouillis un Bois d'olive, un Bois de gaulette. La Misère est là. 

  On ne peut que penser aux mille passages des Salinois qui en des temps pas très anciens empruntaient quotidiennement ce chemin, et peut-être aux esclaves en des temps pas si anciens. 

  Il est déjà midi passé quand nous nous retrouvons sous le pont de la RDT, arche tendue entre deux rives comme une cathédrale sans âme qu'elle aura perdu sous les bruits intintérrompus d'une circulation effrénée. Elle n'est  plus une ravine au rêve hospitalier. 

  Descente abrupte, rapide... 

  Merci à C.C. pour son hospitalité ! Nous faisons un pique-nique Grand Siècle !

© François DUBAN 2018