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Vent et lumière 


Les voitures parquées aux deux extrémités de l'itninéraire de ce jour, notre tout petit groupe s'engage sur le début du sentier en bas de l'église de Notre-Dame des laves.

Il s'agit d'abord d'un large chemin le long de la coulée de 1977 colonisée par les filaos et les Nephrolepis biserratta entre autres.

Dans l'embec du vent, nous progressons jusqu'au rivage avant d'entrer dans le forêt littorale.

De grands arbres forment ici un couvert végétal qui évoquent l'ambiance des cathédrales dont les piliers seraient

-les Badamiers,

-Noronhia emarginata - Takamaka de Mada, Doucette

-Aleurites moluccanus (L.) Willd - Bancoulier.


Sur tout le parcours, présence de Pandanus utilis et Litsea glutinosa abondent.

Parmi les lianes et plantes grimpantes tout aussi abondantes en ces leieux, notons

- Passiflora suberosa (Grain d'encre) et son hétérophyllie,

la vitalité étouffante de Cocculus orbiculatus (L.) DC. -Liane d'amarrage

- et l'élégance des fleurs de Lagenaria sphaerica - Calebasse sauvage.

Les falaises et les eaux où écument les crêtes sont baignées d'une lumière intense qui rehausse encore leur beauté sublimée par l’alizé décapant venu du grand large.

Au terme ou presque de notre périple, nous apercevons en mer le souffle des géantes. Plusieurs Baleines à bosse remontent vers le Nord. Elles nous font la grâce, du moins veut-on le croire, d'agiter leurs nageoires pectorales hors de l’eau. Les prétendants sont nombreux.

Grandiose aussi, le massif du volcan nous domine de sa masse imposante sans qu'un seul nuage n’en altère la vision. Exceptionnelles circonstances. En outre, l'éruption en cours laisse dans l'atmosphère une fine poussière qui voile à peine les pentes du Grand Brûlé. L’île semble suspendue hors du temps.


© François DUBAN 2017