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A. FEMENIA / M. BEGUE : 

Très belle randonnée dans une forêt (presque) préservée des envahissants.

Nous avons suivi le sentier balisé par les discrètes orchidées de saison en fleurs (Cynorkis, Arnottia), et les inflorescences de canne marron. Dans cette belle forêt humide les Tan rouge, Mahots, Laurent Martin, Catafaille, Tamarins, Bois d'oiseaux sont majestueux et "barbus ».

Il suffit de traverser la route pour accéder à un autre univers : sur le plateau de thym, place aux ambavilles (en fleurs odorantes), branles, calumets et au sol un tapis de thym marron, sphaigne, mousse.

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Retour par la route bordée de nombreux psiadias en fleurs (boivinii, anchusifolia, laurifolia).

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Photo de J. T.


F. D.

État de grâce aujourd’hui.

Quel plaisir d’entrer sur un sentier où l’on a l’impression que la forêt primaire l’est encore. De plus en ce début de saison chaude, les jeunes f.eu.illes rougissent.

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Photo de C. B.

Hélas, cette impression d’intégrité préservée est de courte durée : la Jouvence attaque.  Et bientôt on découvre les assauts de la vigne maronne. Le Begonia rex borde joliment parfois le sentier dans les ravines. Au moins, les Longoses sont invisibles.

Toutefois, on aura découvert ce qui semble bien être une espèce très menacée en voie d’extinction, Claoxylon setosum. Et le milieu reste celui biologiquement très riche de Bébour-Bélouve.

Le Plateau de thym est une belle découverte. Espace vaste et encerclé de pentes couvertes de forêt où les fougères arborescentes sont bien présentes, il fait penser à un cratère effondré. Le sol du plateau est recouvert d'une forêt de Branles clairsemée et de tapis, soit de sphaigne, soit de thym marron curieusement sec. Au fond de ce petit cirque, des espaces herbeux où de redoutables trous invisibles trahissent sans doute la présence  de tout un réseau de tunnels souterrain.

Le retour à pied par la piste dans une atmosphère détendue de fin d’après-midi de printemps austral nous permet de voir qu’il n’est pas besoin d’aller au fond des ravines pour trouver des trésors de l’endémicité bourbonnaise. Les photographes mitraillent.

© François DUBAN 2019